Cultiver, multiplier et entretenir le Foulsapate marron

De la famille des malvacées, les quelques trente mille variétés d’hibiscus, y compris le foulsapate, ont toutes un point commun, c’est que leurs fleurs ne subsistent jamais au delà de deux jours au maximum, sans qu’elles éclosent. Heureusement, elles se régénèrent rapidement. Elles peuvent aller en paire et offrent de superbes floraisons abondantes quand le printemps touche à sa fin et ce, jusqu’à la fin de l’été. Pouvant atteindre 8m, l’arbuste est couvert d’un feuillage vert foncé scintillant, lobé d’abord dans son jeune âge, il devient arrondi et la forme palmée disparaisse à maturité. La plante est enveloppée d’une écorce grise et âpre aux fruits ovoïdes de 2 cm de longueurs, renfermant chacun de minuscules graines poilues de 4mm. Le foulsapate se présente également comme étant un remède efficace contre les souffrances rénales.

Culture et multiplication


Cette espèce végétale est d’une surprenante rapidité de croissance. Le foulsapate marron peut doubler de taille en une saison seulement et s’épanouisse aussi bien en terre libre qu’en serre. Bien que rustique, il est conseillé de lui donner un minimum de chaleur et de soleil durant la saison hivernale. Cela permettra d’assurer la continuité de son développement et sa capacité à fleurir.

Procédez au semis lorsque vous apercevrez que les fruits virent au brun. Faites la cueillette sans attendre qu’ils soient totalement mûrs. Vous allez ensuite les laisser se sécher dans un contenant clos pour reprendre et continuer le processus de mûrissement jusqu’à ce qu’ils éclosent. Vous n’avez plus qu’à ballotter pour en libérer les graines. Le semis peut être fait de diverse façon, à la volée, en germoir ou en planche mais dans tous les cas, vous devez couvrir légèrement les graines d’une fine couche d’un mélange de sable, de tourbe et du terreau. Au bout d’un mois, vous obtiendrez les premiers résultats. Le repiquage est possible 20 jours seulement après. De préférence, il est conseillé d’attendre deux mois avant de repiquer un jeune plant. Avant d’envisager toute transplantation, en pot comme en jardin, laissez vos jeunes pieds se fortifier d’abord en pépinière pour un an.

Le bouturage permet aussi de reproduire facilement le foulsapate marron. L’opération est à faire au printemps ou en plein été. Commencez par le prélèvement d’une jeune tige d’une dizaine de centimètre que vous allez ensuite imprégner d’hormone de bouturage. Préparez une composition de tourbe, de sable ou de perlite pour obtenir un substrat humide que vous placerez dans des pots de 8cm de profondeur de chaque. Chaque bouture pour chaque pot, le tout sera enfermé dans un film en plastique limpide et conservé dans un endroit très lumineux, sous une température de 21°C. Dès l’arrivée de nouvelles pousses, ôtez le sachet, et arrosez convenablement tout en apportant de fertilisant. Au bout de trois mois, vous pourrez les replanter dans des caissettes plus grandes et les traiter de la même manière que leurs aînés.

Soins


Peu exigeant, le charme du foulsapate marron revient dans la taille que vos lui octroyer durant la saison printanier. Cela allouera un aspect savoureux et favorisera la floraison. Mais un temps de répit est nécessaire pendant la saison hivernale. Quoiqu’il en soit, la taille est fonction de résultat escompté.

Pour maintenir un développement constant et avoir des fleurs même durant l’hiver, les soins apportés doivent être régulières et identiques tout le long de l’année. Inversement, votre foulsapate grandira et offrira une floraison généreuse, du moins en été, si vous le placer dans un coin frais avec peu d’arrosage pendant l’hiver.

Pendant la période végétative, une température minimum de 18°C est requise pour que la plante puisse se développer et fleurir convenablement. Au dessus de 27°C, elle souffrira sauf si la fraîcheur et l’humidité de l’air est significative. Une température de 10 à 15°C est nécessaire si elle est au repos hivernal. En dessous de ces indications, elle perdra ses son feuillage. Une taille printanière régénérera aussitôt votre foulsapate.

L’abreuvage est aussi important pendant la période de croissance de la plante en veillant tout aussi bien à laisser sécher la surface avant le prochain arrosage. A l’automne, l’arrosage doit être réduit à moitié jusqu’à le bien modérer en hiver. Vous devez cependant tenir compte du climat ambiant. En clair, l’importance de l’eau doit être modulée en fonction de la température si elle a tendance à varier dans votre région. En somme, vous ne devez ni faire un excédent d’apport en eau ni apporter à votre plante une quantité insuffisante. L’humidité excessive comme la carence en eau et la déshydratation de la motte mèneront la plante dans une voie périlleuse.

Toujours dans sa phase de développement, deux apports mensuels de fertilisants liquides concentrés en potassium seront de mises pour l’Hibiscus boryanus. Vous devez savoir également que l’engrais habituel n’est pas très approprié dans la mesure où il ne favorise pas la croissance de l’ensemble de la plante. A ce sujet, les feuilles, par exemple, peuvent devenir plus compactes que les fleurs.

Au final et non pas le moins important, le rempotage. Vous devez absolument rempoter votre plante dans un mélange de terre de bruyère et de compost. En passant, vous pourrez éventuellement tailler légèrement et un tout petit peu les racines secondaires mais jamais les principales. Notez toutefois que le genre hibiscus est très lucratif dans un contenant moins grand que lui.