Le greffage des plantes de votre jardin

La première étape pour réussir un greffage est l’étude de l’anatomie des arbres en général. Entre le bois proprement dit et l’écorce de l’arbre se situe une fine couche appelée cambium. Cette partie de l’arbre est assez lisse et glissante, elle sert principalement de porte-greffe. Pour que le greffage réussisse, le cambium doit rester humide, le dessèchement risque de détériorer cette partie de la plante. Afin de préserver l’humidité du cambium, vous pouvez lors de l’opération du greffage employer du mastic à greffer. Toujours dans le souci de réussir à la perfection le greffage, il est indispensable de s’assurer que le mastic à greffer que vous utilisez soit en bon état. Il ne doit ni rétrécir ni fendiller au moment du greffage, au risque de compromettre sa réussite. Vous pouvez ainsi vérifier la qualité du mastic en effectuant quelques tests deux jours avant le greffage. Le greffage est en quelque sorte considéré comme une chirurgie des plantes, dans la mesure où il vise à unir deux végétaux en procédant à certaines incisions et insertions de tissus. Lorsque le greffage est réussi, le greffon sera alimenté par les sèves de la plante porte-greffe.

Les cas où le greffage est utile


Un jardin doit parfois sa beauté à la variété des plantes qui s’y trouve. Le greffage semble être un moyen vous permettant de diversifier et de multiplier facilement et rapidement les végétations de votre jardin. En effet, il existe plusieurs cas vous le greffage est nécessaire. Le greffage s’avère utile pour les plantes dont la multiplication est difficile. Ce type de plantes ne peut se multiplier grâce aux autres méthodes de multiplication telles que la bouture et la marcotte. Le greffage est considéré comme un moyen de renforcer les propriétés d’une plante. Il permet à une plante de s’adapter à un terrain qui ne lui convient pas. Dans le cas où vous souhaitez planter un poirier sur un sol calcaire, vous pouvez effectuer un greffage sur une aubépine. Outre l’adaptation sur le type de terre, le greffage est aussi une excellente méthode pour accélérer la croissance et la production de fruits. Dans certains cas, lorsqu’une plante est greffée, elle offre une bonne récolte plus tôt que prévu en fonction du porte-greffe. Le greffage peut renforcer les propriétés qualitatives d’une plante, notamment la résistance aux différentes infections et maladies. Il peut également améliorer l’aspect, la couleur et la qualité des fruits produits par l’association des deux plantes. Lorsqu’une plante ou un arbre est endommagé, vous avez la possibilité d’effectuer un greffage qui consiste à soigner les blessures et transmettre de la sève. Certaines plantes dont la pollinisation est difficile peuvent être greffées pour que les fleurs mâles et femelles se trouvent sur le même arbre.

Les conditions nécessaires pour réussir le greffage


Afin que le greffage puisse réussir, il est indispensable de l’effectuer à une période appropriée. Le greffon ainsi que le porte-greffe doivent être à la fois compatibles et de dimensions proportionnelles. Il n’est par exemple pas possible de greffer un cerisier et un noyer. D’une manière générale, les deux plantes à greffer doivent faire partie de la même famille botanique, sauf dans des cas exceptionnels comme le greffage du poirier sur le cognassier. Lors du greffage, les cambiums humides des deux plantes doivent s’unir parfaitement. Cette connexion va en effet permettre la mise en contact des zones des deux plantes où le liber ou sève élaborée circule, ce qui favorise l’alimentation du greffon.
Bref, le greffage est une technique de multiplication de plantes qui peut être effectuée par toute personne ayant un minimum d’expérience en jardinage. Il nécessite néanmoins une phase d’apprentissage pour que l’opération puisse offrir des résultats satisfaisants. Ainsi, vous avez, grâce au greffage la possibilité d’enrichir les fruits et plantes de votre jardin. Vous pouvez également obtenir des fruits qui n’existent pas sur le marché.