Le chêne de Garry, une variété de chêne à part

Le chêne de Garry est une variété originaire de la région ouest de l’Amérique du Nord. Il pousse surtout entre l’Etat de Californie et le sud-ouest de la Colombie-Britannique. Par exemple, de nombreux pieds de chênes de Garry se développent sur l’île de Vancouver. Cultivé en Europe depuis 1873, il favorise le développement de plusieurs espèces animales et végétales. Il s’agit d’un grand arbre qui peut atteindre 30 m de haut et 15 m de large à maturité.

Les caractéristiques du chêne de Garry


Le chêne de Garry, ou Quercus garryana fait partie de la famille des fagacées. Baptisé d’après le nom de Nicholas Garry, le gouverneur de la Compagnie de la Baie de Hudson de 1822 à 1835, il possède un feuillage caduc et rustique qui résiste au froid jusqu’à une température de -28 °C. Ses feuilles lobées mesurent de 5 à 15 cm de long et de 2 à 8 cm de large. Chaque feuille compte entre 6 et 14 lobes. En général, ses glands font de 2 à 3 cm de long et moins de 2 cm de diamètre à maturité.
Le chêne de Garry pousse très lentement, mais on obtient est très ornemental. Comme la qualité de son bois est la plus mauvaise de toutes les espèces de chênes, il ne peut être utilisé ni en menuiserie, ni en sculpture et encore moins dans le domaine de la construction. Ainsi, une grande partie des zones boisées de chênes de Garry a été défrichée. Plus tard, on constate qu’il présente un intérêt écologique et les forêts de chênes de Garry restants sont protégées. En effet, une faune et une flore exceptionnelle se développe grâce au chêne de Garry. Par exemple, c’est la seule plante qui permet le développement des chenilles « Buccultrix zophopasta ». Actuellement, les fabricants de fûts de maturation de vin essayent d’utiliser le bois du chêne de Garry pour découvrir s’il confère au vin, comme le bois des autres variétés de chênes, une odeur et une saveur exceptionnelle.

Quelques sous-espèces du chêne de Garry


Il existe trois sous-espèces du chêne de Garry sui sont officiellement connus. Le premier est le Quercus garryana var. garryana. Il mesure entre 20 et 30 m et pousse surtout au bord des cascades, ainsi que des montagnes côtières de la Californie.

Le second porte le nom botanique Quercus garryana var. breweri. Il s’agit d’un arbuste qui ne mesure que 5 m de hauteur à maturité. Il se démarque par ses feuilles duvetées au revers. Il pousse surtout sur les montagnes Siskiyou.

Le troisième s’appelle Quercus garryana var. semota. C’est aussi un arbuste de 65 m de haut que l’on distingue du Quercus garryana var. breweri par ses feuilles non duvetées. Cette sous-espèce est originaire de la Sierra Nevada.

Les variétés de chêne les plus proches du chêne de Garry


Le chêne de Garry fait partie d’une famille qui compte plusieurs variétés de chênes. Le chêne de Hongrie, dont le nom latin est Quercus Frainetto ou Quercus farnetto, est un grand arbre qui provient d’Asie mineure et de la partie sud-est d’Europe. Il peut mesurer jusqu’à 38 m de haut et de 25 m d’envergure. Il doit être planté sur un sol non-calcaire avec un taux d’humidité normal et en pleine lumière. Le chêne de Hongrie est rustique jusqu’à -20 °C. Son beau feuillage est composé de feuilles vert foncé au dessus et gris-vert au revers. Il est idéal pour les parcs et les grands espaces.
Le chêne de Shumard ou Quercus shumardii est originaire du sud de l’Ontario et de la région centrale et orientale des Etats-Unis. Depuis 1860, il porte le nom de M. Shumard, un géologue Texan. Il est cultivé en Europe depuis 1908. Une fois adulte, ce grand arbre peut atteindre 45 m de haut et 35 m de large. Il pousse sur n’importe quel type de sol, mais se développe beaucoup mieux sur les alluvions et en pleine lumière. Son feuillage caduc et rustique supporte les basses températures jusqu’à -20 °C. Ses grandes feuilles qui mesurent jusqu’à 18 cm de long et 13 cm de large dont vert foncé et deviennent rouge vif en automne. Ses glands de forme arrondie ne mesurent pas plus de 2,8 cm et ne murissent qu’après deux ans. Cette variété de chêne pousse bien sur les terrains humides et se démarque par une croissance rapide. Sa grande taille et son houppier très décoratif est apprécié des jardiniers qui l’utilise surtout pour réaliser des alignements. Le bois du chêne Shumard, à la fois dur et lourd, est très recherché dans le domaine de l’ameublement et de revêtement de sol. Sa couleur acajou offre des nuances exceptionnelles.

