Culture et entretien de l’andromède piéris

Si vous souhaitez agrémenter votre jardin avec un bosquet ou un massif assez compact, l’andromède piéris (ou aussi andromède, ou piéris) pourra vous convenir. Originaire d’Amérique du Nord et d’Asie (surtout du Japon), cet arbrisseau décoratif de un à trois mètres de haut occupe un volume pratiquement cubique (largeur souvent identique à sa hauteur). Il entre dans la famille des éricacées et peut se montrer très ornemental même planté seul. Il sera en outre aussi idéal pour accompagner d’autres arbustes comme les rhododendrons ou les azalées japonaises. Il est à noter que l’andromède et toutes ces autres plantes sont surtout indiquées pour constituer les massifs de terre de bruyère. Le piéris se distingue pour ses couleurs surprenantes en fonction des saisons. Il présente en effet des tons très variés allant du blanc au rouge ou au vert (feuillage compris). En pleine floraison de mars à avril, il arbore des fleurs blanches en grappes virant au rose. Cette caractéristique en fait un arbrisseau décoratif quelque soit la période de l’année, son feuillage est d’ailleurs de type persistant. L’atout du feuillage vous permettra éventuellement de placer vos plants de piéris au sein d’une haie libre. Cet arbuste de massif n’est enfin pas seul dans son genre, il comprend notamment sept espèces différentes. Chacune est reconnaissable à son feuillage, ses fleurs ou encore sa taille. Vous aurez alors le choix des espèces suivant vos goûts. A titre d’information, cet arbuste n’est absolument pas comestible, et l’ingestion des feuilles peut entre autres causer des troubles digestifs sérieux.

Andromède piéris et ses variantes


Parmi les sept différentes espèces d’andromède piéris, le Formosa se reconnaît à ses fleurs blanches. Le piéris floribunda pour sa part offre des fleurs blanches accompagnées de panicules dressées. A l’opposé, le piéris Japonica présente plutôt des panicules retombantes avec des fleurs blanches. Une autre variété de piéris japonica dénommée le flamingo propose plutôt des fleurs de couleur rose avec la même architecture de panicules qui tombent. La variante Japonica comprend également le Variegata qui brille par ses feuilles aux rebords blancs accompagnés de fleurs blanches. Pour les espèces moins courantes, vous pourrez opter pour un piéris Nana, qui n’est autre que le modèle nain de l’andromède. En dernier lieu, le piéris Forest Flame apparaît comme le piéris le plus flamboyant au sens propre du terme avec ses feuilles rougeoyantes mêlées à ses fleurs blanches. Les autres variantes connues de l’andromède piéris sont encore nombreuses, mais les espèces citées plus haut figurent parmi les plus appréciées.

Préparation de l’andromède piéris avant la plantation


La plupart des andromèdes sont conditionnés en conteneur de plastique. Il est alors indispensable de suivre quelques directives avant de les planter. Dans une première phase, vous aurez à les sortir délicatement de leur emballage en veillant à ne pas arracher les racines au passage. Celles-ci seront souvent plutôt compactées par le conditionnement, une fois sorties du plastique. Il est impératif de séparer doucement les racines principales parfois enchevêtrées. Lorsque celles-ci sont bien élaguées, vous procèderez au trempage de la motte dans de l’eau durant environ une trentaine de minutes. Ce n’est qu’après ce dernier stade que votre jeune plant de piéris sera prêt à être mis en sol.

Choisir l’emplacement et la période pour planter le piéris


Il vous est donc possible de planter l’andromède en massif combiné à d’autres plantes de son genre. Les rhododendrons et autres arbrisseaux de bosquets feront par exemple parfaitement l’affaire. Au vu de son gabarit conséquent (parfois 3 mètres de large comme de haut), la place pour le planter doit être assez espacé par rapport aux autres arbrisseaux déjà présents. Il pourra en outre très bien être isolé dans le cas d’un Forest Flame entre autres. Le piéris se plante généralement entre mars et avril (printemps) ou entre septembre et octobre (automne). Il sera plus particulièrement à son aise dans un sol acide, frais, riche et assez bien drainé. Par ailleurs, un endroit semi ombragé pendant la journée lui conviendra mieux que le soleil ou trop d’ombre. Si vous en avez la possibilité, trouvez un lieu à l’abri du vent. Les courants d’air frais lui sont très peu favorables. Si l’emplacement de votre choix correspond à tous ces critères, vous pourrez creuser directement un trou pour y mettre le jeune plant. Si le terrain s’avère plutôt de type calcaire, il sera préférable de le préparer pour favoriser la pousse de votre andromède.

