Culture et entretien du troène commun

Natif de l’Europe et également visible dans le nord de l’Afrique, le Ligustrum vulgare fait parti de la famille des Oléacées. Cet arbrisseau au feuillage caduc n’est pas très généreux en floraison et ne fleuri presque jamais à force d’être taillé trop souvent pour la conservation de son aspect harmonieux. Pendant sa jeunesse, son écorce est imprégnée de petite tache poreuse sur le liège avant de devenir brun cendré à maturité. Il peut atteindre cinq mètre de hauteur avec une cime arrondie si on ne le taille pas.

Plantation du troène commun


D’une culture facile, le Troène est loin d’être un arbuste capricieux. Très rustique, il peut se contenter d’un sol pauvre, acide et même calcareux et peut se développer à plus de huit cent mètres d’altitude. Indifférent quant à la saison de plantation, au printemps comme à l’automne, il s’épanouira en toute beauté aussi bien en plein soleil que dans les emplacements ombragés. Il faut toutefois veiller à ce que le terrain soit suffisamment bien drainé après avoir rajouter une petite quantité de terreau. Pour la culture en haie, la plantation de chaque pied doit être distancée de 80 cm. La première phase consiste à l’agencement d’un trou égal à quatre fois l’épaisseur de la motte à planter. Mouillez la motte durant quelques temps et frictionnez légèrement les racines pour qu’elles soient bien dégagées. Placez la plante dans le trou de manière à ce que les racines soient parfaitement posées. Mêlez ensuite la terre retirée avec du terreau et d’un engraissant organique. Ajoutez-en un peu de sable si la terre n’est pas suffisamment drainante. Utilisez ce mélange pour reboucher la fosse, faites un léger drainage puis arrosez. Nourrissez votre plante par l’apport d'engrais et de compost, faites-le tous les ans à chaque automne. Au printemps, utilisez des engrais spéciaux à décomposition lente.

Technique de multiplication


Par le bouturage, faites la reproduction de votre troène en été et en toute facilité. Pour avoir la bouture, vous commencerez par couper le bout d’un rameau aoûté, commençant à se lignifier, lequel est facilement reconnaissable par sa couleur brune. Supprimez –là nettement à la base avec un greffoir et enlevez son bout en la dégarnissant d’une partie de son feuillage et n’en laisser que 4 ou 5 feuilles. Trempez l’extrémité dans de l’hormone de bouturage afin d’accélérer l’apparition des racines. Choisissez un endroit propice dans votre jardin pour préparer le coffre contenant le substrat de plantation, une composition équilibrée de sable de rivière et de tourbe. Vous devez ensuite, avec un crayon, y réaliser un petit trou dans lequel vous allez planter la bouture. Faites autant de trous suffisamment espacés si vous avez préparé plusieurs boutures. L’arrosage vient après et doit être très fin, il est préférable d’utiliser un pulvérisateur. Quand le bon temps arrive avec le printemps, vous pourrez repiquer votre bouture en pépinière. Elle doit y rester jusqu’à ce qu’elle soit complètement autonome et robuste avant d’être planté définitivement à l’automne.

Le semis est très généreux bien qu’elle suscite un certain laps de temps pour arriver à ses fins. Commencez par préparer un lit de semences, une fusion proportionnée de terre de jardin, de compost et un quart de sable. Disposez des éléments grossiers tels que des petits cailloux sous le lit afin de faciliter le drainage. Vous pouvez ensuite répandre les graines de manière hasardeuse ou les placez en alignement à la surface. Tassez légèrement avant de recouvrir la surface da la même composition. Le tout accompli, recouvrez l’ensemble par un paillasson afin de maintenir l’humidité et la température nécessaires à la germination.

Pour les amateurs de bonsaï, le marcottage aérien est la meilleure méthode préconisée pour multiplier le Troène. Au printemps, pratiquez une double incision annulaire et rotative sur une partie d’un rameau sélectionné. Faites une troisième incision de façon verticale qui va raccorder les deux premières. Vous pouvez facultativement utiliser de l’hormone de bouturage sur la partie incisée pour favoriser l’enracinement. Prenez ensuite un film en plastique et enroulez-le autour du rameau à marcotter de manière à former un manchon. Ligaturez les deux extrémités et versez-y du substrat non drainant tel que les mousses ou du terreau pur. Disposez d’une seringue qui va servir à l’injection de l’eau afin que le tout soit constamment humidifié. Vous n’avez plus qu’à attendre l’apparition des racines et il faut surtout qu’elles soient parfaitement développées et consistantes avant de procéder au sevrage. Sevrez la marcotte dans un pot ou en caissette et pendant la période végétative. Il fortement recommandé de la mettre sous cloche et dans un emplacement ombragé pendant trois semaines au minimum afin qu’elle puisse s’adapter à ce nouvel environnement.

Soins et entretiens


Le troène dispose d’un atout naturel lui permettant de résister aux parasites et aux maladies. Toutefois, il est sensible aux charançons qui s’en prennent directement aux feuilles, des larves d’otiorynques qui démolissent les racines. Pour y remédier, l’application d’engrais est indispensable. Utilisez également un mélange d’eau et d’huile ou tout simplement de l’eau savonneuse pour abattre les pucerons ravageurs. Par ailleurs, vus pouvez également préparer une composition proportionnelle de bières, d’alcool 90° et de vinaigre pour lutter contre les insectes suceurs de sève. Pour les feuilles infectées par les mineuses, il faut carrément les couper et les bruler car il n’existe pas de remède efficace contre ces vermines. Enfin, appliquez des insecticides et des fongicides pour protéger votre plante d’autres champignons comme l’oïdium.

Pour l’entretenir, la taille doit intervenir deux à trois fois tous les ans. La première qui doit se dérouler en mai a pour but d’accommoder les nouvelles pousses qui vont venir au printemps. En juillet, procédez à la deuxième taille pour dégarnir un peu le feuillage. La dernière taille s’effectuera en octobre. Pour toutes ces tailles, vous devez absolument vous munir d’un sécateur bien aiguisé et désinfecté. Enlevez également les branches fanées et celles qui se chevauchent ou qui s’entrecroisent et n’en laisser que les plus robustes et en bonne postures. L’arrosage doit être généreux pendant la saison chaude ou de sécheresse.

Vos avis

  1. alain F

    moi j'ai une methode d'un ancien qui lui coupait la branche a une certaine hauteur .la tige coupée en biais,on la fend en deux sur trois centimetre,ensuite on place un grain de blé dans la fente et on la met en jauge et ce conseil vient de mon grand père.