Planter et entretenir le pin à encens

Le genre Pinus regroupe plus de 80 espèces de conifères dont le p
Pinus Taeda communément appelé pin à encens. Le conifère est un arbre de très haute taille avec une cime conique chez la majeure partie des espèces. Il est également reconnaissable par ses longs rameaux couverts d’écailles, qui portent des rameaux plus courts pourvus de feuilles persistantes de forme circulaire regroupées en faisceau. Le Pinus se distingue des autres végétaux du genre par ses aiguilles groupées à plusieurs en faisceau. C’est aussi un arbre à fleur monoïque. Les fleurs femelles sont des chatons situées au bout des rameaux tandis que les fleurs mâles sont des cônes de couleur rougeâtre.

Pinus Taeda ou pin à encens fait partie de la famille des Pinaceae du genre Pinus. Originaire du Sud-Est des Etats Unis, ce conifère est surtout célèbre pour son abondante résine. Sa croissance rapide le propulse à plus de 40m de hauteur à l’âge adulte. Il est également d’une longévité exceptionnelle de 200 ans. Le pin à encens possède une écorce écailleuse puis crevassée au fil du temps. Ses fines aiguilles sont molles et groupées par trois. Ces aiguilles sont persistantes. Elles peuvent mesurer une quinzaine de centimètres de longueur et sont de couleur vert jaune en hiver. Les cônes sont d’abord verts puis brunissent au fil du temps, sont dépourvus de pédoncule.

Culture extérieure


Le pin à encens peut être multiplié de différentes manières, à commencer par le semis. Pour cela, récoltez les graines sur les pignons ou les cônes de graines. La plupart du temps, les graines de pin sont ailées à l’exception de celles de Pinus Cembra, Parviflora et Koraiensis. Les graines peuvent être récupérées lorsqu’elles sont mures. Dans certains cas, il faut stratifier les graines du pin pour stimuler la germination qui peut prendre 2 mois entiers.

Vous pouvez également obtenir de nouveaux plants de pin à encens en réalisant un bouturage. Très peu utilisé, le bouturage est une technique où l’enracinement est trop long. Il s’effectue à la fin de l’hiver avec des boutures extraites sur de jeunes sujets. Les boutures seront de préférence des rameaux âgées de 2 ans. Trempez les boutures dans de l’hormone d’enracinement avant de les mettre en terre.

Vous pouvez également marcotter le pin à encens pour avoir un sujet identique à la plante mère. Pour ce faire, dénudez la partie de la branche à marcotter. Réalisez une petite entaille de 3cm sur la partie nue du rameau. Ensuite, enterrez la branche au niveau de l’entaille afin qu’elle puisse s’enraciner à ce niveau. Maintenez la terre de culture humide pour favoriser l’apparition des racines. Quand de nouvelles pousses apparaissent enfin sur la marcotte, vous pouvez le détacher de la plante mère avant de le rempoter.

Le greffage est une autre option pour multiplier le pin à encens. Vous avez le choix entre un greffage en placage ou un greffage en fente. Pour mettre toutes les chances de réussit de votre côté, greffez votre pin à encens sur un pin sylvestre. Cette variété est un excellent porte-greffe pour les conifères à aiguilles tels que le pin à encens.

Soins d’entretien du pin à encens


Plusieurs conditions sont favorables au bon développement du pin à encens dont l’exposition. L’ensoleillement est un facteur capital car tous les pins sont généralement friands de soleil et ne supportent pas d’être cultivés à l’ombre.

Outre le soleil, le pin à encens aime la chaleur et pousse mieux dans les régions où il fait chaud. Par ailleurs, le pin à encens est un arbre très résistant qui tolère parfaitement le grand froid ainsi que le gel. Cultivez le pin à encens dans un endroit aéré presque venteux où il s’épanouira mieux. En revanche, il redoute la pollution.

Taille du pin à encens


Pincez le pin à encens une fois par an en avril ou en juin. Pincez les chandelles entre l’index et le pouce à l’aide de ciseaux très fins. Retirez environs 2/3 des chandelles présentes sur l’arbre. Il ne faut pas coupez les bourgeons pourvus d’aiguilles.