Planter l’andromède piéris


Pour planter en terrain calcaire, vous devrez faire une fosse d’une cinquantaine de centimètres de profondeur avec suffisamment de largeur pour assurer la croissance de l’arbrisseau. Ce trou devra contenir de la terre de bruyère (2/3), mais aussi de la tourbe (1/3). Un terreau de feuilles particulièrement décomposé pourra se substituer à la tourbe. Le tout devra être parfaitement isolée du calcaire. Pour y parvenir, vous placerez un film en plastique résistant sur les parois calcaires, pour éviter le contact entre la terre de bruyère et le sol initial. Vous pourrez ensuite y placer la jeune pousse de piéris et couvrir toujours avec la terre de bruyère. Durant les premières semaines, il serait préférable d’arroser abondamment. La question des engrais touche en majorité l’aspect acide. En cas de terre calcaire, il est conseillé d’apporter régulièrement des engrais acidifiants à la base de l’arbuste.

Entretenir un andromède piéris


C’est un arbuste assez solide face au vent (mais pas trop non plus), et aux écarts de température. En effet, en étant originaire de terres septentrionales, l’andromède est rustique, ce qui signifie qu’il peut très bien supporter des températures en dessous de zéro degré. En moyenne, le minimum tolérable sera d’environ -15 degrés. Il n’est donc pas spécialement nécessaire de s’inquiéter pour son état durant l’hiver. Si ce dernier est rude il convient toutefois de bien isoler la plante du froid. Le soleil ne le dérangera pas trop, mais il faut veiller à bien l’arroser durant l’été. Cette directive est surtout essentielle jusqu’à ce que le jeune plant atteigne les deux ans. Par la suite, un arrosage hebdomadaire sera indispensable pour les périodes chaudes. Pour freiner le phénomène d’évaporation de l’eau en été, l’utilisation d’un paillage à base d’écorce peut être très pratique. Vous pourrez le disposer tout autour du tronc et de la base de l’arbrisseau. La sécheresse est à bannir pour le bien de cet arbuste. Cependant, de l’eau stagnante autour du tronc pendant l’hiver peut lui être fatale. Au niveau de la taille, celle-ci n’est pas vraiment utile, sauf peut être pour les branches mortes. Vous pourrez procéder à la taille après la phase de floraison. La taille peut être aussi utile dans le cas où les arbustes mitoyens risquent de se gêner mutuellement.

Multiplier l’andromède piéris


Si vous souhaitez multiplier votre piéris, le semis peut s’effectuer au mois de mars, avec un terreau humide et léger. Vous aurez la possibilité de procéder sous châssis ou en serre éventuellement. Le soleil sera peu recommandé pour les nouveaux jeunes plants. Le bouturage et le marcottage seront plutôt favorables en période d’été. Il sera mieux de bouturer carrément vers la fin de l’été (septembre) en enracinant directement. Le bouturage doit se faire dans un terreau léger et il concerne les feuilles ou les tiges. Le marcottage est moins évident bien que plus courant. Ce dernier part d’une marcotte depuis le pied mère. Le processus peut durer particulièrement longtemps, jusqu’à plus d’un an.

Les maladies redoutées par l’andromède piéris


L’andromède piéris se montre assez résistant aux diverses maladies véhiculées par la nature. Ce qu’il craint par-dessus tout sont les taches foliaires. C’est le phytophtora qui est à la base de ce risque sanitaire. Il s’agit d’un champignon puissant qui peut provoquer des pourritures sur les racines. Il peut causer par ailleurs des nécroses sur les feuilles, qui succèdent à des brûlures assez sérieuses. Il n’existe pas de véritable remède à cette attaque, la destruction de la plante contaminée est la seule issue. Il faut éviter de toucher les autres arbrisseaux du même massif ou du reste de votre jardin. Il est toutefois possible de se prémunir de ce danger. L’arrosage doit d’abord être modéré car il est vecteur du champignon. La taille doit en outre s’accompagner d’un masticage des parties dénudées du plant. Les ravageurs n’entrent en revanche pas dans les menaces contre ce type de plante.