Culture et entretien pommier sauvage

Le pommier sauvage appartient à la famille des rosacées. La taille des adultes peut atteindre les 12 mètres de haut malgré le fait qu’il se présente généralement comme un petit arbre à croissance lente. Le tronc supporte des branches assez vigoureuses obliques avec d’innombrables rameaux tortueux à certains endroits. L’écorce prend une coloration brun jaunâtre et est couverte d’épines au niveau des rameaux. Les feuilles de couleur verte claire sont finement dentées avec des courts poils à l’état juvénile. Elles s’installent en alternance sur les rameaux et tombent en automne. Vers le mois de mai apparaissent des fleurs à cinq pétales de couleur blanche teintée de rose à la surface extérieure et qui sont réunies en corymbes à l’extrémité des rameaux. Elles sont hermaphrodites et la pollinisation est assurée par des insectes. Les fruits ou les pommes sont de petite taille avec une forme globulaire fortement ombiliquée et se colorent en jaune verdâtre. La pulpe est croquante mais le goût de la pomme est un peu âpre. Elles sont mûres généralement à partir du mois d’août juste après les premières gelées.

Comment mieux réussir la culture de votre pommier sauvage ?


Le pommier sauvage est facile à cultiver étant donné qu’il se plaît dans les climats doux avec de l’humidité modérée. L’emplacement de cet arbre doit être ensoleillé ou à mi- ombre. Cette espèce pousse bien dans les forêts de feuillis, à la lisière des bois ou en bordure des champs. Le sol de culture favorable à son développement est le sol argilo-calcaire ou granitique, frais, suffisamment poreux et perméable pour faciliter la circulation de l’eau et de l’air. Préparez votre sol de culture en y incorporant une petite quantité de terreau végétal, un peu de sable, d’argile et de tourbe. Le trou de plantation doit être dégagé un peu en avance pour aérer le sol. Le volume doit être au moins deux fois plus grand que la taille de la motte. Une fois débarrassée de cette dernière, plantez votre pommier et tassez bien le sol avant d’arroser abondamment. Espacez vos trous les uns des autres avec une distance d’au moins 2 mètres pour permettre la circulation d’air entre les pieds et afin de prévenir l’apparition des chancres ou les attaques des pucerons. De préférence, plantez votre pommier durant l’automne afin de favoriser l’enracinement avant l’hiver. Sinon, il est possible de le mettre en terre jusqu’au printemps, hors périodes de gel et des fortes chaleurs.

Comment multiplier et prendre soin de votre pommier sauvage?
La multiplication de votre pommier sauvage peut se faire par marcottage aérien au printemps ou par greffage que ce soit en écusson, en fente ou encore par approche vers la moitié du mois de mars. La propagation par semis des graines séchées et stratifiées en automne est principalement utilisée pour la production des porte-greffes ou pommier franc étant donné qu’elle ne donne pas de variétés fidèles au pied mère. Le greffage est la technique la plus employée et également la plus facile à réaliser pour les débutants. Elle se pratique principalement durant la période de végétation du pommier. Le porte-greffe se cultive en pot en vue des prochaines opérations de rapprochage. Ensuite, enlevez respectivement un peu d’écorce de la même taille sur les rameaux jeunes et assez souples des deux plantes à savoir le greffon et le porte-greffe. Mettez en contact les deux zones nues puis ligaturez à l’aide des fils de Raphia. N’oubliez pas d’arroser régulièrement le porte-greffe. La fusion des deux parties se produit généralement 3 ou 4 semaines après le greffage. A partir de ce moment-là, vous pouvez détacher le greffon du pied mère et couper la partie supérieure du porte-greffe. De là, l’entretien consiste juste à des tailles régulières pour la formation des jeunes poussent possédant au moins 5 nœuds et la fructification afin de favoriser l’apparition des boutons floraux. Durant la fructification, vous pouvez enlever quelques fruits de l’arbre pour éviter que celui-ci porte trop de poids et se fatigue vite. Enlevez également les feuilles restantes de l’automne passé qui sont souvent sources de parasites.