Culture, entretien et multiplication du bananier

Le bananier entre dans la catégorie des plantes herbacées et arborescentes. Cela signifie qu’il s’agit d’une plante qui présente la structure de l’herbe et dont la forme la rattache aux arbres. D’ailleurs, il faut savoir que le bananier ne contient pas de bois, même au niveau de son tronc. Il s’agit techniquement d’une plante vivace de type monocotylédone comprise dans la famille des musacées Près de soixante espèces différentes de bananiers se répartissent en particulier dans les pays tropicaux et subtropicaux. Cette plante a puisé ses origines entre l’Indonésie, l’Inde, la Nouvelle Guinée et les îles de la Mélanésie du Pacifique. Cela ne vous empêche pas de pouvoir les cultiver sur les sols européens et continentaux, avec malgré tout, certaines précautions spécifiques. La majorité de ces plantes se prédestine à la production du fameux fruit qui en découle, toutefois il est important de souligner qu’une partie d’entre eux n’est pas comestible. Vous devez donc bien vous informer sur les espèces mangeables ou non, si vous comptez en planter pour en recueillir les fruits. Les variétés de bananier peuvent avoir une présentation différente mais la plupart tourne autour d’un même style général. Il existe des bananiers typiquement ornementaux et qui possèdent une rusticité suffisante pour affronter les hivers continentaux (jusqu’à -20 degrés).

Le bananier et son apparence physique


Le type de bananier à choisir est important à cause de la taille qu’il peut avoir à l’age adulte. En effet, la variété Musa Ingens peut par exemple atteindre une quinzaine de mètres de haut. En dépit de cela, la hauteur moyenne de la plupart de ces herbacées géantes culmine aux environs de 3 à 5 mètres tout au plus. Le bananier se présente avec des grandes feuilles droites, parfois retombantes de couleur verte. Elles se regroupent en spirale à leur base pour former ce qu’on croit être un tronc, mais qui n’est au final que l’association des feuilles. Cette partie de cette herbacée tend plutôt vers le jaune clair, puis offre aussi des teintes violettes ou grenat. C’est une sorte de grand bulbe dont la majeure partie est enterrée. Les feuilles atteignent près de 3 mètres en longueur pour une largeur moyenne de 50 centimètres. A partir du moment où la plante aura donné quelques 30 feuilles, elle produira à près de 7 mois d’existence, un bourgeon bien particulier qui montera puis tombera sur le coté. Cette inflorescence se compose de feuilles colorées disposées en spirale et d’une fleur en forme de cœur à son extrémité. C’est de cet ensemble que naîtra le régime de fruits au bout de pratiquement un an.

Les types de bananiers courants


Il existe les bananiers destinés donc à la production des fruits (vivriers) et les bananiers dits ornementaux. Généralement, c’est la catégorie décorative qui intéresse le plus les personnes qui souhaitent en cultiver chez elles. Ces plantes ornementales se divisent à leur tour en variantes tropicales et subtropicales. Cette dernière version est la moins fréquente des deux variantes, avec un caractère rustique lui autorisant un minimum de 15 degrés sous zéro en hiver. Il leur faut néanmoins être suffisamment protégé du froid en hiver. Leur aptitude à combattre le froid leur permet d’être cultivé un peu partout en France, et ce en pleine terre et non en pot ou en serre. Les versions tropicales de bananiers sont plus nombreuses, mais malheureusement moins résistantes que leurs homologues subtropicaux. Ils ne peuvent effectivement pas survivre en dessous de 10 degrés celsius. Ils se plantent en jardin d’hiver, en véranda ou en serre. Il n’est cependant pas interdit de les mettre à l’extérieur durant les périodes d’été.

