Cultiver et entretenir le savonnier

Originaire de l’extrême orient, notamment de Chine et de Corée, le Savonnier ou Koelreuteria paniculata est un arbre de la famille des Sapindacées, aux feuilles caduques qui peut atteindre une hauteur de 12 m à maturité. D’un port largement étalé, son écorce brune à orangée est fissurée. D’une longueur de quarante centimètre environ, ses feuilles sont pennées ou bipennées et sont composées de folioles lobées ou dentelées, ou partagées en foliolules d'une dizaine de centimètre. Son feuillage vert change en doré en automne. C’est pourquoi les Anglais l’appellent Goldenrain tree ou Arbre pluie d'or. D’un aspect conique à quatres pétales jaunes, les fleurs apparaissent au bout des rameaux en grappe de 20 à 40 cm de longueur. Ces dernières se constituent à la deuxième tranche de l’été et libèrent des capsules à l’apparence d’un lampadaire d’une longueur de 3 à 6 cm et d’une largueur de 4 cm tout au plus. De couleurs vert pâle, elles virent au brun-marron à l’âge adulte. Chacune des trompes du fruit contienne un germe rond brun-foncé d'une grosseur de 7 mm maximum. Il tire son nom de savonnier du fait que son écorce et les fruits qu'il porte contiennent de la saponine, matière utilisée pour fabriquer du savon naturel.

Cultiver le savonnier


Le savonnier a une croissance très lente d’environ 2m en cinq ans. Il est alors préférable de planter directement un jeune plant. Si vous êtes patient, le semis en pot est faisable en octobre. Le repiquage est possible dès qu’il sera autonome. La multiplication peut être également faite par marcottage au printemps ou par bouturage des racines à la fin de l’hiver. Dans les trois cas, la plantation se fait à l'automne. Préparez une vaste fosse bien plus large que les racines et n’enterrez pas la base du tronc. Les jeunes plants doivent être tuteurés et protégés du gel par un paillage. Le Savonnier se contente de n'importe qu'elle terre et supporte les sols ingrats, rocailleux et même calcaire. Si votre terrain est trop lourd, il faudra mettre un matériau drainant dans le fond du trou. Pour une meilleure relance, mêlez votre terre de jardin avec du terreau à hauteur de 50%, de l’humus ou tout autre substance organique aussitôt la plantation. Tassez les alentours de la plante en aménageant un bassinet de plantation qui est à conserver sur les deux années qui vont suivre. Arrosez abondamment votre Savonnier une à deux fois par semaine pour inciter la reprise. C’est un arbre qui mérite d’être planté en isolé ou en massif et également dans tout jardin restreint. Plus il est exposé au soleil, plus les fleurs s'épanouiront mais il tolère tout de même la mi-ombre. Il s'installe en racine nue à l'automne ou en pot à la même saison et au printemps. De plus, sa rusticité lui permet de résister le grand froid jusqu'à -20°C. C’est un arbre très rustique et ne demande qu’un endroit bien ensoleillé et loin des vents pour une belle floraison. Les fleurs sont très appréciées par les abeilles où celles-ci fabriquent leur miel.

Entretenir le savonnier


Nécessitant peu de soins, on peut si nécessaire le tailler en sortie d'hiver si l'on veut maintenir une forme basse. Une taille délicate est autorisée sur les tiges ou les cépées. Tous les ans, sélectionnez une branche terminale et réduisez ou retirez ses rivales. Elevez successivement les branches inférieures pour que vous puissiez circuler sous l’arbre. Ne faites pas de coupe sévères qui provoquent la pourriture du bois. Même s'il n'est pas difficile, le savonnier s'adapte à une multitude de situations, sa croissance sera meilleure si on lui apporte régulièrement de l'eau en été et la nourriture à l'automne et au printemps. Ce qui n’est indispensable que pendant seulement ses premières années. De plus, le Savonnier tolère naturellement la sécheresse. Particulièrement résistant aux maladies et aux parasites, cet arbre est rarement malade et se montre être très résistant aux parasites, y compris les fameux gastéropodes. Néanmoins, il est sensible à la verticilliose, à la maladie du corail et au chancre, qui dégradent son écorce. Il craint les vents violents et les embruns, mais supporte les impuretés urbaines traditionnelles.