Cultiver et entretenir le palmier ou le dattier

Contrairement aux idées reçues, le palmier est une monocotylédone. Ce n’est donc pas un arbre. Un arbre est pourvu d’un tronc, tandis que les monocotylédones tels que le palmier présente un stipe à la place. Les feuilles terminales se trouvent au sommet du stipe. Ce dernier se forme avec le pétiole fibreux, sur lequel s’entassent les feuilles mortes. Le feuillage du palmier est persistant, composé de feuilles coriaces et pennées appelées « palmes ». Chaque palme est constituée de nombreux éléments entiers, pointus et droits mesurant 40cm de longueur. Les in florescences sont situées au sommet du stipe, présentées en grappes de plus de dix milliers de fleurs par inflorescence. Les fruits du palmier sont une baie à pulpe sucrée oblongue de 3cm.

Tous les palmiers sont originaires d’Asie ou d’Afrique du Nord ou de l’Ouest. Seul le Chamaerops Humilis provient de France. Les palmiers vivent à l’état naturel dans des zones arides. La plupart d’entre eux ne sont pas rustiques, à l’exception du Trachycarpus fortunei qui peuple les montagnes de l'Himalaya réputé pour ses hivers neigeux. Le palmier peut atteindre 30m de hauteur arrivé à l’âge adulte. Il peut vivre jusqu’à un siècle.

3000 espèces de palmier ont été recensées à travers le monde, dont les plus connues sont Butia Capitata, Brahea Armata, Chamaerops humilis, Canariensis, Sabal minor, Trachycarpus, Jubea Chilensis, Nannorhops, Raphidophillum Hystix et Serenoa Repens.

Conseils de culture du palmier


Le palmier est une plante qui aime les terres bien irriguées et riches. Les sols mal drainés et lourds le rendent encore plus sensible au froid. Il n’aime ni les emplacements trop exposés au soleil ni ceux qui sont trop à l’ombre. En général, il affectionne les situations où il pourra cohabiter avec des végétaux buissonneux et les plantes vivaces qui favorisent l’apparition d’un microclimat. Dans tous les cas, une terre bien drainée assurera la bonne croissance du palmier.

Plantez le palmier au printemps lorsque la terre est bien réchauffée. La plantation en automne ne laissera pas suffisamment de temps aux racines du palmier de reprendre après la transplantation. Dans les régions où le climat est doux, vous pourrez replanter le palmier à tout moment de l’année.

Concernant la plantation à proprement parler, trempez préalablement la motte du palmier dans le l’eau afin qu’elle s’imbibe d’eau. Pendant que les racines se gorgent d’eau, réalisez un trou de plantation assez grand pour accueillir la motte. Il est indispensable que la fosse soit assez large et profonde pour assurer la reprise du palmier. L’idéal est de creuser un trou carré dont la largeur est le triple de celle de la motte. Avant d’installer le palmier, disposez un fond d’engrais dans le trou. Ensuite placez le palmier et tassez la terre pendant les premières années suivant la plantation. Après la mise en place, arrosez abondamment. Une cuvette d’arrosage apparaitra. Elle vous permettra de maintenir un certain taux d’humidité constante au niveau du pied du palmier pendant les prochaines années.

Plantation du palmier en région tempérée


La plupart des palmiers visibles en Europe de l’ouest, plus particulièrement en France sont des espèces importées d’Afrique ou d’Asie. Les palmiers poussent néanmoins dans les régions tempérées, à condition toutefois de prendre les mesures pour garantir le développement de la plante. Sachant que le palmier est une plante peu rustique, il convient dans un premier temps de lui offrir un endroit où le sol est bien drainé. Exposez-le vers le sud pour qu’il reçoive un maximum d’ensoleillement. Avant l’hiver, rassemblez et attachez les feuilles entre elles. Recouvrez-les éventuellement d’une bâche tout en permettant à l’air d’y circuler. Protégez la base du palmier avec des écorces ou de la paille que vous trouverez facilement en jardinerie.

Choix des variétés de palmiers


Le palmier se décline en de nombreuses variétés parmi lesquelles vous trouverez des individus de différentes tailles. Mes plus petites espèces mesurent à peine 3m de hauteur, tandis que d’autres elles atteignent 25m à maturité comme les Washingtonia.

Les variétés de palmier comme le Trachycarpus Fortunei est rustique jusqu’à -15°C, à condition que de le cultiver en situation protégée. Il en est de même pour le Phœnix des Canaries qui est rustique jusqu’à -10°C. Sachant en outre que les variétés de palmiers de petite taille sont rustiques, telles que le Chamaerops Humilis.