Quelques conseils de disposition de bananiers en jardin


Le bananier dispose d’un physique particulier qui s’accommoderait plutôt dans un jardin de style tropical. Il convient d’ailleurs de le placer dans la zone la plus chaude de votre jardin. Les combinaisons avec des plantes diverses du même genre sont conseillées comme les bambous, les palmiers rustiques, les hostas. La présence de passiflores ou d’agapanthes ne serait pas de trop pour agrémenter l’absence de fleurs. Il est important de préparer un espace suffisant par rapport à la future taille du bananier, et anticiper sa croissance car celle-ci est vraiment très rapide. Un jardin tapissé de gazon est aussi assez pratique pour l’aspect visuel, car la base du bananier devient vite quelque peu inesthétique si elle est uniquement entourée de terre. A la limite la présence d’un paillage élégant pourra compenser cette lacune. Il est préférable également de disposer d’autres plantes basses en massif autour du tronc du bananier. Cela aura pour effet de cacher en partie le pseudo tronc, pour ne mettre en évidence que le feuillage souvent abondant et agréable à l’œil. Le bananier n’apprécie pas trop de soleil, aussi un emplacement à moitié ombragé lui sera plus profitable. Si possible, le vent est aussi à proscrire pour éviter d’endommager son grand feuillage à terme. Il peut être intéressant de le mettre le long d’un mur qui fait face au Sud. La terre qui lui convient le mieux est fraîche, riche, un peu acide, humide mais assez bien drainée.

Cultiver le bananier


Le bananier subtropical se plante généralement entre mi mars et mi septembre. Vous pourrez procéder au préalable à la préparation du terrain en faisant un trou trois fois plus gros que la motte du jeune plant. Le tout doit être aussi profond que large. La terre retirée fera l’objet d’un mélange avant de se tasser sur la jeune pousse. Il vous faudra alors prévoir pour près d’un tiers de terre (30 %), 30 % de terreau ou de tourbe, 30 % de matière drainant et enfin quelques 10 % d’engrais décomposé. Faites un bon mélange du tout. Placez ensuite bien verticalement la motte au centre du trou et remplissez celui-ci avec le mélange. Tassez soigneusement la terre autour du pseudo tronc et arrosez à la base. Il ne faut pas noyer la plante car elle ne s’y prête pas spécialement. Pour les variantes tropicales et subtropicales aussi, il est possible de planter en pot. Il vous suffit d’employer un mélange de terre riche et toujours drainant. Un rempotage avec le même substrat pourra être fait tous les deux ans. Le pot choisi devra être un peu plus grand à chaque fois. Il peut éventuellement se cultiver en appartement avec l’utilisation d’un plateau combinant des billes d’argile ou du gravier. Cette base doit être impérativement débordante d’eau car l’atmosphère de ce type d’habitat peut être très sec.

Entretenir le bananier


Le bananier nécessite beaucoup de soin quelque soit la saison. L’une des priorités de cette plante est un arrosage régulier surtout l’été. Toute feuille sèche doit en outre être supprimée au plus vite ne serait ce que pour l’aspect esthétique. Il vous faut par ailleurs songer à lui apporter quelques produits fertilisants comme de l’engrais à intervalles réguliers. Les produits idéaux pour le bananier sont le phosphore, l’azote, le potassium et des oligoéléments. Ils seront surtout recommandés pour les plantes en pot. La souche devra être délicatement paillée en hiver pour lutter efficacement contre le gel. Il n’en reste pas moins que la partie la plus sensible au froid demeure les zones aériennes du bananier. Vous aurez donc à lui procurer un voile d’hivernage sitôt le froid venu. Ne l’étouffez pas cependant, essayez de faire quelques petits trous pour ventiler le tout. Le paillage doit être aéré et bien sec. En appartement, dès que les graviers ou les billes se dessèchent, pensez à remettre de l’eau. Si le plant est encore jeune, il appréciera particulièrement un arrosage hebdomadaire peu après sa mise en terre surtout en été.

Multiplier le bananier


Le bananier se multiplie déjà plus ou moins naturellement puisque la plante qui aura donné des fruits mourra peu après. Ce sera alors un rejet (ou œil) sur le coté de l’ancienne pousse qui prendra sa croissance et donnera à son tour une floraison et ainsi de suite. Vous pourrez alors prendre l’œil, et le replanter à coté de l’arbre mère par bouturage. Avant cela, il sera préférable de bien nettoyer le jeune plant en le rinçant éventuellement à l’eau de javel. Sa taille ne doit pas excéder les 20 centimètres lorsque vous le prendrez. Vous pourrez aussi utiliser les graines pour les faire germiner mais c’est une opération autrement plus délicate que le bouturage.