Cultiver, entretenir et multiplier un arbousier

L’arbousier est originaire de trois régions différentes à savoir, la Méditerranée occidentale, la Méditerranée orientale et l’Amérique du Nord. Vous le rencontrerez surtout dans le midi, dans les Pyrénées orientales ou le Var. Cet arbre pousse aussi le long de la cote landaise jusqu’à Bordeaux. Il est possible d’en voir également en Corse. Il est important de souligner qu’il se trouve plus à l’état sauvage en France, tandis qu’il est exploité par de nombreux parcs en Espagne par exemple. L’arbousier est dénommé par défaut l’arbre à fraises, cependant il ne donne pas exactement le fruit en question. C’est un arbre (ou même arbuste selon la variété) qui entre dans la famille des éricacées. Il est particulièrement endurant puisque sa durée de vie moyenne oscille entre 100 et 400 ans. Il compte comme arbre décoratif et peut se planter seul, en massif ou aussi en haie. Il se mariera très bien avec d’autres plantes telles que l’andromède piéris ou les azalées. Ses fruits peu répandus en France peuvent être consommés tel que mais aussi en gelées ou même en alcool. Cet arbuste offre un caractère rustique ne craignant pas trop le froid, et peut très bien vivre jusqu’à -17 degrés environ. Du point de vue des bactéries ou des maladies, les craintes de l’arbousier concernent la chenille du rhopalocère et les taches des feuilles de l’arbousier, dues à un champignon spécifique. Enfin, si vous vous intéressez à ses vertus, sachez que l’arbousier regorge de nombreuses aptitudes thérapeutiques. Son écorce est par exemple un excellent diurétique, alors que ses racines soignent l’hypertension ou encore les rhumatismes.

La présentation de l’arbousier, de ses fruits et de ses fleurs


Il présente un feuillage persistant (qui ne tombe pas en hiver), avec un tronc couvert d’une écorce grisâtre ou brune. Celle-ci tend vers le rouge à l’approche du sommet. Ses feuilles sont généralement ovales et dentées avec une teinte variant du vert bouteille brillant (partie externe) au vert pâle (face intérieure). Il produit entre septembre et octobre des fruits comestibles appelés logiquement arbouses mais aussi surnommés fraises de Chine. Cette variété de fruit n’a aucun rapport avec les fraises chinoises (dotées d’un noyau). Il s’agit de fruits ronds rouges ou orangés présentés sous forme de baies. Ils ne sont pas spécialement goûteux mais se montrent particulièrement riches en vitamines C. Il est peu recommandé d’en manger crus en excès sous peine de causer des coliques (bénignes). Les arbouses arrivent en même temps que la floraison de son arbre considéré de petite taille (5 à 15 mètres de haut tout de même). Certains spécimens d’Amérique peuvent culminer à 30 mètres à l’état sauvage. Ses fleurs sont pour la plupart des espèces blanches virant au vert clair, en forme de clochettes et sont suspendues en grappes. L’ensemble des feuilles, fruits et fleurs donne une apparence très joyeuse avec le rouge, le vert et le blanc réunis sur un même arbre. Il est à noter que cet aspect peut perdurer jusqu’en plein hiver, ce qui le rend vraiment intéressant pour le coté ornemental.

Les différentes espèces connues de l’arbousier


L’arbousier se divise dont en trois principales variétés en rapport avec leur origine. L’arbousier venant de Méditerranée orientale est appelé l’Arbutus Andrachne. Il pousse jusqu’à 12 mètres à l’age adulte avec des feuilles ovales et vertes dont le bord reste lisse. Les facettes des feuilles sont foncées (face supérieure) et claires (inférieure). Ses fleurs sont d’aspect tombant et apparaissent au printemps, entre mars et avril. L’Arbutus Unedo provient de la Méditerranée occidentale et ne dépasse pas les 5 mètres de haut. Son feuillage est pratiquement identique à la variété Andrachne mais ses bords sont dentés. La floraison se fait en octobre/novembre avec les fameuses clochettes unies en grappes tombantes de 20 fleurs. La première année ne donnera pas de fruits pour cette variante. L’arbousier d’Amérique du Nord est le plus imposant, atteignant une trentaine de mètres et 9 mètres s’il est cultivé. Nommé Arbutus Menziesii, il se démarque par des feuilles au rebord denté et des fleurs dressées qui apparaissent en mai.

L’environnement favorable à l’arbousier


L’arbousier sera particulièrement bien portant sur des terres de bruyères. Il s’agit de sols dit acides peu calcaires, plutôt riches et aussi bien drainés. Si vous souhaitez planter cet arbre, veillez également à avoir un ensoleillement soutenu et parfois un peu d’ombre. Il faut savoir que de par sa connotation méditerranéenne, il sera surtout à l’aise dans un climat doux, malgré sa rusticité (-17 degrés). En d’autres termes, une région continentale ne lui sera pas vraiment avantageuse. Cependant, il faut tenir compte du facteur de réchauffement climatique qui joue de plus en plus en sa faveur sur les terres plus froides.

