Planter et s’occuper d’un cornouiller sanguin

C’est en méditerranée orientale que le cornouiller sanguin a connu ses premières pousses. Il se considère comme étant de la famille des cornacées, scientifiquement appelés Cornaceae. Cette famille comprend près d’une quarantaine d’espèces différentes. Son règne botanique d’appartenance est celui des Plantae, et il appartient à l’ordre des cornales. L’appellation « sanguin » est du à la coloration rouge sang de son écorce. Celle ci est apportée par un pigment spécifique du genre des anthocyanes. En nom botanique, ce cornouiller est dit Cornus Sanguinea. Cornus est tiré du latin qui veut dire simplement bois dur. Ce trait de caractère est en fait révélé par tous les cornouillers, d’où leur nom. Pour certaines autres variétés, le bois a d’ailleurs servi à manufacturer des outils de travail en tous genres ou même des pièces mécaniques telles que les engrenages. Ce qui met le plus en valeur ce type de cornouiller ci est plutôt sa valeur fortement décorative. L’intérêt ornemental de l’arbrisseau tient par ailleurs sur pratiquement toute l’année, puisque les ramifications rouges sont surtout visibles en hiver. Il regorge en outre de propriétés pratiques qui découlent de ses fruits, les cornouilles. Ces derniers produisent effectivement une huile qui permet de faire du savon de qualité. Il faut savoir en revanche que ces fruits ne sont absolument pas conseillés à la consommation. Une substance spéciale contenue en eux provoquerait systématiquement une gastroentérite. Le coté comestible est plutôt réservé aux fruits du cornouiller mâle, avec lesquels on peut même préparer des confitures ou du vin. La longévité du cornouiller sanguin est donnée pour une bonne cinquantaine d’années.

L’aspect avantageux du cornouiller sanguin


Vous saurez apprécier le cornouiller sanguin pour de multiples raisons. Il est d’abord mis en avant par son port buissonnant et érigé. Celui-ci offre une silhouette générale plutôt évasée avec des branches qui s’entremêlent harmonieusement de la tête au pied. La plante peut aussi présenter plusieurs pieds résultant d’un drageonnage intense. Quand les rameaux prennent le soleil, ils acquièrent leur teinte rouge si particulière, tandis que les zones ombragées des branches demeurent vertes. C’est la raison pour laquelle vous pourrez admirer la rougeur intense de cet arbrisseau en hiver, puisqu’il se retrouve totalement dénué de ses feuilles à ce moment là. Les branches sont d’aspect cylindrique et entièrement glabres. Ce cornouiller comprend donc un feuillage caduc qui tombe tardivement en hiver. Les feuilles sont d’abord vertes (franc à foncé) et de forme ovale qui s’étirent en pointe à leurs deux extrémités. Elles possèdent de puissantes nervures qui finissent par longer le rebord non denté. Elles sont dites simples et placées en opposé sur les fines ramifications. Elles prennent une couleur rouge et parfois pourpre lorsque survient l’automne. Ce feuillage recouvre presque tout l’arbuste de sa base au sommet. C’est au beau milieu de l’hiver que ce feuillage tombera, et non en fin d’automne. En fonction du type de climat qui lui est attribué, le cornus sanguinea offrira une floraison blanche avec des touches de crème de mai à juillet. Leur position est appelée en cime, puisqu’au bout des rameaux. Ce sont des petits groupes de fleurs réunies par dizaines en corymbes. Chaque fleur se présente avec 4 à 5 pétales longilignes disposés en étoile. De leur centre surgissent un nombre identique d’étamines vert clair, à la forme élégante. La saison d’automne laissera apparaître les fruits qui sont en réalité des petites drupes rappelant parfois les raisins. Leur couleur est noire et elles prennent la place de l’inflorescence. Elles feront la joie des petits oiseaux alentours. Selon certaines variantes, la floraison peut réapparaître également en automne.

