Le physocarpe

C’est en 1793 que Karl Von Linné à qui on doit la classification et la connaissance de nombreuses espèces végétales découvre cet arbre particulier qu’il dénomme spiræa. La plante était alors plus connue sous le nom d’opulaster. On en utilisait les feuilles pour fabriquer des cataplasmes efficaces contre la gale et les maladies vénériennes. La plante a reçu le nom botanique de physocarpus opulifolius, et est classé comme un arbre de la famille des rosacées. L’arbre peut facilement atteindre deux mètres de haut et de large, et a un port buissonnant surmonté par un feuillage touffu et des branches arquées. Entre le mois de mai et de juin, l’arbre produit des fleurs discrètes d’un blanc éclatant, ou rosées, en fonction des espèces cultivées. Au début de l’hiver, et plus généralement en hiver, le physocarpe produit des fruits rouges qu’affectionnent de nombreux oiseaux qui réquisitionnent alors le feuillage. En plus du spectacle qu’offre cette présence d’oiseaux dans ses branchages, l’exfoliation de son écorce fait l’attrait de cet arbre qui est justement appelé « arbre à 7 écorces » à cause de cette « mue » botanique. Le genre physocarpus compte environ 12 espèces originaires d’Amérique du Nord. Parmi elles, 4 ne prospèrent que dans les régions tempérées. D’autres sont très présentes sur le sol français. Citons entre autres la variété Dart’s Gold, Diabolo, et Summer Wine. La variété Dart’s Gold est encore connue sous le nom de physocarpe doré. A cause de sa taille relativement modeste qui tient bien dans les jardins, c’est la préférée des jardiniers. Elle produit des feuilles d’un jaune ambré très brillant. Les fleurs blanches et les fruits rouges de la plante attirent beaucoup d’insectes et d’oiseaux. Cet arbre a besoin d’un sol bien drainé et fertilisé pour croître. Il faut en plus l’humidifier régulièrement. Cette espèce produit régulièrement des fleurs au cours des mois de mai et de juin.




Le physocarpus opulifolius Diabolo est caractéristiques pour ses feuilles de couleur pourpre. Sa culture exige un sol très fertile, enrichi au besoin de nombreux nutriments. On peut le cultiver isolément, ou en aligner plusieurs pour bâtir des haies. Cet arbre est le plus grand et le plus robuste de toutes les variétés, car il atteint vite deux mètres de haut et de large. Le physocarpe Summer Wine est très court (1,2 m) et n’est pas très étalé. On le cultive pour ses feuilles d’un rouge cramoisi qui fait penser à du sang séché. Ce petit arbre est le paradis des papillons et des oiseaux. Grâce à sa robustesse naturelle, ces trois variétés peuvent pousser sur presque tous les sols. Néanmoins, elles prospèrent mieux sur des sols légèrement acides et bien drainés. Pour multiplier la plante, on utilise des semis en godet à l’extérieur dès que les graines se sont stratifiées. La période idéale pour cette multiplication est le mois de mars. A défaut, on peut utiliser les mêmes semis en octobre, après la récolte des graines qui ont parfaitement bourgeonné. Une autre méthode consiste à utiliser des boutures herbacées sous abri, à partir du mois de juin. La séparation des rejets se fait entre les mois d’octobre et de mars. Après la floraison, il faut tailler les branches du physocarpe, en insistant sur les fourches principales de façon à aérer les rameaux du milieu qui ont besoin de lumière et de soleil pour pousser plus rapidement. La coupe des branches s ‘effectue annuellement, mais on ne doit pas couper plus du tiers de chacune de chaque bras de l’arbre.

Enfin, puisque les physocarpes sont très résistants à la sécheresse, ils n’ont pas besoin d’un arrosage régulier en période de sécheresse. Ils peuvent supporter des pics de chaleur de près de 30° C. mais ceci n’est valable que pour les plants de terre. Dans un pot, un physocarpe doit être arrosé régulièrement.