Cultiver et entretenir la viorne boule de neige

Plus de 150 espèces ont été recensées sous le genre Viorne. Appelé également Viorne obier, la viorne boule de neige est visible dans les nord de l’Afrique et de l’Asie ainsi qu’en Europe continentale. Elle est également très répandue en France, surtout dans les régions humides et humifères. Le genre viburnum, à l’écorce cendrée et au port bombé, peut mesurer jusqu’à quatre mètre de hauteur à l’âge adulte. En tout évidence, la viorne boule de neige est un ornement très merveilleux aussi bien en isolé qu’en haie libre. Cet arbuste au feuillage caduc qui offre généralement une douce teinte automnale du feuillage, est facile à vivre et est à favoriser lorsqu’on ne dispose pas beaucoup de temps à allouer à l'entretien d'un jardin.

Culture et plantation de la Viorne Boule de neige


Réussir la culture de cet arbuste décoratif est d’une facilité. La plantation doit être opérée à l’automne ou au printemps, sur un terrain bien frais et riche en humus. C’est une plante très peu exigeant et s’adapte à tout emplacement, ensoleillé ou ombragé. Néanmoins, soyez très attentif car elle ne tolère pas la sécheresse. Une bonne couche de pailles est sollicitée pour couvrir son pied. La première étape est l’aménagement d’une fosse équivalent à cinq fois le diamètre de la motte à planter. Trempez la motte pendant quelques minutes pour une réhydratation et grattez doucement les racines afin qu’elles ne s’entrelacent pas. Installez la plante au fond du trou en veillant à ce que les racines soient bien disposées. Mélangez ensuite la terre qui a été retirée avec du terreau et d’un fertilisant organique. L’ajout de sable est également conseillé si le sol n’est pas assez drainant. Servez-vous de ce mélange pour recouvrir le trou et drainez légèrement tout autour avant d’arroser.

Les techniques de multiplication


La reproduction de la viorne obier est concevable par semis au printemps ou par bouturage au mois d'août ou encore par marcottage. Par le semis, préparez une caissette en plastique, un substrat bien léger et drainant ainsi qu’un mélange d’un tiers de terre de jardin et deux tiers de compost avec un ajout d’un quart de sable. Placez au fond de la caissette des petits cailloux pour former une couche drainante et mettez le substrat dessus. Il suffit ensuite de répandre les graines à la surface et de tasser un peu avant de couvrir le tout avec le mélange préparé. Dispersez une quantité de poudre de charbon de bois pour les protéger de la fonte de semis, une maladie due à des champignons. Terminez par un tassement léger. L’arrosage doit être fat minutieusement à l’aide d’un pulvérisateur. Il est aussi possible de tremper le fond de la caissette dans un récipient chargé d’eau jusqu’à ce que la terre de la surface soit humidifiée. Dans les deux cas, procédez avec délicatesse pour ne pas secouer les semis. Un couvercle est de guise pour conserver un taux d’humidité et de chaleur indispensables à la germination.

La deuxième technique de multiplication qu’est le bouturage est tout aussi simple que le semis. Pour commencer, faites le prélèvement d’une bouture d’une dizaine de centimètre sur un rameau sain à l’aide d’un sécateur. Dégarnissez la bouture d’une partie de son feuillage et ne conservez que quatre ou cinq feuilles tout au plus afin d’inciter l’apparition des racines. Préparez de l’hormone de bouturage et trempez-y le bout de la bouture, ceci afin d’accélérer toujours l’émission des racines. Placez ensuite la bouture sur une couche de sable et de tourbe bien mélangé et bien aménagé dans un emplacement déjà préparé. Arrosez finement et utilisez un châssis ou procurez-vous d’un film en plastique pour couvrir le tout. Au bout de deux mois, les racines vont apparaitre et la bouture peut être repiquée dans un pot. Il est encore recommandé de l’abriter sous châssis afin de la protéger contre le froid hivernal. La transplantation en jardin est faisable après un ou deux ans, une fois que le jeune plant est assez vigoureux.


Le marcottage est également un procédé très économique offrant la possibilité d’obtenir une jeune viorne parfaitement identique à la plante mère. En été, choisissez une branche flexible et pliable. Taillez avec légèreté une partie de l’écorce sur branche choisie et enlevez également les feuilles encombrantes. Trempez la branche dans de l’hormone de bouturage pour favoriser l’émission des racines. Procédez ensuite à l’enterrement de cette partie dans un sol bien fertile, humide, préparé et nettoyé. Faites l’arrosage régulièrement. La branche est séparable de la mère porteuse une fois que les racines sont bien visibles.

Taille et entretien


Bien que très rustique et résistante, la viorne boule de neige mérite toute une attention contre certains parasites envahisseurs. Les pucerons sont de véritables fléaux non seulement pour la viorne mais pour tous les habitants de votre jardin. Ces bestioles se nourrissent de la plante en le défigurant, déforment les feuilles et entravent son développement. Il y a également les galéruques qui n’hésiteront pas à ravager tout le feuillage. Il faut se débarrasser de ses insectes en appliquant des insecticides à base de pyréthrines naturelles ou d’acide gras ou encore le purin d’ortie ou le savon noir. Vous pouvez également utiliser une bande de glu que vous poserez à environ 70 cm du sol afin de les stopper. Mais généralement les pucerons nichent sur le verso des feuilles ou même entrainent leur enroulement pour surtout se protéger. Il faut dès lors traiter par un systémique qui, en s’introduisant dans la plante et en étant transporté par la sève, intoxiquera les pucerons.

La taille n’est pas vraiment indispensable pour la viorne, cependant elle joue un rôle très important au niveau de la croissance, de la posture et de la floraison de votre plante. Simple à apprendre, la taille deviendra pour vous un divertissement au fil des temps une fois que vous aurez maitrisé un certain nombre technique. Pour la viorne au feuillage caduc, la taille doit intervenir seulement après la période de floraison. Procédez par une taille en douceur en supprimant les branches mortes. Equilibrez l’aspect général de la plante et ventilez son cœur afin que l’air et la lumière puissent circuler à l’intérieur. Avec la taille, votre viorne reviendra chaque année avec encore plus de vigueur et d’éclat.

Vos avis

  1. Ronan

    Je trouve que cette plante est très décorative et intéressante, mais malheureusement elle est quand même très fragile et compliquée d'antretien. Je ne la recommande que vraiment aux passionné(e)s.

    Ou alors je n'ai pas su m'y prendre, ce qui n'est pas exclus