Le terrain préféré du cornouiller sanguin


Le cornouiller sanguin saura se valoriser au mieux cultivé en haie, en massif mais aussi en isolé. Il appréciera beaucoup les sols ordinaires et se montre donc peu difficile à planter. Un terrain pauvre lui permettra déjà de croître tout à fait normalement. La présence de traces calcaires lui sera même légèrement plus profitable que pour tout autre arbuste. Il lui faudra en outre un peu de fraîcheur dans le sous sol. Evitez de le placer cependant en terrain sec ou peu drainant. Les zones sablonneuses sont également recommandées. Une présence humifère riche lui donnera plus d’éclat et de résistance aux intempéries. Un sol argileux ne lui fera pas peur, cependant, il vaut mieux éviter tout terrain à tendance marécageuse.

Le climat destiné au cornouiller sanguin


C’est avant tout un arbuste au caractère assez rustique, parce qu’il peut résister à de basses températures atteignant parfois -15 degrés. Il s’adaptera sans problème à un milieu tempéré aux douces amplitudes thermiques. Même si une culture en haie lui convient parfaitement, il reste plus prudent de ne pas l’exposer au vent en permanence. Les vents frais ou trop chauds sont d’autant plus à proscrire, tout comme les embruns. Il appréciera en revanche d’être placé dans un lieu ensoleillé et parfois ombragé. Si le soleil est assez fort, un bon taux d’humidité pourra aider compenser. Cette dernière option est toutefois peu recommandée. Les zones climatiques trop continentales sont également peu intéressantes pour cet arbrisseau.

La terre en vue de la plantation du cornus sanguinea


Avec l’aide de quelques outils et composants divers, vous pourrez soigneusement préparer l’emplacement pour planter votre plant de cornouiller sanguin. Pensez évidemment tout d’abord à lui donner de l’espace s’il est en isolé. Faites un petit périmètre de 3 à 4 mètres autour du point de culture. Munissez vous d’une bêche et entamez un trou de 50 centimètres de large pour la même mesure en profondeur. Le fond de la cavité sera un peu travaillé à coups de pelle pour qu’il soit moins compact. La terre retirée de là va être ensuite modifiée pour apporter un meilleur rendement. Son caractère alcalin n’est pas à modifier dans le cas de cette plante. Empoignez des gants de jardinage pour écraser progressivement le tas de terre. Ce sera aussi le moment d’en enlever tout ce qui ne servira pas comme les détritus de toutes sortes. Il s’agit par exemple des bris de verre, morceaux de plastique, de bois ou les cailloux. Prenez ensuite de la tourbe ou du terreau pour l’additionner à la terre. Ajoutez y aussi du sable s’il n’y en a vraiment pas dans le sol. D’autres éléments comme la perlite ou les billes en argile pourront se substituer au sable. Ce sont ces composants qui activeront le drainage de la terre. L’apport d’un peu d’engrais sera par ailleurs intéressant pour enrichir le sol.

Une motte de cornus sanguinea pour sa mise en terre


L’une des méthodes les plus efficaces et pratiques pour cultiver ce cornouiller est de le planter avec une motte. La motte est un petit tas de terre compact qui accompagne la plante sur ses racines. C’est un élément qui permet de garder la plante fraîche jusqu’à la mise en terre. Lorsque vous en prenez possession, vous décortiquerez la motte en écartant bien les racines. Si vous le pouvez encore, mettez bien de coté la terre de motte. Vous pourrez terminer la préparation en trempant les racines dans un petit bain d’eau fraîche. Après une demi heure, les racines en question auront récupéré leur taux normal d’hydratation. La plante est alors prête à la culture.

La mise en terre du cornouiller sanguin


La plante sera juste bien positionnée au centre de la cavité en posture verticale. Avant de combler le trou, vous prendrez soin d’étaler toutes les racines sur le fond, bien enfouies dans la petite couche de terre décompactée. Effectuez le remplissage du trou avec votre mélange déjà composé auparavant. Quand le trou arrive presque à ras bord, vous le tasserez en appuyant plus vers le centre. Cette opération donnera à l’ensemble une architecture en cuve. Ce sera un bon moyen de concentrer l’eau vers les racines. Vos premiers arrosages seront d’ailleurs fort conséquents durant la reprise de la plante. Vous pourrez diminuer la quantité au fil des mois. Vous n’aurez pas besoin de faire beaucoup d’efforts sur l’entretien, avec une taille annuelle entre février et avril. Il vous faudra juste enlever tout ce qui est bois et branches morts.