Cultiver et entretenir le pin d’Armand

Le nombre de variétés de résineux découverts fait plus de 80 dans le genre Pinus. Dotés spécifiquement d’une cime de forme conique, ces arbres sont d’une grande ampleur. Les pinus se reconnaissent facilement par leurs branches couvertes d’écailles, soutenant des ramifications de courtes branches pourvues de feuilles rigides en aiguilles, tournantes et se regroupant en faisceaux. Ces feuilles épineuses liées en faisceaux est le symbole typique des pinus. Naturellement monoïques, les pinus portent des fleurs mâles et femelles séparées des uns les autres mais se trouvant sur un même pied. Les deux variétés répertoriées sous le genre pinus sont principalement les pins noirs et les pins blancs.

Originairement de Chine, le pin d'Armand (Pinus armandii) est un conifère classé dans le genre Pinus et dans la lignée des Pinacées. Le pin d’Armand est un conifère persistant à gros cônes, pouvant atteindre 25 m de hauteur et un mètre de largeur à l’âge adulte. Les feuilles coniques de couleur gris vert et rigides se répartissent sur les branches à port dénudé, surtout sur les jeunes pins. De couleur brun-violet au début, les branches vigoureuses de ce pin deviennent plus claires au cours des années. Le tronc gris noir du pin d’Armand est recouvert d’une écorce écaillée très massive et largement fissurée. Au bout de 4 ans, les feuilles à aiguilles font 15cm à 30cm de longueur, se fortifient et sont légèrement tordues.

Cultiver et multiplier le pin d'Armand


Le semis de graine est l’une des méthodes les plus efficaces permettant la multiplication du pin d’Armand. Faites la cueillette des akènes ailés issus des pignes à graines une fois qu’ils sont mûrs. Stratifiez les graines pendant leur plantation afin d’accélérer la naissance du nouveau pied qui prend habituellement 2 mois.

Le marcottage permet aussi de reproduire ce pin. Grâce à ce procédé, vous obtiendrez un pied de pin similaire à l’arbre marcotté. Commencez par la sélection d’une branche maniable se trouvant près du sol. Ecorcez légèrement la partie de la tige à marcotter et faites une entaille d’environ 3 cm sur l’endroit de la tige à coincer au sol. Mettez sous terre la partie de la tige entaillée en l’immobilisant avec un objet pesant. Irriguez largement le sol afin qu’il soit constamment humide. L’arrosage accélérera le processus d’enracinement de la tige entaillée. La marcotte peut être détachée et coupée de sa mère porteuse dès que l’enracinement est effectif. Plantez enfin votre nouveau pied de pin d’Armand dans un lieu opportun à sa croissance.

Vous pouvez éventuellement choisir le greffage pour multiplier les pinus en procédant par le greffage en placage et le greffage en fente. Le porte-greffe doit être de préférence un pin sylvestre.

Le bouturage sur un rameau sain est également une technique de multiplication du pin d’Armand. Cette technique est néanmoins rarement pratiquée sur les pinus car elle exige beaucoup plus de temps avant d’aboutir à ses fins. L’opération doit avoir lieu vers la fin de l’hiver si vous optez pour cette technique de multiplication. Les branches vieilles de 2 ans conviendront beaucoup mieux pour la prise de bouture. Baignez l’extrémité de la bouture dans de l’hormone d’enracinement avant de la planter dans le sol.

Entretenir le pin d’Armand


Trois critères fondamentaux doivent être respectés pour l’épanouissement de votre pin d’Armand. L’éclat naturel du soleil vient en premier lieu. Grâce à leur robustesse, les pinus peuvent se développer dans des emplacements ombragés. Cependant, la présence abondante du soleil est indispensable pour leur bien être. Sans ce critère, leur évolution sera compromise.

Le second rôle revient à la chaleur qui influencera frandement la croissance du pin d’Armand. Malgré sa faculté d’adaptation à supporter des climats rustiques comme dans les hautes altitudes, les pinus s’épanouissent largement mieux dans les endroits chauds et ensoleillés.

Le pin d’Armand requiert fortement de l’aération. Son endurance est fascinante car ce genre de pinus peut survivre à des températures très basses et affronter des rafales de vents agressifs. Cependant, il n’est pas vraiment recommandé d’en faire la culture dans le milieu citadin parce que le pinus ne supporte pas un environnement pollué.

