La plantation et l’entretien du cornouiller officinal

Le cornouiller officinal a été découvert dans trois pays d’Asie à savoir, la Chine, la Corée et le Japon. Il s’agit d’un arbuste à vocation décorative, qui présente également un intérêt au niveau de ses fruits qui sont comestibles. Avec une hauteur maximale de près de 8 mètres (s’il est vraiment bien choyé) pour une largeur de 3 mètres, cet arbrisseau ne se montrera pas très encombrant dans un jardin relativement petit. Il a pour particularité de démarrer sa floraison avant ses feuilles, vers le mois de février. Cette inflorescence dégagera un parfum assez agréable durant février et mars. Le nom scientifique de ce cornouiller est Cornus Officinalis. Cornus désigne ici le bois dur, ce qui est le cas de tous les cornouillers. Cette dureté est due à une forte densité de la matière, ce qui l’a rendu pratique à bien des niveaux. Ce bois aura d’ailleurs servi pour la confection d’outils ou de pièces mécaniques. L’appellation officinalis signifie simplement qu’elle a été très fréquemment utilisée en pharmacie en tant que plante médicinale. Ce terme est donc aussi en rapport avec l’officine dans le domaine de la médecine. Ce cornouiller présente donc également des vertus médicales exploitées surtout lors de sa découverte. Il peut être aussi nommé Macrocarpium Officinale. En Chine, il s’appelle Shàn Zhu Yu, avec une connotation quasi identique au Japon : Sanshuyu. Le nom employé par les anglais est enfin Japanese Cornel Dogwood. La famille botanique dont découle cette espèce est celle des cornacées ou cornaceae. L’ordre dont il fait partie est nommé cornales, et le règne est celui des plantae.

La présentation physique d’un cornouiller officinal


Le Cornus Officinalis prend la forme d’un arbuste au port érigé et étalé, avec une stature un peu évasée. Il arbore un petit tronc initial plutôt vigoureux, accompagné de plusieurs ramifications assez fines. On remarque facilement l’écorce au milieu du feuillage ou de l’inflorescence. Celle ci est brune foncée et s’éclaircit parfois avec le temps. Lorsque l’arbuste vieillit, l’écorce affiche une exfoliation avec des parcelles entières qui s’arrachent naturellement. Cela laisse apparaître un bois de couleur rougeâtre sous les plaques. La floraison qui se montre en février offre un joli contraste de couleurs avec le tronc sombre puisque les fleurs sont jaune vif. Elles se présentent en plusieurs petits bouquets panachés de fleurs minuscules à 4 pétales et 4 étamines. Chaque paquet de l’inflorescence donne l’impression d’être éclaté. Cette floraison pare l’arbuste et ses rameaux entiers pratiquement jusqu’à sa base. Après les fleurs surviennent les feuilles. De nature caduque, le feuillage est de forme simple. Il se dessine en ovales assez larges, d’une couleur vert clair. Le rebord des feuilles est lisse et totalement édenté. Elles sont par ailleurs dotées de nervures très accentuées. La couleur de ce feuillage passe au rouge avec l’automne, surtout au niveau des nervures. C’est aussi à cette période qu’apparaissent des fruits de couleur rouge vif ou pourpre selon les variantes. Ces fruits sont des drupes mais on les appelle plus communément les cornouilles. Si vous ne songez pas à consommer ces petits fruits, les oiseaux s’en chargeront très rapidement.

Le milieu adéquat pour le cornouiller officinal


Etant donné ses origines globalement assez septentrionales, ce type de cornouiller s’adapte assez facilement au climat européen. Il pourra d’ailleurs très bien encaisser des températures atteignant les 20 degrés sous zéro. Cela étant, il reste fortement recommandé de respecter une certaine marge en hiver et d’éviter de l’exposer trop longtemps à de tels froids. En ce qui concerne les chaleurs, il est plus indiqué pour des fortes températures occasionnelles. Il appréciera une exposition ensoleillée alternée avec un peu d’ombre. En résumé, un climat de type continental ou aussi tempéré lui conviendra mieux. Dans la mesure du possible, il serait toujours mieux de la placer dans un lieu pas trop venteux. Les vents chauds sont en outre proscrits, tout comme les vents trop humides.

