Comment planter et entretenir l’herbe sanglante ?

L’herbe sanglante porte le nom botanique Imperata cylindrica ‘Red Baron’ et figure parmi les graminées les plus appréciées en terme de décoration d’extérieur. Le nom Imperata lui a été attribué en hommage à l’apothicaire Ferrante Imperato (1550-1625). Si vous voulez apporter une touche originale à votre jardin ou à votre propriété, découvrez les spécificités et les points forts de l’herbe sanglante, une plante ornementale qui ne manquera pas de vous séduire.

Originaire du Japon, l’herbe sanglante possède un feuillage caduc en touffe très dense constitué de feuilles élancées. Les feuilles de cette plante ont un limbe lisse et étroit. Elles sont tout d’abord vertes et virent peu à peu au rouge sang cramoisi. En automne, la quasi-totalité des feuilles est rouge sanglant. De juillet à septembre, cette plante donne de fines inflorescences blanc-argenté avec des épillets plumeux.

Elle fait partie de la famille des poacées, dans la catégorie des plantes vivaces herbacées et se démarque par l’importante ramification de ses rhizomes blancs. Malgré sa croissance plutôt lente, sa hauteur à maturité varie de 0,50 m à 1 m. Lorsque l’herbe sanglante commence à s’adapter à son environnement, elle se développe plus vite et peut envahir les parcelles qui l’entourent.

Culture de l’herbe sanglante


L’herbe sanglante est un cultivar japonais d’origine horticole. Rustique, elle peut supporter les basses températures jusqu’à -15 °C. Pour qu’elle se développe bien, il faut la planter sur un sol frais, bien drainé et riche en humus. Elle pousse également sur les sols sablonneux, mais elle préfère les sols acides et ne tolère pas les terrains calcaires. L’herbe sanglante pousse très bien dans les zones arides et les terres qui se trouvent à proximité de la mer. Bien qu’elle puisse pousser à la mi-ombre, elle sera nettement plus colorée en plein soleil.

La plantation peut s’effectuer aussi bien au printemps qu’en automne lorsqu’il ne gèle pas. Comme l’herbe sanglante ne donne pas de graine, sa multiplication se réalise par division des rhizomes ou bien par prélèvement des coulants rampants.

L’herbe sanglante peut être cultivée en pot, en massif ou en groupe isolé pour embellir votre jardin de ces couleurs vives. Au Japon, elle est cultivée à proximité d’un bonzaï ou en groupe pour obtenir un massif coloré qui égaye la propriété. Elle peut aussi constituer une bordure ou un couvre-sol. Dans les rocailles, sa couleur et son feuillage élancé sont très ornementaux. Cultivée dans un bac, l’herbe sanglante peut également orner vos terrasses pendant la belle saison. Dès qu’il gèle, pensez à la déplacer pour éviter qu’elle ne dépérisse. Si vous voulez le cultiver en France, l’herbe sanglante apprécie le climat méditerranéen, océanique et moyen.

Comment entretenir l’herbe sanglante ?


Cette plante n’a besoin d’arrosage qu’au cours de sa première année de vie. Elle ne nécessite pas d’entretien difficile. Il suffit d’enlever les feuilles détériorées ou desséchées. En hiver, il faut rabattre les feuilles desséchées afin de constituer une paille protectrice pour les rhizomes. Cette technique est très efficace pour obtenir un magnifique feuillage éclatant au printemps. Si vous constatez qu’il y a de nouvelles pousses qui demeurent totalement vertes, il est conseillé de les éliminer : ce sont des mutations vers une espèce à fruit qui risque d’envahir votre propriété assez rapidement.

À quoi sert l’herbe sanglante ?


En général, l’herbe sanglante est cultivée pour sa touffe très ornementale, mais dans les régions où elle pousse spontanément, on lui attribue d’autres vertus qu’il faut connaitre. Dans la médecine traditionnelle chinoise, les rhizomes de l’herbe sanglante sont utilisés pour leurs propriétés antibactériennes, anti-diarrhéique, vermicide, astringente, émolliente, digestives et diurétiques, fébrifuge et hémostatique. Les produits pharmaceutiques à base de rhizomes d’herbe sanglante sont surtout prescrits pour éliminer les staphylocoques dorés et les dysenteries.

Parfois, l’herbe sanglante est mélangée avec d’autres plantes pour fabriquer des remèdes contre les hémorragies. Elle peut également être efficace pour le traitement des plaies. Préparée en décoction, elle sert à soigner les fièvres, les œdèmes, les ictères et certaines affections urinaires.

Comme il s’agit d’une plante fourragère, les feuilles desséchées sont utilisées pour la fabrication de nattes, de toitures, de sacs et d’emballages de produits. Les feuilles et les inflorescences rentrent également dans la composition de bouquets séchés.