Préparation de l’arbousier à planter


Le jeune plant ne vous sera livré immédiatement prêt à être mis en terre. Vous devez suivre quelques petites instructions pour mettre le jeune arbousier en conditions. Tout d’abord, vous aurez la délicate opération de séparation de l’emballage de la motte. Décompactez ensuite soigneusement les racines sans les arracher ou les couper. Il peut arriver effectivement qu’elles soient collées ou emmêlées, ce qui ne favorisera pas une croissance correcte de la plante. Passé ce stade, laissez tremper la motte pendant une demi heure dans de l’eau fraîche.

Planter un arbousier


L’arbousier se plante tout d’abord en automne, il pourra toutefois tolérer une plantation jusqu’au printemps suivant. Il vous faudra cependant éviter à tout prix de faire cette opération pendant le gel. Si votre emplacement est donc déjà une terre de bruyère riche et bien acide, il vous suffira de creuser assez profond pour bien recouvrir les racines de la plante. Pour dresser une haie, un espacement de 80 centimètres sera nécessaire entre chaque arbuste. Tenez compte ultérieurement du fait que la racine peut atteindre des dizaines de mètres de long. Il est préférable de faire un trou environ 5 fois plus grand que la taille de la motte qui accompagne le jeune plant. Au niveau de l’arbousier, la taille du trou doit être d’environ 60 à 80 centimètres de diamètre pour une profondeur de pratiquement un mètre. Pensez à émietter la terre que vous aurez retirée du trou. Séparez aussi tout élément superflu (caillou, déchets de bois ou de plastique) de la terre de ce même trou. Dans le cas ou le terrain semble plutôt calcaire, veillez à préparer de la terre de bruyère mais aussi de la tourbe. Vous aurez besoin de 2 volumes de terre de bruyère pour un volume de tourbe. Une fois le trou creusé, vous devrez placer un film plastique solide pour isoler la terre du calcaire. Prévoyez en outre un engrais acidifiant pour contrer le manque de terre acide alentours. Vous n’avez ensuite plus qu’à mettre le plant en terre et bien remblayer l’ensemble.

L’entretien et la multiplication de l’arbousier


Cet arbre est particulièrement peu exigeant en matière d’entretien. Vous aurez uniquement à l’arroser durant sa première année de vie. Aucune fertilisation par engrais n’est requise, si ce n’est un peu de paillage pour bien isoler l’arbre des mauvaises herbes en été, puis du froid en hiver. Ce paillage sera fait juste au niveau du pied de l’arbre, sans plus. Dans la mesure du possible, vous devriez lui épargner toute taille car il ne s’y prête pas. Si vous souhaitez vraiment limiter sa hauteur par exemple, vous pourrez procéder à un taillage très léger vers mars ou avril. Ne songez surtout pas à faire de taille en octobre sous peine de perdre les baies de fruits censées tenir jusqu’en hiver. En général cet arbre se révèle donc particulièrement facile à entretenir même si vous n’êtes pas trop porté sur le jardinage. Multiplier l’arbousier peut se faire par la méthode du semis ou du bouturage. Ce dernier doit impérativement se faire à la fin août. Il faut savoir toutefois que les boutures sont assez peu efficaces pour l’arbousier. Il est possible également de prélever des drageons pour multiplier la plante.

Protéger l’arbousier des maladies


La chenille du papillon de jour est un prédateur néfaste pour l’arbousier. Appelé aussi Nymphale de l’arbousier, il agit en rongeant directement les feuilles. En cas de fait accompli, il faut débarrasser l’arbre au plus vite de ces animaux avec des gants. Pour éviter leur retour, vous pourrez pulvériser à très petite dose de l’eau un peu savonneuse sur la plante. Restez prudent sur le dosage car c’est un produit toxique. L’autre problème que risque l’arbousier touche le champignon Didymosporium arbuticola Zeller qui frappe le feuillage. Il présente des taches brunes ou rouges sur les feuilles qu’il faut immédiatement éradiquer en pulvérisant un fongicide spécial (mancozèbe ou myclobutanil par exemple). Vous devrez aussi retirer les feuilles contaminées et les isoler de tout végétal de votre jardin.

Vos avis

  1. Maryse

    Mon arbousier a un champignon en bas du tron au depard des racines
    Que faire

  2. Rosalie

    Il faudrait peut-être signaler son classement :
    Xi : Irritant
    N : Dangereux pour l'environnement
    PHRASE DE RISQUE
    R37 : Irritant pour les voies respiratoires
    R43 : Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau
    R50/53 : Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.