Cultiver et entretenir le Trithrinax

De son nom botanique Trithrinax campestris ou champêtre, l’arbuste porte peu de ramification. Il est unique pour la grande persistance de son feuillage, d’une extrême rigidité et de solidité, méconnues des espèces analogues. Le tronc et les feuilles sont couverts d’épaisses écailles très piquantes. La couronne est constituée d’une trentaine de larges feuilles bleutées en forme de palmes, qui se divisent en une vingtaine de segments très coriaces.

Ce palmier est de nature hermaphrodite. Les fleurs, de couleur blanche et disposées en grappe, apparaissent en été. Elles sont porteuses de fruits bruns à l’aspect globulaire, contenant chacun de petites graines marron. A l’instar des autres palmiers, le Trithrinax engendre aussi des rejets, lesquels peuvent s’élever jusqu’à 6m de hauteur avec un diamètre de 25cm, formant après de stipes secondaires. Les espèces qui n’ont qu’un seul stipe sont souvent vêtues par les bases filandreuses des vieux pétioles, lesquelles sont extrêmement épineuses.

Il faut reconnaître que cette plante a plusieurs vertus. Les fibres et les fruits sont respectivement utilisés dans le tissage et dans l’élaboration de boissons alcoolisées. On se sert même de ses palmes pour en faire de la toiture.

Culture et plantation


La lenteur de sa croissance semble décourager la plus part des passionnées de ce genre de palmier. Alors qu’en réalité, la plante est d’une culture facile vu sa grande commodité à toutes les variations de climat.

La plantation est simple et ne demande qu’un sol bien perméable, drainant, et même légèrement pauvre et caillouteux. Choisissez un emplacement abrité et bien ensoleillé comme les pieds d’un muret. Commencez par faire une fosse faisant trois fois au mois le volume de la motte. Aménagez des éléments grossiers tout fond à titre de drainage. Vous devez ensuite les couvrir d’une quantité raisonnable de graviers et du sable. Mettez un peu de fertilisant. Préparez ensuite le substrat, un mélange de terre, de sable et du terreau. Posez votre plante sans la détacher de sa motte et finissez en tassant le contour. Arrosez aussitôt en abondance et de façon régulière. Si le vent souffle trop fort dans votre région, il est conseiller de le tuteurer.

Entretien et multiplication


Le Trithrinax ne craint pas la sécheresse, ce qui fait par conséquent que la chaleur ne lui pose aucun souci. Pensez à lui apporter de l’engrais durant la saison printanière et automnale. Retirez les feuilles mortes pour conserver un aspect harmonieux. Vous pourriez, éventuellement et selon votre choix, enlever l’extrémité piquante du tronc pour une question de sécurité. Il serait également bon de le protéger de grandes gelées d’hiver à l’aide de voile de protection bien qu’il soit tout à fait rustique, pouvant, encaisser des froids jusqu’à -12°C. L’arrosage doit être bien modéré pour toutes les saisons sauf en hiver où il ne doit avoir lieu, du moins s’il est cultivé en pot. Quant au rempotage, il doit être fait vers la moitié du printemps. L’opération consiste à remplacer le substrat tout en veillant à ne pas casser les racines.

Pour multiplier le Trithrinax, le semis est une option. Toutefois, cette méthode exige beaucoup de temps. La germination n’a lieu qu’après quelques mois et les jeunes pieds mettront encore longtemps pour grandir. Dans la pratique, vous devez commencez par baigner vos graines dans de l‘eau tiède pendant 24h. Semez-les ensuite dans une terre riche en matières organiques d’origine animale ou végétale, puis humidifiez. Le lit de semence est à conserver sous une température de 30°C environ. Au bout de six mois, vous devez constater de nouvelles pousses.

Ennemi et maladie


Le Trithrinax résiste à tous les insectes nuisibles à part le papillon Paysandisia archon qui attaque directement son cœur. Par ailleurs, il semble qu’il n’existe aucune maladie connue qui pourrait l’affecter. Toutefois, évitez que la terre soit lourde et humectée durant l’hiver car cela occasionnerait la pourriture de la plante.