Cultiver et entretenir le thym vulgaris

Ce genre de Thymus est originaire d’Europe méridionale et est inclut parmi les 300 espèces recensées. C’est une plante rampante de la même lignée que le Thym, les Lamiacées. Ce bel arbuste possède une interminable liste de propriétés bienfaisantes sans parler que de ses mémorables qualités thérapeutiques et gastronomiques.

Cultivez votre Thym vulgaris en toute simplicité, sans exigence particulière et avec plaisir. Pour ce faire, commencez par repérer dans votre jardin un terrain ordinaire que vous devez ensuite bien drainer. Evitez toutefois de le planter dans un sol excessivement riche. Privilégiez une terre naturelle si vous voulez qu’il optimise toutes ses valeurs. Si vous envisagez de la cultiver en pot, assurez-vous que le substrat est suffisamment perméable. Il serait aussi préférable d’aménager une couche de petits cailloux avant la plantation pour faciliter le drainage. Favorisez les emplacements en hauteur pour faciliter l’évacuation de l’eau. Une rétention d’eau ou une surabondance d’eau pourrira les racines. Pour les plantes en conteneurs, la plantation est à faire à l’automne. Souvenez-vous que la réussite de votre culture dépend également de la lumière qu’elle reçoit, donc préférez les endroits ensoleillés. Sans cet élément, votre Thym ne formera qu’un tapis vert ordinaire. Par ailleurs, vous pouvez tailler tout le long de l’année pour inciter les ramifications. Au début du printemps, coupez les branches altérées. Pour ce qui est de l’arrosage, le Thym n’en a pas vraiment besoin. D’ailleurs, dans son milieu natal, il s’épanouisse très bien dans des conditions très rustiques.

Techniques de multiplication


La division intervient en été et il est conseillé de la faire tous les trois ans. Elle s’opère sur les touffes les plus anciennes, celles qui commencent à se dégarnir au centre en murissant. Dotez-vous de matériels indispensables et purifiés tels qu’une bêche, un couteau, une fourche bêche et une pioche. Préparez le terrain avec la bêche en le nettoyant et en enlevant toutes les pousses infectes puis apportez un peu de sable. Apprêtez la division en sélectionnant une touffe pleinement établie, entamant son extension. Déplantez la plante à l’aide de la fourche bêche en faisant bien attention à ne pas abimer les racines. Scindez la motte en tranchant clairement avec la bêche le centre de la touffe et divisez complètement avec un canif. Vous devez enlever ensuite la terre puis praliner les racines dans une tourbe épaisse, une composition de terre, de fumier et d’eau, pour inciter la reprise. Repiquez les touffes dans les lieus qui leur sont destinées. Terminez par un léger tassement et arrosez. Veillez à la régularité de ce dernier an attendant l’arrivée des racines.

Le bouturage peut être pratiqué en juillet et août et être réalisé de deux manières. Le premier choix est celui du bouturage en caissette ou en pot. Pour ce faire, choisissez un rameau suffisamment résistant et de préférence non encore fleuri. Une fois que vous l’avez sélectionné, coupez-en une dizaine de centimètre avec un sécateur. Enlevez ensuite toutes les feuilles de la base en ne touchant à celles qui se logent sa partie supérieure. Procédez à la préparation de la caissette en y déposant un substrat drainant, un alliage de terre de jardin contenant un peu de calcaire et de perlite ou de sable. Vous n’avez plus qu’à faire un petit trou où vous allez planter la bouture. Tassez le tout avec vos mains et arrosez. Repérez un endroit bien frais et lin du vent pour l’installer. Vous procéderez de la même façon si vous avez préparez plusieurs boutures.

Le bouturage dans l’eau est également une option très pratiquée. Les premières démarches ressemblent à celles du bouturage en pot. La seule différence est que vous allez placez la bouture dans un verre d’eau et le mettre dans un endroit lumineux. Vous devez cependant comprendre qu’il ne s’agit pas ici de la lumière du soleil, laquelle va bruler le plant. La transplantation en pot est possible dès que les premières racines auront apparues. Arrosez abondamment pour garantir une bonne reprise. La motte ne doit jamais se dessécher jusqu’à ce que la plante ait trouvé la vigueur nécessaire. Vous pouvez la planter en terre ferme une fois qu’elle est convenablement robuste. Les traitements qui s’en suivent seront les mêmes que pour les Thym adultes. Vous devez réduire l’arrosage et devez également veiller à ce qu’il n’y a pas de rétention d’eau pour les cultures en pot. Le Thym n’apprécie pas beaucoup l’eau en surabondance, notamment durant la saison hivernale. Le recueille des les graines est possible durant toute l’année mais essentiellement pendant la phase végétative. Réalisez les semis en pépinière sur un lit de substrat suffisamment perméable en avril. La transplantation en jardin est possible au bout de cinq à six semaines tout au plus.

Soins et entretiens


Le Thym vulgaris est très rustique et tolère quasiment toute situation à part l’excès d’humidité qui le pourrisse. Au commencement de la culture du thym, retirez avec les doigts les jeunes pousses afin d’alimenter les touffes. Postérieurement à la floraison, faites une taille de vos plants. Enlevez de façon régulière les fleurs pour ne pas désemplir votre thym de sa vigueur et également afin d’encourager la recrudescence du feuillage.

Les parasites les plus offensifs qui agressent et transpercent les feuilles sont les noctuelles dont les chenilles qui provoquent d’incontestables dommages. Il y a aussi les larves de la Sésie qui vont entrainer des creux dans les branches de votre Thym. Les cicadelles sont autant très néfastes par leurs piqûres, occasionnant des détériorations importantes. Il ne faut pas non plus ignorer les punaises qui pourront gravement fatiguer votre plante, il s’agit essentiellement des thrips, des lépidoptères, des géomètres, des pyrales et des altises. Le thym est sensible aux acariens et maladies qui conduiraient ses racines à la dégradation. A l’inverse, sa partie supérieure est protégée par son huile essentielle aux propriétés antiseptiques. Chassez ces nuisibles par l’usage de mousse bordelaise à la fin de l’hiver. Les insecticides, notamment chimiques, ne sont pas vraiment conseillés en l’absence de parasites sur le sujet.