Cultiver et entretenir le Paphiopedilum

Les tiges du paphiopedilum sont peu étendues et sont couvertes de feuilles fermes aux différentes dimensions et aux couleurs versatiles, allant du vert au gris verdâtre. La hampe florale peut atteindre 50 cm pour certaines variétés. Les fleurs sont magnifiquement fascinantes dans ses multiples teintes et mélanges de déclinaisons. La floraison apparaît vers la moitié de l’automne jusqu’au printemps et peut survivre pendant deux mois. D’une culture facile, les paphiopedilum ne manqueront pas d’émerveiller les regards, quel que soit leur emplacement, en serre comme en appartement, si toutes les conditions sont bien remplies.

Les conditions élémentaires de culture


La température est l’un des éléments clés pour réussir votre sabot de vénus. Une température de 21 à 27°C la journée sera parfaite pour les paphiopedilum. Celle-ci doit baisser autour de10°C et à environ 15°C respectivement pour les variétés au feuillage vert uni et les autres tesselés, durant la nuit. Pour les endroits où la chaleur peut aller au-delà de 30°C, il est conseillé d’installer provisoirement la plante à l’ombre, aux pieds des arbres ou sous un serre. A l’instar des autres orchidées, les paphiopedilum apprécient une certaine ventilation d’air humide et une ambiance climatique ni trop sèche, ni trop froide ou chaude. Dans la journée, cette humidité doit se situer entre 40 à 50%. Un compost humide favorisera la venue de novelles pousses, notamment après une bonne fertilisation. Quant à la fertilisation, veillez bien à ce que la dose d’engrais ne soit pas de trop car cela entraînerait la brûlure des racines. Un ajout de sphagnum et de la poudre d’os brûlé peut, toutefois, remplacer les engrais

Classés dans la palette des orchidées les moins exigeantes en lumière, les paphiopedilum ne demandent que 6 à 7 mille lux au printemps tandis qu’en hiver ce chiffre monte légèrement de 8 à 10 mille lux. Une forte luminosité abîme le feuillage alors qu’une insuffisance entrave la floraison. Faites bien attention à ne pas l’exposer directement au soleil sauf au petit matin lorsque les rayons solaires sont encore tendres. Pour la culture en intérieur, placez le sabot de vénus près de la fenêtre pour qu’il puisse savourer la lumière hivernale. En été, utilisez un tamis pour adoucir la lumière.

L’arrosage et le rempotage


Les paphiopedilum sont dépourvus de pseudo bulbes, ce qui les expose à des risques de déshydratation plus notoires par rapport aux autres orchidées. Cela implique également la nécessité d’un milieu constamment humide et donc d’un arrosage régulier et fréquent à raison de trois à cinq par jour pendant les beaux temps. Pendant la période de repos, cette règle se verra réduit à un arrosage toutes les semaines. Dans la plupart des cas, il n’est pas toujours évident de bien jauger le taux d’humidité de la motte alors qu’un excès peut facilement pourrir les racines. Vous devez à cet effet bien s’assurer du niveau de drainage de votre substrat de plantation. La pulvérisation régulière du feuillage est également requise pendant les périodes arides.

L’éclairage et l’arrosage sont les conditions essentielles à la survie des paphiopedilum, son épanouissement et sa longévité reviennent à son entretien.

Le rempotage doit avoir lieu de tous les deux ou trois ans, à chaque printemps et après la floraison, une fois qu’une jeune pousse est visible. Vous pouvez également profiter de ce passage pour diviser les pousses en vu d’une reproduction. Dans la pratique, le rempotage doit débuter par la préparation du substrat, qui est tout simplement du compost, et d’un pot plus petit dont le fond est à aménager d’éléments grossiers tels que des charbons de bois ou des morceaux du pot cassé. La plante doit être posée entre deux couches de compost après avoir retirées les racines mortes. Placez aussitôt l’ensemble, pendant trois mois, dans un endroit ombragé et suffisamment moite jusqu’à l’apparition des jeunes racines. Lorsqu’elle est suffisamment forte, il n’y plus à craindre de la traiter comme les adultes. Il n’est pas vain de réitérer que l’essentiel pour ces orchidées est de leur donner un environnement empruntant largement leur milieu naturel. Des écorces de pins mélangés à des polystyrènes ou de la mousse de polyuréthane feront bien un substrat drainant pour éviter la rétention d’eau tout en assurant continuellement une ambiance fraîche et humide. Par ailleurs, l’eau du robinet, car riche en calcaire, est très salutaire.