La bonne terre pour le cornus officinalis


Il ne s’agit pas d’un arbrisseau difficile sur la nature du terrain. Il lui faut une terre de type ordinaire, mais un sol riche, frais et humifère ne sera pas superflu non plus. L’humidité ne l’effraie pas trop, malgré cela il n’aimera pas pour autant les eaux stagnantes en profondeur. Un lieu marécageux s’avère donc fortement déconseillé pour planter cet arbre. Ce critère d’eau non stagnante correspond à une terre de type sablonneuse, qui draine bien les eaux en sous sol. Il peut même accepter la présence d’un peu de calcaire, sans toutefois être en excès. Un terrain acide ou neutre lui sierra également sans souci. Un supplément en fertilisant peut être le bienvenu pour améliorer le rendement en croissance. La période favorable à la culture de cet arbuste est entre l’automne et la fin de l’hiver. Il vous faudra en revanche ne jamais tenter de planter pendant une phase de gel.

Le jeune plant de cornouiller officinal


Lorsque vous serez déterminé à planter cet arbuste, pensez à l’acquérir en motte. Ce petit bout de terre adjoint aux racines vous facilitera la tache lors de la mise en terre. Dans la plupart des cas, la pousse en motte fait une vingtaine de centimètres de long. Si vous le pouvez encore, ne prenez jamais de pousses déjà un peu âgées sous prétexte que cela demandera moins de temps pour atteindre la maturité. Sachez que les plantes un peu trop âgées ne supportent pas les déplacements en motte. De toutes façons, cette variété de cornus montre souvent une croissance très rapide. Dans la première phase, débarrassez doucement le tout de son emballage plastique s’il en est muni. Par la suite, essayez de détacher un peu les racines qui se sont retrouvées enchevêtrées dans le conditionnement. La terre de la motte est précieuse, aussi ne jetez pas ce qui est arraché lors du démêlage des racines. Dans un petit seau d’eau à température ambiante, vous tremperez la motte et les racines afin d’humecter ces dernières. Cela prendra au maximum une demi heure.

La cavité pour la plantation de la pousse


Le trou nécessite une préparation pour que la plantation soit un succès. Armez vous d’une bêche pour entamer le sol, en prenant soin de bien choisir l’endroit. Prenez une marge de 3 mètres carrés pour éviter que l’arbrisseau gêne les autres plantes alentour. Lorsque vous creuserez, mesurez un total de près de 50 centimètres en largeur pour la même distance en profondeur. Le fond doit ensuite recevoir quelques coups de pelle supplémentaires pour l’assouplir. En fonction de la nature du sol, gardez soigneusement la terre extraite du trou. Vous aurez en effet à la mélanger à quelques composants pour qu’elle soit la plus efficace possible. Il faudra donc lui ajouter du terreau ou de la tourbe (selon vos disponibilités) pour l’enrichir et la rendre plus fraîche. Un peu de sable apportera d’autre part l’effet drainant tant recherché. De l’engrais naturel sera enfin utile pour donner plus d’énergie au cornouiller. L’utilisation de fertilisant chimique reste toujours peu recommandée.

La plantation et l’entretien du cornus officinalis


Il vous faudra logiquement mettre la plante au centre du trou dans une position bien droite. Etalez les racines sur le fond en les mélangeant à un peu d’engrais. Remplissez progressivement avec la préparation de terre jusqu’à donner une légère forme de cuvette. Cette architecture sera pratique pour que les eaux descendent toujours vers les racines. Après avoir tassé le terrain autour du pied, vous pouvez arroser en grande quantité. Le cycle d’arrosage devra être plus fréquent au début pour s’espacer au fur et à mesure. Un paillage de feuilles mortes ou d’écorce disposé dans la cuvette protègera la plante des mauvaises herbes, mais aussi du gel ou de la sècheresse en été. Vous devrez tailler de février à avril pour éliminer les branches mortes. Laissez évidemment les ramifications les plus vigoureuses.