Taillez également les aiguilles en retirant une fois par an toutes les nouvelles aiguilles au printemps, une fois qu’elles se sont ouvertes et avant qu’elles ne durcissent. Cette technique permet de conserver de petites aiguilles et un feuillage plus dense.

Coupez les branches du pin à encens en octobre à environs 1/3 de leur longueur et en veillant à laisser une touffe d’aiguilles.

Arrosage et fertilisation du pin à encens


Si la terre est bien drainée, arrosez le pin à encens abondamment et régulièrement. Maintenant le sol sec de temps à autres. Comme le pin à encens supporte les étés chauds et secs, vous pouvez laisser le sol sec. Il craint toutefois les excès d’eau au niveau de ses racines. Pour un meilleur développement, il convient de ne pas arroser copieusement et répétitivement. Pour avoir des aiguilles de plus petite taille, réduisez les séances d’arrosage au printemps. Comme le pin à encens poussent naturellement sur les roches, arrosez-le un peu plus qu’à l’accoutumé.

Bien que le pin à encens support une atmosphère sèche, il est inutile de le bassiner fréquemment. Néanmoins un air plus humide empêche les parasites de venir s’abriter sur les pins en général. Le bassinage chassera également les ravageurs des feuilles s’ils y sont déjà.

Au niveau de la fertilisation, faites un apport d’engrais organique à décomposition lente toute l’année sauf en juillet et en août. Une fois par mois, augmentez la dose d’engrais et ajoutez un peu de nitrate qui enrichira la terre de culture du pin à encens.

Maladies et ravageurs du pin à encens


Le pin à encens peut être victime de diverses attaques parasitaires dont celles du charançon du pin qui établit son nid dans les racines de l’arbre. Les branches, les aiguilles et l’écorce du collet sont rongées. La résine coule au niveau des plaies. Pour lutter contre le charançon, taillez et détruisez les parties infestées. Dès que vous constatez la présence de l’insecte, utilisez des émulsions huileuses pour protéger les jeunes sujets. Pulvérisez également les insecticides à la fin du mois de mars jusqu’au début du mois d’avril. Les trous qui se trouvent de parts et d’autres du tronc du pin à encens peuvent également avoir été occasionnés par les buprestes ou les capricornes. Pour y remédier, pulvérisez des insecticides composés de parathion ou de lindane en mars et en avril. Si les rameaux et les aiguilles du pin à encens sont déformés, cela peut être dû à des hannetons des pins qui sont de gros coléoptères de couleur jaune. Les insecticides sont toujours les meilleures solutions pour les éloigner de l’arbre. Dans le cas où les rameaux sont déformés et les aiguilles sont rongées, il peut s’agir d’une attaque de chrysomèles ou de galéruques. Les symptômes d’une telle invasion sont les rameaux déformés, les aiguilles rongées et une croissance qui ralentit. Le bombyx, la pyrale ainsi que le sphinx sont des chenilles. Leur présence provoque des dégâts sur le pin à encens. Pour en venir à bout des bombyx dont la présence est trahie par des nids soyeux sur les aiguilles, versez du pétrole sur les nids. Appliquez ensuite des larvicides en septembre.

La maladie rouge du pin, la maladie des bandes rouges, le pourridié et la rouille sont les principales maladies qui peuvent affliger le pin à encens. Si les aiguilles des branches inférieures deviennent jaunes en hiver et présentent des taches noires au printemps, cela signifie que le pin à encens subit les conséquences de la maladie rouge du pin. Les aiguilles sèchent, rougissent avant de tomber. Détruisez les parties maladies et évitez de trop mouiller les pieds de l’arbre. A titre préventif, pulvérisez des fongicides au printemps. Vous pouvez aussi appliquer des fongicides de synthèse de juillet à septembre.

Si les aiguilles sont en revanche tachées de jaune en automne, le pin à encens est affligé par la maladie des bandes rouges. Des croûtes apparaissent sur les plaies et les fameuses bandes rouges apparaissent. Pulvérisez des fongicides composés de cuivre sur les parties malades en période végétative.