Si vous habitez dans une région aux climats doux, vous pouvez plantez les dattiers et les cocotiers en général.

Parmi les quelques milliers de variétés de palmiers existantes, seule une petite vingtaine sont indiquées pour la culture d’intérieur. Cependant, quelques unes pourront survivre dans les zones tempérées en raison de leur faible rusticité. D’autres pourront se développer tant bien que mal à la seule condition qu’elles soient cultivées dans un endroit protégés.

Les variétés de palmiers plantées en intérieur pour leur par surtout utilisées et plantées pour donner un esprit d’exotisme dans la maison ou au jardin. Par ailleurs, les palmiers sont très présents dans les endroits comme les aéroports ou encore les gares, parfois même dans les salles d’attente des entreprises. Le nombre d’espèce compatibles avec la culture en intérieur reste néanmoins restreint à cause du manque de lumière et de l’humidité. Les palmiers assurés de reprendre dans de telles conditions sont Howea Belmoreana, Dypsis Lutescens originaire de la côte Est de Madagascar. Vous pouvez également compter sur Chamaedorea Elegans qui est le palmier le plus cultivé au monde en guise de plante d’intérieur.

Conseils pratiques pour l’entretien du palmier


Le palmier a besoin d’être copieusement arrosé, en particulier à la plantation. Au niveau de la qualité du sol, il apprécie les terres riches et fraîches. Dans le cas où votre terre de jardin est trop calcaire, ajoutez régulièrement un peu de potassium ou de magnésium pour empêcher le jaunissement des feuilles. La fertilisation est d’autant plus indispensable sur les sols calcaires. L’amendement du sol sera surtout nécessaire lorsqu’il est destiné à enrichir à nouveau le sol de culture. La fertilisation empêchera en outre les feuilles du palmier de jaunir. Si le palmier est cultivé en pot, la fertilisation peut être entière. Si la plante est cultivée directement en terre, grattez le sol et ajoutez l’engrais au sol de culture.

Le rempotage des palmiers en pot s’impose tous les 3 ans, tant que la taille de la plante le permet. Il faut également penser à effectuer un surfaçage pour renouveler une partie du substrat de culture.

Evitez de coupez le stipe de votre palmier. Pour rafraichir un peu son port, vous pouvez couper les palmes desséchées ou abîmées. Il ne faut pas exagérer la suppression de ces feuilles au risque d’affaiblir le palmier, le rendant encore plus sensible au gel.

En hiver, protégez les jeunes palmiers avec du paillis de feuille. Comme le cœur du palmier est une zone très sensible aux températures basses, attachez les feuilles ensemble pour qu’elles se protègent elles-mêmes d’une part mais protègent également le stipe. Disposez éventuellement un tissu de protection du le gel pour amoindrir l’impact du gel sur la plante.

Concernant l’arrosage, le palmier doit être généreusement arrosé pendant sa phase de croissance. Les palmiers cultivés en pot aimeront une pluie tiède durant l’été pour pousser des feuilles beaucoup plus vigoureuses et bien vertes. En hiver, les palmiers cultivés en intérieur auront moins soif. Pendant la période de repos végétatif de 2 ou 3 mois, le palmier n’exigera qu’un arrosage parcimonieux.

Les maladies et ravageurs du palmier


Les palmiers sont des plantes peu sensibles aux maladies. Certains parasites occasionnent toutefois d’innombrables dégâts et peuvent entrainer la mort du palmier faute de soins appropriés. Le paysandisia archon figure parmi les ravageurs les moins dangereux pour le palmier. Butia, Brahea, Chamaerops humilis, Phoenix, Livistona Sabal, Trachycarpus, Trithrinax, Washingtonia et Syagrus sont les 10 palmiers les plus atteints. La chenille dévore le stipe du palmier de l’intérieur. Vous remarquerez d’ailleurs des trous à la base des rachis et des perforations au niveau des palmes. Vous verrez également les cocons desquels s’échapperont des grands papillons de 100mm d’envergure. Il est difficile de se débarrasser de ce redoutable papillon car lorsqu’il est installé, il peut peupler les autres palmiers aux alentours.

Le Pseudarenipses insulare est un autre parasite qui détruit les inflorescences du palmier. Le palmier Phoenix Canariensis est la seule espèce touchée jusqu’à ce jour. Les chenilles mangent les fleurs et les parties tendres des palmes avant de pénétrer dans les rachis.