Cultiver et entretenir l’érable à sucre

Figurant dans l’ordre des Sapindales et appartenant à la famille des Sapindacées (auparavant de celle des Acéracées) qui compte plus de 200 espèces, les érables figurent parmi les plus beaux arbres au monde. Une dizaine est indigène au Canada.

L’érable à sucre (Acer saccharum), appelé aussi « érable franc » ou « érable dur », est un arbre originaire d’Amérique du Nord et surtout du Québec, sur la côte orientale du Canada, où il a été nommé arbre national en 1965 (le drapeau canadien est paré d’une feuille d’érable). Croissant également dans le nord-est des Etats Unis, l’érable à sucre fut introduit en Europe en 1753 par le botaniste américain John Bartram (1699-1777). Le spécimen européen est toutefois de taille moindre par rapport à celui du Nouveau Continent (40 mètres, contre 20 mètres en Europe). En France, on le retrouve du côté du lac de Vassivière (région du Limousin).

Caractéristiques de l’érable à sucre


L’érable à sucre adulte a une cime arrondie. Les branches qui se situent en haut sont descendantes tandis que celles du bas sont plus ou moins étendues.
Un érable à sucre peut vivre plus de 200 ans. Le diamètre de son tronc peut atteindre 90 centimètres de diamètre. Avec l’âge, l’écorce lisse et gris pâle du jeune arbre devient gris foncé et présente des crevasses.

Mesurant huit à quinze centimètres de longueur et autant de largueur, les feuilles de l’érable à sucre sont épaisses et ont trois à cinq lobes palmés pointus. Elles sont disposées en paires sur les rameaux d’un brun rougeâtre, non pubescents et brillants.
Au printemps, elles sont de couleur vert jaunâtre foncé sur la face supérieure et plus pâle sur la face inférieure. A l’automne, elles prennent une belle coloration allant du jaune au rouge.

Après un à deux mois de croissance, les fleurs de l’érable à sucre éclosent en grappes à ramifications multiples croissant vers l’extérieur au début du printemps. Elles sont petites, de couleur jaune verdâtre

Le fruit est une disamare (ou « hélicoptère ») contenant deux poches de graines presque rondes recouvertes d’une membrane. Chaque disamare a une paire d’ailes aplaties presque parallèles, mesurant environ deux à trois centimètres de longueur. Les graines mûrissent et tombent en automne.

De couleur brun rougeâtre, les bourgeons se développent dans l’aisselle des feuilles. Ils sont pointus ont plusieurs paires d’écailles imbriquées. Le bourgeon terminal est pointu et plus gros. En tombant, les feuilles laissent une cicatrice en forme de V sous chaque bourgeon latéral.

Culture et entretien de l’érable à sucre


S’accommodant aussi d'une terre légèrement calcaire, l’érable à sucre croît facilement sur les sols légèrement acides, assez fertiles, bien égouttés et drainés, aussi bien plats que sur les flancs et les sommets des collines jusqu’à une altitude de 1000 mètres. Rustique, il résiste bien aux gels profonds.

Espèce à croissance rapide dans sa région d’origine, l’érable à sucre a besoin de lumière pour pousser. Il peut toutefois survivre dans l’ombre d’autres essences (hêtre à grandes feuilles, pin blanc, chêne rouge ou bouleaux jaune) jusqu’à l’apparition d’une ouverture dans le couvert forestier. Au fil des années, il deviendra l’essence dominante.

En raison de ses racines descendantes, l’érable à sucre est un arbre à transplantation moyennement facile. L’apport en eau est à surveiller durant la période estivale, les premières années suivant la plantation.

Pour produire de bois d’œuvre tiré de l’érable à sucre, les arbres sont moins éclaircis que ceux destinés à la production du sirop : ils poussent plus droits et plus haut pour trouver le soleil. Cependant, l’érable à sucre ne tolère pas les tailles sévères car il peut en dépérir.

Multiplier l’érable à sucre


La multiplication végétative de l’érable à sucre se produit à partir des bourgeons dormants qui apparaissent au pied des arbres quand un arbre est coupé ou blessé. Des racines adventives naissent également des tiges enfouies. L’érable à sucre pousse également à partir de racines ainsi que de souches. Les arbres poussant des souches sont toutefois plus sensibles que ceux qui proviennent des graines.

Pour établir de façon optimale un peuplement d’érables à sucre, il faut recourir à la régénération naturelle : un arbre produit un grand nombre de graines qui tombent ou sont transportés par le vent. Des années peuvent passer avant que ces graines ne germent et il faut créer des ouvertures dans le couvert forestier et permettre ainsi aux rayons du soleil d’atteindre le parterre. Les graines peuvent être ramassées puis mises à sécher. Elles sont ensuite conservées dans un bocal hermétique à 5°C et semées avant la fin de l’automne.

Vos avis

  1. France Aubin

    Bonjour j'aimerai savoir comment transplanter une érable a sucre,je sais que le moment propice à la transplantation est en automne ( à la fin ou au début ), quel soin lui apporter lors de la transplantation pour qu'il ait une bonne chance de survis. Je le transplanterai dans le même type de sol qu'il es déjà, c'est à dire sablonneux . Merci beaucoup
    .

  2. Didi

    pourquoi vous ne parlez pas des bourgeon? j'en aurais besoin car j'aurai bientot un erable a sucre dans ma cour et j'aimerais en savoir plus!
    MERCI!!!