Planter et entretenir le pin sylvestre

Regroupant aujourd’hui plus d’une centaine d’espèces, le genre Pinus compte parmi ses ranges le Pinus Sylvestris. Issue de la famille des Pinacées, le pinus sylvestris ou pin sylvestre ou encore pin de Riga est un conifère très répandu en Europe. Les pinus sont de grands arbres dont la caractéristique principale est leur port conique et leurs longues branches parsemées d’aiguilles. Les pinus sont des essences dont les aiguilles se présentent en faisceaux. En outre, ils sont monoïques : les chatons mâles et femelles se trouvent sur le même arbre.

Caractéristiques du pin sylvestre


Le pin sylvestre est un conifère au tronc nu dont la longévité peut aller jusqu’à 500 ans. A maturité, vers environs sa 25ème année, ce conifère atteint 40m de hauteur. Il est reconnaissable par son écorce de couleur ocre-rouge qui prend une couleur grisonnante au fil des années, notamment sur la partie haute du tronc.

Le feuillage du pin sylvestre est composé d’aiguilles d taille moyenne compris entre 1,5cm et 10cm de longueur, regroupée par 2 et gainées à la base, leur conférant une couleur bleuté ou vert grisâtre. A l’instar de la plupart des conifères, le pin sylvestre est monoïque. Les cônes qui sont les chatons femelles sont situés à l’extrémité des rameaux tandis que les chatons mâles se situent à la base. Les cônes mâles libèrent le pollen qui se disperse dans le vent.

Les fruits du pin sylvestre sont des cônes pointus relativement longs de 3 cm à 7,5 cm, pourvus d’un petit pédoncule de couleur vert intense puis brun ou rouge arrivés à maturité. Les cônes du pin sylvestre sont plus petits que ceux du pin maritime et du pin parasol. Lorsqu’ils sont mûrs, les écailles s’ouvrent pour libérer les akènes qui sont des graines ailées.

Techniques de multiplication du pin sylvestre


Le pin sylvestre est un conifère facile à cultiver et à multiplier dès lors que la qualité du sol et l’ensoleillement sont appropriés. Vous avez le choix entre le semis de graines, le greffage, le bouturage et le marcottage pour multiplier votre pin sylvestre.

Dans le cas de semis des akènes, vous devez stratifier les graines pour favoriser la germination. En effet, les akènes mettent 2 mois à germer, d’où l’utilité de procéder à une stratification pour accélérer le processus. Aussitôt fait, réalisez un sillon de 3cm de profondeur pour y semer les graines récoltés sur les cônes mûrs. Arrosez la plateforme une fois la mise en terre effectuée.

Pour marcotter un pin sylvestre, il est conseillé de choisir un rameau sain assez proche du sol. Il faut que sa longueur lui permette de ployer jusqu’au sol. Lorsque vous aurez défini le point de contact avec le sol, dénudez cette partie. Ensuite, entaillez-la sur 2cm. Plongez ensuite cette partie entaillée dans le sol préalablement humidifiée pour favoriser l’enracinement. Lorsque de nouvelles pousses apparaitront sur la marcotte, vous pouvez la détacher de la plante mère et la repiquer à son emplacement définitif.
Si vous vouez procéder par greffage, choisissez entre le greffage en fente ou le greffage en placage.

Enfin, il reste la technique de bouturage pour multiplier le pin sylvestre. Cette méthode de reproduction est rarement utilisée car l’enracinement est trop lent. Cependant, pour qu’il réussisse, il faut opérer à la fin de l’hiver avec des boutures issues de rameaux vigoureux, âgés de 2 ans. Avant de les planter, appliquez de l’hormone d’enracinement.

Taille et entretien du pin sylvestre


Le pin sylvestre est un conifère peu exigent. Ses besoins se résument à une bonne qualité du sol et à une bonne exposition. Quant à la taille, elle inclura le pinçage des chandelles, la suppression des aiguilles et la taille des branches malades. De ce fait, d’avril à juin pincez les 2/3 des chandelles qui se trouvent sur le pin sylvestre. Laissez les bourgeons avec des aiguilles en place. Dans un deuxième temps, supprimez les nouvelles aiguilles quand vient le printemps. Procédez ainsi lorsqu’elles sont ouvertes et avant qu’elles ne deviennent dures. Cela permet d’obtenir des aiguilles plus courtes et de densifier le feuillage du pin. Enfin, coupez les branches en octobre à environs 1/3 de leur longueur en laissant une touffe d’aiguilles.

