Le lys d’araignée

Le lys d’araignée appartient à la famille des amaryllidacées. C’est une plante angiosperme qui ne possède qu’un cotylédon, du genre hymenocallis. On dénombre en tout une vingtaine de variétés synonymes du lys d’araignée au nombre desquels on peut citer l’espèce pedalis, speciosa, americana, panamensis, distichum, staplesi, littorale et mexicanum. Comme on le remarque, les variétés semblent généralement désigner les lieux où le lys d’araignée prospère facilement. Certaines variétés préfèrent effectivement les sols américains, mexicains ou panaméens. En réalité, la plante est issue de tous ces pays à la fois. Au Mexique, en Amérique du sud, du centre et du nord, et dans les îles proches de ce continent, les lys d’araignées poussent à l’état naturel. Le lys d’araignée est une plante bulbeuse, avec un port dressé qui peut atteindre 80 cm. Le bulbe est écailleux et d’un rouge brun qui mesure 8 centimètres de diamètre. La forme ensiforme des feuilles peut mesurer jusqu’à 70 centimètre de long, et près de 4 de large. Les fleurs du lys d’araignée sont généralement blanches, sessiles et très odorantes. Elles forment des ombrelles de 4 à 10 unités. Les 6 étamines sont soudées à une membrane sur une partie de leur longueur. On la retrouve plus souvent au bord des cours d’eaux où elle peut atteindre près d’un mètre de long. Le lys d’araignée pousse surtout sur les sols riches en matière organique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle croit naturellement dans les sols riches et humidifiés. Aussi, quand on possède un sol pauvre, il est recommandé de l’enrichir auparavant de compost organique. L’acidité neutre du terreau et la fraîcheur du substrat sont autant d’éléments indispensables à une bonne croissance de cette plante. La meilleure période de plantation des bulbes est le mois d’avril. Seules les bulbes plantées ce mois-là poussent et fleurissent entre les mois de juin, juillet et août. Le sol doit être creusé profondément, jusqu’à 10 cm de profondeur quand c’est possible. Ensuite, chaque bulbe doit être enterrée, et la terre remblée par dessus. Cette plante n’apprécie pas la concurrence. En conséquence, il est recommandé d’espacer les bulbes de 20 cm à chaque fois.




Pour la multiplication des bulbes, on procède de deux façons. Soit on achète et on conserve des semis qu’on enterre en avril, soit on sépare les bulbes qui ont poussé sur d’autres plants avant de les mettre en terre. A chaque fois, il faut s’assurer que ces bulbes conservent bien quelques racines. Cette plante craint beaucoup le froid, l’humidité ambiante et les gels sévères. Sa rusticité est très moyenne, tant que les rigueurs hivernales ne durent pas des semaines. De ce fait, le lys d’araignée doit être protégé pendant l’hiver. Les bulbes placés dans un pot devraient être ramenées à l’intérieur. Celles plantées dans un jardin seront recouvertes de paillis, ou protégées du vent jusqu’à ce que les températures soient devenues plus clémentes. Au nombre des espèces qu’il est recommandé de cultiver, trois peuvent prospérer sans grande difficultés sur les sols méditerranéens. La première est le lys d’araignée festalis, qui est issue d’un croisement entre les espèces narcissiflora et longipeta. Les fleurs offrent le spectacle d’un blanc des plus éclatants. Le lys d’araignée « sulphur queen » est aussi un hybride des variétés amancæs et narcissiflora. Cette variété a été élue bulbe florale de l’année de 2004, avec ses fleurs parfumées d’un jaune tacheté de blanc. Le lys d’araignée senegambica a la particularité de produire des pétales fines, effilées et très longues.

Le lys d’araignée est très résistant aux maladies lorsqu’il est cultivé dans un climat doux. En revanche, le froid peut favoriser la création des pourritures grises qui affectent la plante. Cela dit, la majorité des espèces sont résistantes aux maladies et aux insectes. Cela tient aussi au fait que cette plante est elle-même toxique. On ne saurait donc conseiller de lui associer d’autres espèces florales pour améliorer la décoration des jardins.