Les arbres fruitiers

Il est très important de consulter une encyclopédie ou un catalogue de pépiniériste avant de planter un arbre fruitier. En effet, certaines plantes ne poussent que sous un climat et dans un sol particulier, et la rusticité peut différer d’un endroit à l’autre. Par exemple, le pêcher et le cerisier à fruit doux poussent plus facilement dans les régions chaudes. Dans des zones tempérées par contre, elles ne croissent pas facilement. De plus, les gelées printanières détruisent souvent les feuilles de ce type d’arbres. Les arbres fruitiers apprécient une exposition prolongée au soleil, ou une exposition semi-ombragée. Les agrumes par contre doivent être rentrés en hiver. La culture des arbres fruitiers doit tenir compte du fait que leur pollinisation est croisée. Puisque les insectes pollinisateurs vont d’un arbre à l’autre, on obtient de meilleurs résultats en plantant les arbres qui sont pollinisés à la même période côte à côte. Toutefois, il est à noter que les cerisiers et les poiriers ne se pollinisent pas entre eux. C’est aussi le cas des pruniers japonais et européens. De plus, le pollen des cerisiers acides est incompatible avec celui des cerisiers à fruits doux. Il s’agit donc de deux variétés qu’on ne devrait pas rapprocher. C’est le cas des poiriers et des pommiers. D’autres arbres sont autofertiles, c’est à dire que leur pollen est produit sur le même arbre que les fruits. On n’a donc pas besoin de plusieurs arbres de la même espèce pour favoriser la pollinisation. Le jardinier devrait aussi planter ces fruits avant les périodes de gels où elles auront plus de mal à pousser. Pour le faire efficacement, il faut commencer par praliner les racines de l’arbre choisi en l’enduisant de boue argileuse. Puis, le jardinier l’enterre dans le sol, il comble et tasse la terre avec le pied. Enfin, il doit arroser abondamment la plante et tuteurer les jeunes arbres. Pour créer un verger, on peut planter les arbres sans suivre une logique précise. Mais lorsqu’il faut créer une allée, il vaut mieux les aligner les uns après les autres en respectant une distance de plus d’un mètre entre les différentes espèces. En effet, de nombreuses espèces d’arbres fruitiers ont des racines profondes et rampantes qui peuvent croiser celles d’espèces différentes.

Les arbres fruitiers consomment beaucoup d’eau et sont gourmands en fertilisants. En plus d’un arrosage régulier, il faut prévoir un enrichissement en engrais au cours de l’automne. Au printemps, un enrichissement en potasse et en phosphore. En hiver, le jardinier devrait brûler les feuilles mortes et badigeonnez les troncs des arbres fruitiers avec une solution de traitement en hiver qui aidera à éliminer les larves et les œufs cachés. Le drain du sol est particulièrement important si on veut obtenir des fruits de meilleure qualité. Tant que le drainage est suffisant, les arbres fruitiers peuvent pousser sur une grande variété de sols, même sur les terres sableuses. Pour favoriser la croissance optimale des racines, on recommande des drains souterrains qui améliorent le drainage naturel. On peut aussi planter les arbres sur des billons ou rehausser surface à cultiver au-dessus du niveau du terrain. Certains arbres peuvent recevoir un engrais suffisant et être cultivés dans un sol adéquat, mais ils ne pousseront pas si celui-ci est mal drainé. C’est le cas pour l’abricotier, le cerisier et le pêcher. Certaines variétés fruitières sont naines. Pourtant, elles produisent des fruits à profusion. Lorsqu’on doit planter une variété naine, il est recommandé d’utiliser un porte-greffe. Il faut enterrer la plante de telle sorte que le bourrelet du porte-greffe dépasse la surface du sol de 2 à 3 cm. Si cette précaution n’est pas prise, le scion pourrait émettre des racines et freiner la faculté de la plante à nanifier correctement.

Enfin, l’apport d’engrais sur les arbres fruitiers ne devrait pas dépasser 4,5 kg par an. Les arbres qui sont plantés sur des pelouses bien entretenues et fertilisées n’ont même pas besoin d’engrais supplémentaires. Cependant, les pelouses sur lesquelles un arbre fruitier est planté ne devraient pas être fertilisées avec de l’azote à partir du mois de septembre, au risque de rendre l’arbre vulnérable au froid d’hiver.