Le lis queue de renard

Le lis queue de renard appartient à la famille des liliacées. Ces plantes rhizobomiques atteignent souvent trois mètres de long. Elles portent de longues tiges florales sur lesquelles poussent des fleurs très colorées. On recense environ 50 espèces de ce type de lis originaires d’Asie. Toutes ont des fleurs qui poussent le long de la hampe, et sont constituées d’un duvet léger et blanchâtre autour des fleurs. Celles-ci peuvent être, selon les variétés, banches, jaunes, crème, beiges, ou roses. Les fleurs bourgeonnent rapidement et fleurissent complètement au bout de trente jours. En été, la floraison est si abondante qu’il est possible de les couper pour constituer des bouquets. A cause d’une souche tubéreuse qui a l’aspect d’un bulbe, on pourrait croire que la plante appartient au sous-groupe des plantes bulbeuses. Mais ce n’est pas le cas. Le bulbe est en réalité un « magasin » dans lequel les racines de la plante croissent lentement. Les lis queue de renard sont qualifiés ainsi parce que leur duvet ressemble beaucoup au train de ces animaux. Ces lis ne poussent pas facilement lorsqu’elles sont déterrées puis transposées d’un endroit vers un autre. C’est pourquoi l’introduction de la plante en France et ailleurs en Europe n’a pas produit de résultats probants au départ. Finalement, les semis ont permis d’adapter les variétés asiatiques aux sols européens. Par ailleurs, les lis queues de renard ont été croisés pour donner des espèces plus « indigènes ». Ainsi, les variétés obelisk et cléopatre qui sont très cultivées en France sont essentiellement des espèces hybrides. On retrouve d’autres espèces plus originelles, à l’instar de l’himalaicus, importée des steppes de l’HImalaya; et l’espèce robustus très cultivée au Turkestan.




La culture de ce lis ne s’improvise pas. La qualité du sol et la période choisie pour la planter importe beaucoup. On recommande par exemple d’éviter tout semis pendant l’hiver, puisque la plante est très vulnérable au froid et à l’humidité. D’un autre côté, la culture en saison sèche ou en été n’est pas conseillée, car même si ce lis est très rustique, il ne supporte pas les périodes de sécheresse prolongées. En conséquence, seuls l’automne et le printemps sont propices pour la culture du lis queue de renard. Les bourgeons de ce lis ne prospèrent que dans une terre bien drainée, fraîche sans être humide, et très riche. Ils sont enterrés dans un trou qui mesure entre 5 et 10 centimètres de profondeur, et recouverts de terre et de paillis. Les plants qui sont mis sous terre poussent mieux lorsque le substrat est tapissé d’une couche de sable fin. Bien que ce ne soit pas obligatoire, il vaut mieux ensabler le trou dans lequel on placera les bourgeons, et les positionner verticalement. Lorsque les bourgeons sortent de terre, il faut les protéger du vent tout en les exposant au soleil, ce qui n’est pas toujours aisé. Les bourgeons sont multipliés de deux façons. Soit au moyen de semis automnaux, soit par division des boutures. Les semis ne sont pas très recommandés en raison du fait que les bourgeons poussent très lentement. Après deux ans, ils ne produisent qu’une racine et une feuille. Il faut attendre parfois quatre ans pour voir apparaître les premières tiges florales. Si la division des boutures est préférée aux semis, elle est plus délicate. Les bourgeons à utiliser sont situés au pied de la hampe, près de la tige florale. Il faut le séparer très délicatement et s’assurer de ce que chaque petit bourgeon porte quelques racines. Ensuite, on les enterre comme s’il s’agissait de boutures initiales, dans un trou de 5 à 10 cm.

Les lis queue de renard ont une dernière caractéristique: elles sont inhospitalières, même entre plantes de la même espèce. Assurez-vous donc que la distance entre deux plants mesure au moins dix centimètres. Bien qu’il faille sarcler le sol et les alentours de la plante, ne prenez pas le risque de planter une autre plante décorative trop près de celle-ci.