Le chêne de nuttall ou Quercus nuttallii provient de l’Alabama, du Texas et du Missouri. Il peut atteindre 30 m de hauteur et 15 m de largeur à maturité. Son feuillage caduc et rustique résiste au froid jusqu’à -23 °C. Il pousse mieux en pleine lumière, sur les sols humides et argileux. Le chêne de nutall ressemble au chêne des marais. Il se démarque par la beauté de ses feuilles qui virent au rouge en automne et le restent jusqu’au début de la saison hivernale. Ses glands de couleur brun rougeâtre sont protégés par une cupule profonde. Le chêne de nutall est idéal dans un jardin ou dans un parc.
Le chêne du Japon ou Quercus acutissima provient, comme son nom l’indique, du Japon, de la Corée et de la Chine. Une fois adulte, il peut mesurer jusqu’à 30 m de hauteur et 10 m de largeur. Il se développe bien en pleine lumière, sur les sols acides et bien drainé. Son feuillage caduc et rustique supporte les basses températures jusqu’à -23 °C. Le chêne du Japon est un arbre très ornemental qui se plante surtout en isolé dans les parcs et les jardins. Les oiseaux sont très friands de ces petits glands.

Le chêne du Portugal pousse au Portugal et sur l’archipel des Baléares. A maturité, cet arbre ne mesure pas plus de 15 m de hauteur et de 5 m de largeur. Il pousse en pleine lumière et apprécie particulièrement les sols calcaires et humides. Comme toutes les autres variétés de chênes précitées, son feuillage est caduc et rustique. Il résiste au froid jusqu’à une température minimale de -17 °C. Le chêne du Portugal fleurit au printemps et ses glands jaunes pâles qui murissent plus rapidement que ceux du chêne vert constituent d’excellents aliments pour le bétail. Le bois de cette variété de chêne sert de combustible.

Comment planter le chêne de Garry ?


Le chêne de Garry est un arbre qui pousse sur tous les types de sol. Il se développe mieux en plein soleil et supporte très bien la sécheresse. Il existe deux méthodes pour planter un chêne de Garry. La plus simple consiste à acheter un plant auprès d’un commerce spécialisé. Préférez les arbrisseaux vendus en racines nues ou dans une motte de terre pour que vous puissiez vérifier la qualité du système radiculaire. En effet, la plupart des variétés de chêne ont besoin d’eau au cours des premières années de leur vie et c’est grâce à de longues racines qu’ils peuvent subsister en puisant de l’eau dans les profondeurs des sols arides.

Il est également possible d’obtenir un plant en semant les glands du chêne de Garry. Cependant, il faut savoir que ce deuxième procédé est plus difficile à réaliser. La première étape consiste à récolter de bons glands : choisissez des fruits bien mûrs et il est préférable de les planter au plus tôt. En effet, s’ils ne sont pas stratifiés, les glands perdent leur capacité de germination.

Pour obtenir des plants viables, évitez d’enfouir tout le gland dans la terre. Il suffit de les poser horizontalement à la surface et de les recouvrir avec 5 à 6 mm de terreau. Les fruits ne doivent pas être totalement enterrés. Un arrosage régulier est une température moyenne de 20 °C favorise la germination des glands. Le germe va s’enfoncer peu à peu dans la terre pour servir de racine à la plante. Puis la tige va apparaitre et les premières feuilles s’en suivront. Il faut attendre que le plant soit bien viable avant de l’installer à l’emplacement souhaité. Pour être certain d’obtenir un plant de chêne par semis, ne vous contentez pas d’un seul gland, faites germer plusieurs fruits.

Si vous préférez attendre le printemps pour semer vos glands, une stratification s’impose : il s’agit de méthode destinée à ralentir le développement de la plante sans pour autant altérer ses capacités germinatives. Juste après la récolte, il faut placer les glands dans un sac en plastique rempli de sable humide avant de les installer au réfrigérateur à une température de -5 °C. Il est également possible de les planter dans des bacs à enterrer dans le jardin pendant tout l’hiver. Utilisez des grillages pour protéger vos glands des rongeurs. Au moment des semis, pensez à plonger vos glands dans de l’eau chaude à 49 °C pour éliminer les vers qui peuvent les détruire et empêcher la germination.