Culture, entretien et multiplication du pacanier

Le pacanier est un grand arbre de 20 à 40 mètres de haut pour 6 mètres de diamètre. Il est originaire de la partie Nord du Mexique et de la région du Sud-est des États-Unis. C’est un arbre très résistant au froid mais qui se développe aussi bien dans les régions chaudes. Le pacanier appartient à la famille des juglandacées. Ses feuilles sont composées et imparipennées. De forme allongée, elles peuvent atteindre les 60 cm de long et comportent au moins 13 paires de folioles avec des pétioles très poilus. Ses fleurs sont unisexuées ou monoïques. Les chatons mâles se trouvent sur les jeunes rameaux tandis que les femelles prennent naissance sur les rachis afin de porter la fructification terminale. Le fruit du pacanier connu sous le nom de noix de pecan est de forme ovoïde ou cylindrique et est entouré d’une coque assez mince. C’est une drupe avec un péricarpe externe assez épais. Il faut souligner que la fructification de cet arbre exige des conditions particulières telles que la chaleur et l’humidité. Généralement, elle ne se produit qu’à partir de la troisième année de la plantation.

La culture du pacanier


Le pacanier adore les climats chauds, les saisons hivernales très douces et les périodes de grands froids dans certaines régions. Étant donné que le noyer est un arbre à croissance rapide et étendue, il exige donc beaucoup de lumière. De ce fait, il faut respecter une certaine distance de plantation entre chaque pied lors de la plantation en pleine terre. Les sols de nature argilo-calcaire ou silico-calcaire sont favorables au bon développement du pacanier. La présence d’un cours d’eau à proximité du lieu de plantation est excellente pour sa croissance et sa fructification. Sélectionnez les jeunes plants après avoir excavé le trou de plantation. Ce dernier doit être assez profond et bien enrichi avec de la fumure pour corriger la richesse ou la pauvreté du sol. Sur le rameau du plant, à la base, faites une sorte de pivot de 2 mètres de long à enfoncer dans le sol. Recouvrez soigneusement le plant avant de l’arroser abondamment avec de l’eau du robinet.

L’entretien du pacanier


Le pacanier est caractérisé par deux périodes de croissance végétative traduisant une intense activité se produisant respectivement durant le printemps et l’automne. De ce fait, il faut apporter de la fumure phospho-potassique au pied des jeunes plantes immédiatement après la période de récolte. Il faut bien les enfouir dans le sol ou les déposer uniquement à la base du tronc. Pour éviter la carence en zinc qui est souvent responsable de la formation des rosettes au niveau des pousses végétatives, il faut procéder de temps en temps à des pulvérisations de solution contenant cet élément sur les parties foliaires. Des tailles de formation sont parfois nécessaires pour aérer la plante et également pour supprimer les mauvaises branches et les feuilles mortes. Cette opération doit être effectuée principalement à la sortie de la saison hivernale et après la période de fructification. L’arrosage doit être effectué d'une façon régulière et bien équilibrée. D’un côté, il faut éviter les excès d’eau car cela risque d’endommager la partie racinaire. D’un autre côté, il faut également esquiver la sècheresse car cela ralentirait la croissance de la plante.

La multiplication du pacanier


Le pacanier se multiplie par greffage durant les saisons chaudes ou la saison hivernale à condition que vous ayez un semblant de serre pour la stabilisation de la température. Il est possible de pratiquer un greffage à l’anglaise au début du printemps en prenant soin de protéger les greffons contre la déshydratation. Le greffage à écusson est le plus recommandé et se pratique au mois d’août. Vous pouvez également faire le greffage à œil poussant ou œil dormant mais ce dernier est assez difficile à réaliser. Vous pouvez utiliser comme porte-greffe le franc de Carya illinoensis obtenu par semis de graines. Pour le greffage à écusson traditionnel, il faut choisir des rameaux jeunes comportant des yeux et des bourgeons bien formés. Prélevez les yeux de manière à ce que chaque greffon contienne un œil et un bourgeon au moins une semaine avant l’opération. Insérez-les entre les écorces du porte-greffe au niveau d’une entaille en forme de T puis ligaturez avec des fils de raphia. Enduisez les plaies avec du mastic pour greffage et surveillez la poussée des greffons.