Cultiver et entretenir le Syagrus

Provenant de l’Amérique du Sud, essentiellement du Brésil, le genre de Syagrus fait parti de la lignée des Palmacées. Il inclut les palmiers à stipe fin, d’une courte taille et sans tronc apparent. Dans son habitat naturel, il peut atteindre 2m de hauteur. Cultivé en pot il gagnera moins en élévation. Les pétioles ne sont pas piquants comme ceux de ses congénères et sont couverts de feuilles vert brillant et pâle, en forme d’arc, à plumes serrés, pouvant s’étendre jusqu’à 50cm. Chaque partie du limbe de sa feuille, placée en asymétrie par rapport à l’axe, est pointue et étroite. Quant aux fleurs, elles sont jaunes et disposées en grappe. A rappeler néanmoins que la plante est insusceptible de fleurir en intérieur. Le Syagrus peut fructifier, mais seulement sur sa terre natale et rarement dans d’autres régions. Ces fruits sont petits, à l’écorce douce, à la chair faite de membranes fibreuses, rappelant les noix de coco. C’est un végétal qui peut vivre très longtemps sans beaucoup demander.

Culture et entretien


D’une culture simple ne réclamant que lumière, humidité et chaleur, le Syagrus est facile d’entretien.

Ce palmier demande, en effet, beaucoup de lumière. Il est préférable de le cultiver au sud dans un emplacement bien exposé. A l’ombre, il survivra mais sa croissance sera freinée. Les températures élevées, allant de 21°C et plus, sont très appréciées par cette plante. Toutefois, vous devez en même temps veillez à ce qu’il ne soit pas brûlé par la forte chaleur de l’été. Pendant la saison hivernale, faites en sorte que la température ne descende pas en dessous de 15°C, quoiqu’il supporte normalement les gelées occasionnelles et les grands froids.

Vous devez lui procurer un climat humide, une nécessité qui lui est indispensable. Pour cela, mettez en dessous de son pot un bassinet d’eau contenant de boulets d’argile ou de petits cailloux. Un bassinage régulier est aussi conseillé. Pour ce qui est des arrosages, assurez-vous qu’ils soient effectués modérément, notamment en été et au printemps. En hiver, il vous faut se borner uniquement à humidifier le mélange de façon à ce que la plante ne se déshydrate pas.

Le rempotage est l’une des façons d’entretenir votre palmier reine. Cependant, le procédé n’est conseillé que pour les sujets ayant deux ou trois ans de maturité et seulement lorsque les racines sont visibles à la surface du conteneur. Comme lors de sa première plantation, vous allez utiliser un substrat composé de tourbe, de sable et du terreau. Dressez au fond du pot un lit d’éléments grossiers tels que des petits cailloux pour assurer le drainage.

En dernier lieu, vous devez également enlever les feuilles mortes en les coupant soigneusement et au ras du stipe, de manière à ne laisser aucune cicatrice, à l’aide d’un sécateur purifié.

Erreurs de culture et parasite


L’eau en abondance est une erreur de culture. L’excès entraîne la pourriture de la plante, visible par le jaunissement du feuillage, lequel peut traduire également une déficience nutritionnelle. A l’inverse, une carence en eau desséchera bien évidement la motte. En somme, l’arrosage doit être fréquent mais bien modéré.

La présence de souillures brunes ou grises sur le feuillage signifie une invasion de cryptogamiques. Pour y remédier, déplacez votre palmier sur un coin bien aéré, lumineux et chaleureux. Vous pourrez éventuellement ajouter de fongicides à l’eau qui va servir d’arrosage. Les cochenilles farineuses et à boucliers sont aussi de véritables dévastateurs. Les premières constituent de petits blocs cotonneux blancs sous les feuilles tandis que les secondes y aménagent de squames brunâtres. Détruisez-les en utilisant des cotons-tiges trempés d’alcool pour nettoyer les parties infestées. Un insecticide systémique s’impose lorsque l’attaque est importante.

Multiplication


Multipliez facilement votre Syagrus par division des pousses. Récupérez les nouveaux rejets pendant que vous faites le rempotage. Les racines doivent rester intactes mais en cas de coupures accidentelles, appliquez des poudres de fongicides pour soigner les blessures. Au final, vos n’avez plus qu’à planter les nouvelles pousses dans des pots contenant le même substrat que celui du rempotage. Humidifiez le tout légèrement et enveloppez dans un film plastique transparent. Placez l’ensemble dans un endroit peu ombragé et sous une température de 24°C. Les serres chaudes sont favorables à cet effet. Vous n’enlèverez la couverture que lorsque de nouvelles pousses soient visibles.