Entretien et culture du berbéris pourpre

Vous qui appréciez les plantes à tendance exotique ou originale, vous serez sans doute séduit par le berbéris pourpre. Nommé scientifiquement berbéris Thunbergii Atropurpurea, cet arbuste de 1,50 mètre environ à pleine maturité, provient de divers pays dont la Chine, le Japon et le Chili. Il a été introduit en Europe vers la seconde moitié du 19ème siècle. Il est de la famille des berbéridacées qui compte près de 450 espèces différentes. Son nom n’a aucun rapport avec ses pays d’origine puisqu’il est tiré de l’arabe « berberis » qui signifie tout simplement fruit. Le berbéris pourpre se présente sous la forme d’un arbuste au port assez arrondi ou conique selon la taille qu’on lui administre. Son feuillage caduc est généralement la partie la plus remarquable, avec un coloris pourpre virant à jaune durant l’automne. Il présente des fleurs au printemps uniquement pendant deux mois. C’est un arbuste épineux qui peut donc servir de haie défensive tout en étant particulièrement décoratif. Il est cependant peu recommandé de le cultiver en cas de présence d’enfants qui jouent souvent dans le jardin. Cet arbuste n’est pas à confondre avec son cousin le berbéris Thunbergii Atropurpurea Nana, qui est sa version naine.

Description détaillée du berbéris pourpre


Le berbéris pourpre dispose donc de feuilles qui peuvent varier du pourpre très foncé au rouge vif sur un même arbuste. Leur forme est ronde légèrement ovale, avec une longueur maximale de 3,5 centimètres. Elles sont tenues par des rameaux très épineux qui se dressent sur les branches supérieures et s’inclinent sur les parties inférieures. Lors de la floraison au printemps, cet arbrisseau fournit de belles fleurs rondes qui prennent la forme de clochettes vers la moitié de leur éclosion. Elles sont jaunes tachetées de touches orangées vers les ramifications. Ces dernières sont rouges. Ces fleurs durent au plus tard jusqu’au mois de mai et procurent au berbéris un très beau contraste de couleurs durant cette courte période. Les branches sont particulièrement épineuses, mais elles sont peu visibles en raison de la densité du feuillage. Des baies tendent à apparaître pendant la saison d’automne avec une teinte verdoyante qui tendra par la suite vers le noir. Il est à noter que ces fruits ne sont pas comestibles, et l’écorce du berbéris peut être toxique. Il est essentiel de savoir en dernier lieu que cet arbrisseau se plante surtout en automne ou au printemps. Les périodes de gel sont par ailleurs fortement déconseillées pour planter comme pour multiplier le berbéris.

Reconnaître le terrain idéal pour le berbéris pourpre


Cet arbuste se complait dans toutes les sortes de sols connus et n’a pas vraiment de préférence. Il supportera donc un terrain acide mais aussi neutre ou alcalin. Le calcaire ne lui fait pas non plus vraiment peur. Un sol riche en humus peut en outre lui faire le plus grand bien. Il appréciera en revanche davantage les lieux ensoleillés pour mieux faire sortir son feuillage pourpre. La sécheresse comme les grands froids ne l’affecteront pas non plus pour autant. En tant que plante rustique, le berbéris peut parfaitement vivre jusqu’aux environs de -30 degrés. Une terre en excès d’humidité ne sera cependant pas son milieu favori. Une utilisation en haie demande un espacement moyen de 80 centimètres à un mètre entre les pousses. En raison de sa hauteur atteignant parfois les 2 mètres, il est préférable que vous ne le placiez pas sous un abri ou un obstacle quelconque.

Conditionner le berbéris pourpre avant plantation


Cet arbuste est livré la plupart du temps en motte avec un plant d’une trentaine de centimètres de long. La motte sera probablement enveloppée sous blister pour la protéger durant son transport. Ne pensez à acheter les jeunes pousses que lorsque vous serez certains de les planter. Cela vous garantira une certaine fraîcheur des plantes. Une fois chez vous, sortez la motte avec soin de son emballage plastifié. Eparpillez soigneusement les racines de sorte qu’elles ne restent pas collées voire enchevêtrées entre elles. Pendant cette opération, ne jetez surtout pas la terre de la motte, car celle-ci contient sûrement de nombreux éléments indispensables à la croissance du berbéris. Prenez ensuite un petit seau rempli d’eau fraîche jusqu’à hauteur des racines, et trempez-y la pousse pendant une demi heure environ. C’est un excellent moyen d’hydrater les racines avant la mise en terre.

