Cultiver et entretenir le troène de Californie

Contrairement à son nom, le Ligustrum Ovalifolium provient d’Asie, notamment de Japon, faisant parti des 50 espèces du genre Ligustrum et de la famille des Oléacées. Cet arbuste au feuillage caduc fleuri rarement et encore moins s’il fait l’objet de tailles fréquentes. Au port buissonnant et arbustif, sa taille peut varier entre un et cinq mètres. Il a conquis le sol Européen en 1885 après avoir traversé le Californie, d'où son appellation dialectal. Le Troène de Californie est autant ravissant en bonsaï.

Culture et plantation du Troène de Californie


Le Troène de Californie est un arbuste facile. Il est peu exigeant et peut bien pousser dans un terrain peu abondant, aigre et même calcaire. Il faut néanmoins s’assurer que le terrain est convenablement drainé après le rajout d’une certaine dose de terreau. Sa plantation s’effectue au printemps ou à l’automne, en plein soleil ou à mi-ombre. Concernant les cultures en palissade, une espace de 70 cm est à respecter entre chaque pied pour éviter l’empiétement. Commencez par l’aménagement d’une fosse largement plus grand que la motte. Faites mouiller cette dernière dans de l’eau et grattez doucement les racines pour les revivifier. Installez la plante dans la fosse et veillez à la bonne pose des racines. Vous devez ensuite mélanger la terre du trou avec du terreau, d’un amendement organique et d’une certaine quantité de sable pour facilité le drainage. Cette alliance servira à couvrir le trou. Il vous suffit enfin de tasser légèrement et d’arroser. A l’automne, apportez de l’engrais et de compost à votre troène, ce geste est conseillé tous les ans. A l’arrivé du printemps, vous pouvez utiliser des persistants fertilisants spéciaux.

Technique de multiplication


Vous pouvez multiplier vous-même votre Troène en vous partant sur des techniques simples mais très efficaces. Faites reproduire votre Troène en le bouturant en toute simplicité. Vous avec le choix entre le bouturage d’un rameau semi-ligneux ou d’un rameau déjà ligneux. Le premier se pratique de juin à juillet alors que le second de janvier à février. Dans les deux cas, vous obtiendrez des résultats identiquement positifs. Vous devez premièrement commencer par le prélèvement d’un rameau sain en le coupant directement à la base à l’aide d’un greffoir désinfecté et le dénuder dans un second temps de ses feuilles et ne laissant que trois paires de feuilles. Pour favoriser la venue des racines, il est conseillé de tremper le bout de la bouture dans de la poudre d’hormone de bouturage. Une fois la bouture préparée, vous devez ensuite fusionner une quantité proportionnelle de sable et de tourbe, une composition destinée à la plantation. Mettez ce mélange dans un coffret et faites un petit trou à l’aide d’une petite tige. Il ne vous suffit plus qu’à mettre la bouture dans le trou, à tasser légèrement tout au tour et à arroser finement le tout à l’aide d’un pulvérisateur. Le repiquage en pépinière est possible avec l’arrivée du bon temps, conservez-y le jeune plant jusqu’à l’arrivée de l’automne où il sera suffisamment fort pour être transplanté en jardin.

Le semis permet également de multiplier votre Troène. L’opération doit se dérouler en mars ou en novembre dans une couche de semences préparée à base d’un mélange de terre ordinaire, de compost et de sable dont les quantités sont proportionnelles. Il faut toutefois vous rappeler qu’il est nécessaire de mettre, sous la couche, d’éléments bruts tels que de petits cailloux pour que le substrat soit suffisamment drainant. Ceci fait, vous pouvez semer les graines comme vous le souhaitez, en désordre en en ordre. Il n’est pas question de les enterrer mais de les tasser légèrement puis de les couvrir du même substrat que vous avez préparé. Disposez d’un paillasson pour couvrir le tout et surtout pour conserver un climat constant, en termes d’humidité et de température, favorisant la germination.

Le marcottage aérien est la technique de reproduction appropriée pour les passionnées de bonsaï. Réalisez le procédé au printemps, en faisant deux entailles annulaires et circulaires sur le lot d’une tige choisie. Pour faciliter l’enlèvement de l’écorce, faites-en une troisième pour relier les deux précédentes. Versez une quantité raisonnable de poudre d’hormone de bouturage sur la partie entaillée pour accélérer l’émission des racines. Disposez d’un film plastifié qui va vous servir à emballer la marcotte. Enroulez-le autour du rameau à marcotter en ligaturant les deux bouts. Mette-y un mélange de tourbe de sphaigne ou du terreau. A l’aide d’une seringue, vous devez humidifier constamment la motte en transperçant son conteneur. Au bout de quelques semaines, vous aller apercevoir des radicelles mais attendez qu’elles se fortifient avant de sevrer la marcotte. Pendant la période de croissance, vous pourrez tranquillement procéder au sevrage. Faites-le dans une caissette et dans un emplacement ombragé et abrité.

Soins et entretiens


Le troène de Californie est très rustique et tombe rarement malade. Néanmoins, il supporte mal les charançons qui n’ont aucune hésitation à s’attaquer aux feuilles, les larves d’otiorynques qui altèrent les racines. Dans ces cas, l’apport d’engrais est fortement conseillé. Vous pouvez aussi appliquer à la plante une composition d’huile et d’eau ou bien de l’eau savonneuse pour anéantir ces parasites. Il existe également une autre astuce à base d’un mélange de bière, d’alcool brulant et de vinaigre pour abattre ces insectes. Pour ce qui est des feuilles contaminées par les mineuses, il n’y a d’autres choix plus efficaces que de les couper et les bruler. Si votre Troène est par ailleurs envahi par l’oïdium, utilisez de l’insecticide et de fongicides.

Entretenez-le par une taille régulière, à raison de deux à trois fois chaque année. Faites la première taille en mai pour la préparation de la venue de jeunes pousses au printemps. La seconde en juillet dans le but de rajeunir un peu votre plante en lui offrant une nouvelle silhouette. Pendant que vous y êtes, retirez aussi les branches mortes, encombrantes et celles qui s’empiètent. Enfin, n’omettez pas d’offrir à votre Troène l’eau qu’il lui faut durant les temps arides et secs.