Le berbéris

Présentation et variétés de berbéris




Le berbéris est une plante de la famille des berbéridaceæ, de l’ordre des ranunculales. La plante a été classée dans la division des magniliophytes et dans la classe des magnoliopsidés en 1913, après qu’elle fut découverte par Camillo Karl Schneider. Par la suite, le savant dédia cette plante à sa femme, ce qui explique que la variété la plus connue de la plante est souvent appelée berberis julianæ. Le berbéris est une plante très rustique, qui peut supporter des baisses de température de l’ordre de -20°. Les différentes variétés produisent des arbres dont la taille peut aller de 0,85 à 2,5 mètres de long. Toutes ont à peu près les mêmes caractéristiques: des feuilles très colorées et caduques, une floraison abondante au printemps avec des coloris qui virent du jaune à l’orangé, et l’apparition de baies âpres et comestibles après la floraison. Une autre caractéristique réside dans le port très épineux des branches de l’arbre, avec des piquants qui peuvent mesurer jusqu’à 5 centimètres de long. Le fait que la plante soit originaire de trois continents différents (Chili, Chine et sud de l’Europe) explique peut-être la popularité de la plante auprès de nombreux jardiniers. Mais ça n’a pas toujours été le cas. En 1966, le berbéris a été interdit de culture au Canada après qu’on eut découvert que certaines variétés facilitaient la prolifération du puccina graminis, encore appelé la rouille noire. Au nombre des variétés les plus cultivées à l’heure actuelle, on compte le berbéris aurea, une variété hybride du berbéris pourpre, mais qui est surtout célébrée pour ses feuilles lumineuses, d’un jaune très brillant. Quand elle est plantée à l’ombre, cette plante vire au jaune-vert et offre de loin un spectacle contrasté qui reste très appréciable. De nombreuses autres variétés sont cultivées en France, notamment la « nana », variété naine, rose glow, auricoma, red jewel, et la plus connue, la variété julianæ.


Cultiver le berbéris

On recommande de cultiver le berbéris dans les sols riches et bien drainés; mais il semble qu’ils pousseraient un peu partout, y compris sur les sols rocailleux. La plantation s’effectue en automne, au moyen de boutures sélectionnées. Certaines variétés telles que le berbéris lanceifolia apprécient les arrosages réguliers, particulièrement en été ou l’exposition au soleil peut aussi accélérer la mort du berbéris. D’autres variétés ne doivent être arrosée que parcimonieusement, lorsque le terreau est sec depuis quelques heures. La plante apprécie la lumière du soleil, et il faudrait l’exposer aux rayons chaque fois que cela est possible. Au moyen du bouturage et du marcottage, il est possible de multiplier les plants et de les planter à proximité de ceux qui sont mis en terre, surtout lorsqu’on envisage de bâtir une haie. Cependant, il est recommandé d’espacer les plants de 30 centimètres au moins. D’abord, les espèces arbustives étendent leurs racines très loin dans le sol, et elles peuvent freiner la croissance de leurs congénères qui sont trop proches. De plus, les espèces naines qui sont plus nombreuses à produire des branches épineuses s’étouffent entre elles quand elles sont trop rapprochées les unes des autres.

Puisque la plupart des berbéris sont des arbres, ils ne se marient pas aux fleurs. Par contre, les variétés naines peuvent être associées à quelques fleurs du printemps. Les variétés crimsy pigmy et aurea s’associent bien aux lilas. Mais en les plantant à proximité, le jardinier devrait aussi espacer les deux plants, au risque de voir ses lilas transpercés par les branches du berbéris. Enfin, le berbéris résiste relativement bien aux maladies et au froid. Il est très rustique, mais il craint les pucerons et l’oïdium. On peut venir à bout de ces problèmes en appliquant de la bouillie bordelaise sur les plants malades; ou tout autre pesticide approprié. Seulement, il ne faut le faire que quand les parasites sont visibles sur la plante.