Au niveau des conditions de culture pour un bon développement, le pin sylvestre a besoin d’un endroit ensoleillé. Friands de soleil comme la plupart des conifères, il supporte mal un emplacement à l’ombre. Outre le soleil, la chaleur jouera également un rôle capital dans la croissance du conifère. Il poussera donc mieux dans les lieux aux climats doux. Choisissez par ailleurs un endroit dégagé et aéré. Par contre, le pin sylvestre redoute la pollution. Il n’est donc pas approprié à une culture en milieu urbain.

Arrosage et fertilisation du pin sylvestre


Une terre fertile et un arrosage modéré sont deux éléments indispensables à la survie de votre pin sylvestre. Une humidité constante est toutefois nuisible à ce conifère, si bien qu’il est conseillé d’alléger l’arrosage sur une terre qui n’est pas suffisamment drainée. Si le drainage est assuré, vous pouvez arroser plus copieusement mais de façon espacée. Laissez de temps à autre le sol sec puisque le pin sylvestre supporte la sécheresse. Au printemps, espacez les arrosages pour obtenir des aiguilles plus petites. Un bassinage n’est recommandé que pour humidifier l’atmosphère. Il sert surtout à éloigner les insectes comme les araignées rouges qui aiment les situations sèches.

Concernant l’amendement du sol, engraissez la terre toute l’année en y ajoutant de l’engrais organique à décomposition lente, excepté en juillet et en août. Vous pouvez aussi augmenter la dose d’engrais et additionner du nitrate pour enrichir la terre de culture où pousse votre pin sylvestre.

Maladies et ennemis du pin sylvestre


Les pinus sont la proie de nombreuses attaques cryptogamiques et des insectes ravageurs. Les plus répandus sont le charançon du pin, les buprestes, les capricornes, les hannetons du pin, les bombyx, les pyrales et les sphinx. Dans le cas du charançon, l’attaque se traduit par écoulements abondants de résine au niveau de plusieurs trous provoqués par l’insecte. En outre, les aiguilles, les branches et l’écorce du pin sont rongées. Afin d’en venir à bout de ce ravageur, taillez les parties lésées de l’arbre et détruisez-les. Vous pouvez aussi protéger les arbres sains en appliquant des émulsions huileuses spéciales en office de répulsifs. Combinez cette protection à une pulvérisation d’insecticide de mars à avril. Si le pin sylvestre est envahi par des buprestes ou des capricornes, pulvérisez des insecticides à base de lindane ou de parathion. S’il s’agit en revanche d’une attaque de hannetons du pin, les aiguilles et les rameaux sont déformés. La seule solution efficace reste les insecticides qu’il faut appliquer dès les premières attaques. Une attaque de chrysomèles et de galéruques s’exprime par une croissance au ralenti et une déformation des rameaux. Enfin, pour traiter le pin sylvestre contre la pyrale, le bombyx et le sphinx, aspergez les nids de ces chenilles de pétrole et pulvérisez des larvicides au mois de septembre.

Les maladies les plus récurrentes sur le pin sylvestre sont sans doute la maladie rouge du pin et la maladie des bandes rouges. La rouille ainsi que le pourridié sont également des maladies fréquentes du pin. Les symptômes de la maladie rouge du pin est le jaunissement des aiguilles du pin qui se trouvent sur ses branches inférieures. Au bout d’un certain temps, les aiguilles sèches et finissent par tomber laissant le pin éclairci. Détruisez les branches malades et vérifiez si le pin sylvestre n’a pas le pied dans l’eau. Un excès d’humidité est en effet le premier facteur de la maladie rouge du pin. Vous pouvez pulvériser des fongicides au printemps à titre de traitement préventif de juillet à septembre. La maladie des bandes rouges est reconnaissable par des aiguilles qui se tachent de jaune en automne. Des croûtes se forment en outre au niveau des plaies du pin sylvestre. Les bandes rouges sont ensuite visibles. Pour y remédier et soigner l’arbre efficacement, il faut pulvériser des fongicides à base de cuivre pendant la période végétative de l’arbre.