Mettre le terrain en condition


Planter un arbuste quel qu’il soit ne revient pas à faire un trou et l’y enterrer. Il vous faut préparer rigoureusement la terre avant tout. Après que vous ayez choisi le lieu idéal (ensoleillé et pas trop venteux par exemple), creusez un trou correspondant à environ 5 fois la taille initiale de la motte du berbéris. Tablez sur une profondeur d’une cinquantaine de centimètres pour autant de largeur. Prenez la terre que vous avez retiré du trou et ôtez-en les moindres déchets en tous genres qui pourraient s’y trouver. Ce sont entre autres les petits morceaux de bois, de plastique éventuellement ou de métal. Ne laissez pas non plus les cailloux et graviers trop volumineux. Pensez aussi à bien émietter toute la terre retirée. Sitôt fait, prenez du terreau et un peu de sable pour le mélanger à cette terre. Il vous faudra un terreau du genre plantation, tandis que le sable aura pour effet de drainer le sol. Cela évitera les retenues d’eau en profondeur. Si le sol est vraiment argileux, mettez encore plus de terreau ou éventuellement de la tourbe. Lorsque le tout est prêt, mettez un peu d’engrais sur le fond du trou, là où les racines prendront.

Cultiver le berbéris pourpre


Lorsque le trou est prêt, vous pourrez songer à utiliser un tuteur dans le cas où le tronc serait fragilisé par la présence de coups de vent aléatoires. Ce tuteur ne doit pas être trop serré contre le jeune tronc car il risquera de l’abîmer surtout au niveau des attelles de fixation. Pour mettre enfin la plante en terre, placez-la bien au centre et parfaitement verticale. Etalez délicatement toutes les racines dans le fond du trou (sur la zone couverte au préalable de fertilisant). Reprenez par la suite la terre de la motte que vous avez mis de coté, pour en couvrir les racines sur tout le fond. Ce n’est qu’après cette étape que vous remplirez le tout avec le mélange de terre, de sable et de terreau. Il faudra tasser le tout en particulier autour du pied de l’arbrisseau. Vous terminerez la plantation de votre berbéris pourpre par un bon arrosage.

L’entretien du berbéris pourpre


Cet arbuste n’est pas vraiment exigeant pour être bien entretenu. Il préfèrera d’abord un sol pas trop humide une fois arrivé à maturité. Vous ne devrez donc l’arroser pratiquement qu’une fois par mois en hiver, contre une fois par semaine pendant les étés. Il appréciera en revanche énormément les apports en engrais quelque soit la saison. Il se taille ensuite très bien, notamment à la fin de l’hiver. N’hésitez pas à abattre jusqu’à un quart de la hauteur de l’arbuste, pour une meilleure reprise au printemps. Si vous n’êtes pas sur de vous, vous pouvez vous limiter à une taille pour élaguer et retirer les parties mortes. Prévoyez toujours des gants suffisamment épais pour la taille en raison des épines situées sur les branches. Pour la question des maladies et des nuisibles, le berbéris doit être préparé à affronter les pucerons et l’oïdium. Cette dernière se manifeste par des taches blanchâtres du feuillage.

Multiplication du berbéris pourpre


La multiplication du berbéris se fait par semis, par bouturage et par marcottage. Le semis peut avoir lieu au printemps avec l’enlèvement des plants verts dès la germination. Vous pourrez alors mettre les pousses en terre dès le mois de mars. Il est possible de bouturer des juin en herbacée, mais le mieux est de procéder à la fin du mois d’août avec des boutures demi aoûtées. Effectuez l’opération à l’étouffée avec un apport d’hormones. Le marcottage peut enfin se faire lorsque la plante est en pleine pousse.