Arroser et amender le sol


Il est fortement conseillé d’arroser énormément et continuellement le pin d’Armand pourvu que le drainage du sol où il pousse soit bien réussi. Arrêtez temporairement l’arrosage afin que le sol puisse se reposer un peu en se desséchant. Comme les autres pinus, le pin d’Armand endure les étés taris. Si vous le souhaitez, votre pin peut avoir des aiguilles plus courtes en réduisant la quantité d’eau au printemps. Avec un certain intervalle de temps, arrosez modérément le sol pour y parvenir.

Un arrosage constant est non indispensable étant donné que le pin d’Armand est résistant à l’air sec. Il doit y avoir cependant une petite brume dans l’air afin d’empêcher les parasites à foisonner dans les aiguilles du pin. Un climat humide repoussera naturellement de l’arbre les insectes nocifs qui y habitent déjà.

Un sol bien vivant, sans calcaire, est toujours vital au bien être de votre pin. Il est préconisé à cet effet de l’engraisser à l’aide de fumiers organiques consistants. L’amendement du sol est concevable à n’importe quelle saison de l’année. Le rajout de nitrate est salutaire afin que la terre soit bien fertile.

Tailler le pin d’Armand


Donnez du charme à votre pin d’Armand en le taillant. La taille consiste à pincer les chandelles, à sectionner les aiguilles et branches épuisées. A l’aide d’un petit ciseau, opérez le pinçage au 2/3 des chandelles existantes sur votre pin. Contrairement, les bourgeons qui présentent des aiguilles sont à épargner.

Les aiguilles neuves ouvertes sont à supprimer au printemps avant qu’elles ne soient trop dures et que la coupe ne devienne ardue. Pa r conséquent, vous aurez des aiguilles plus fines et des feuillages plus épais.

En dernier lieu, la coupe des branches de votre pin d’Armand doit se faire au mois d’octobre en les taillants au tiers de leur longueur. Chaque branche taillée doit garder quelques petits groupes d’aiguilles.

Les ennemis et les maladies du pin d’Armand


Votre pin d’Armand est la cible de nombreux insectes, y compris le charançon du pin. Cet insecte s’en prend aux tubercules de votre arbre. Il va y construire son nid et y forer des galeries dans tous les sens. Votre pin est dans un état critique dès lors qu’il sera accablé par la forte perte de résine qui coule à travers les forages. Les branches, les aiguilles ainsi que l’écorce du pin d’Armand seront ravagées petit à petit. Les pins voisins peuvent toutefois échappées à cette contamination en coupant et en brûlant les parties de l’arbre peuplées par cet insecte. Appliquez également des émulsions huileuses sur les pins encore salubres. Enduisez l’arbre de l’insecticide en mars et avril. Les capricornes et les buprestes sont autant de bestioles funestes à l’origine des petites cavités sur l’arbre. A titre de prévention, appliquez rigoureusement sur votre pin une composition d’herbicide à de lindane et de parathion pendant les mois de mars et avril. Affectant les aiguilles et déformant les branches, les hannetons du pin, discernables par leur couleur jaune, attaquent également votre arbre. Servez vous des insecticides pour anéantir ces insectes. Si le développement de votre pin freine après cette déformation, les responsables seraient dans ce cas les galéruques ou les chrysomèles. A part les parasites cités ci-dessus, le pin blanc de Coré n’est pas également à l’abri des chenilles. Le sphinx, la pyrale et le bombyx peuvent aussi bien le ruiner au fil des temps. Sauvez votre pin de ces insectes en le pulvérisant de larvicide et en imbibant les nids de pétrole.

Le pin blanc de Coré peut être atteint d’une variété de maladie dont la maladie rouge du pin, la maladie des bandes, la rouille et le pourridié. La maladie rouge du pin est reconnaissable quand les aiguilles des branches inférieures commencent à jaunir en hiver. Ce jaunissement sera ensuite suivi d’une manifestation de tâches noires en printemps. Les aiguilles vont inévitablement chuter une fois sèche et rougeâtre. Libérez votre pin de ses parties contaminées en les terrassant et en les détruisant. En outre, cette maladie peut certainement être causée par une humidité démesurée au niveau des racines. Utilisez des fongicides pour prémunir votre arbre de cette maladie au printemps. L’application des fongicides de synthèses est également conseillé de juillet au septembre. Employez du fongicide à base de cuivre si votre pin a la maladie des bandes rouges. Ce dernier fléau se distingue par les tâches jaunes qu’il laisse sur les aiguilles en automne.