Magnolia grandifloria

Le magnolia grandifloria est une plante qui appartient au sous-règne des trachébiontés, dans la division des magnoliophytes. Cet arbre est aussi appelé le laurier-tulipier, et il se présente comme un arbre au tronc large et élancé, pouvant atteindre 30 mètres dans certains cas. Le magnolia grandifloria porte de larges feuilles persistantes d’un vert brillant et coriace. Les fleurs sont très parfumées et offrent un joli coloris blanc-crème. Le magnolia grandiflora est originaire du sud-est des Etats-Unis d’Amérique. Tous les Etats situés entre le Texas et la Virginie cultivent diverses variétés de cette plante de grande taille. C’est à partir du 18ème siècle que l’arbre est introduit en Europe, grâce aux soins de l’amiral Roland-Michel Barrin de la Glassonnière qui importa quelques plants à son retour des Etats-Unis. En 1731, soit vingt ans après son introduction, le maire de la ville de Nantes plante cette essence à la Maillardère, où elle croit et suscite l’intérêt des botanistes. Mais il faudra attendre 1764 pour que François Bonamy identifie officiellement ce magnolia. Dès ce moment, de nombreuses autres variétés seront identifiées ou croisées. Aujourd’hui, on compte plus de trente types de magnolias grandifloria qui présentent des caractéristiques communes. L’une des plus courantes est la variété Galissoniensis, nommée ainsi en hommage à l’amiral qui l’importa de Louisianne en 1711. Le magnolia Anne Pickard est très cultivé dans de nombreuses régions de France. Le magnolia Treyviensis a été obtenu à la suite de croisements par l’horticulteur Treyve à la fin du 19ème siècle. De nombreuses autres variétés sont très rustiques, et reçoivent un nom en fonction des botanistes qui ont réussi à les croiser, ou en fonction du lieu où ils sont cultivés.




Les magnolias prospèrent rarement sur les terres calcaires. On peut même affirmer que cet élément est le seul qui lui soit vraiment préjudiciable. Par contre, la terre devrait être acide, humide et bien drainée. Le magnolia prospère aisément sur les sols possédant un pH de 6 à 8. La plantation s’effectue au printemps, et il faut veiller à exposer la plante au soleil ou à la mi-ombre. Le magnolia ne prospère pas dans les sols pauvres. Avant donc d’en planter sur une terre non végétative, il faut prévoir un surfaçage à l’aide du fumier. La multiplication du magnolia grandifloria s’effectue au moyen des graines qu’on doit toujours semer au printemps. A défaut de posséder la semence, on peut pratiquer le bouturage dans un mélange sableux. Le moment idéal pour ce bouturage est la période automnale. Certains jardiniers pratiquent le marcottage sur les arbres existant pendant la période estivale. Quelque soit le type de sol et de climat, il faut prévoir un arrosage régulier de la plante. Le substrat devrait rester constamment humide, sans que l’eau stagne, ou le trempe complètement. Même pendant l’hiver, la plante devrait être arrosée au cours des premières années, même si cet arrosage doit être parcimonieux. Rappelons aussi que le magnolia grandifloria supporte les périodes de sécheresse et de gelées. Elle résiste aux températures les plus basses (-5°C), mais a besoin d’être protégée au cours des premières années. Aussi doit-on recouvrir la jeune pousse avec un tissu pendant l’hiver. Tout au long de la période de croissance, la plante a besoin d’engrais et de fertilisants. Les plants enterrés depuis peu peuvent être fertilisés à la fin de la période hivernale. On applique de l’engrais naturel à la base de la plante. Les engrais à libération lente sont aussi les bienvenus sur ce type de plants.

La présence de toiles d’araignées sur le feuillage des magnolias grandifloria, l’apparition des feuilles qui perdent leurs couleurs, ou de feuilles tachées de pustules noirâtres inquiètent de nombreux jardiniers. Mais très souvent, il ne s’agit que de la prolifération d’un champignon armillaire. Pour y faire face, il faut arrêter d’arroser la plante avec de l’eau calcaire, et utiliser de la terre de bruyère pour revigorer le sol.