Le potager

Avant tout, il faut préparer le sol. Pour ne pas bouleverser l’équilibre du sol, il ne faut remuer que la surface du sol. Un sol argileux se travaille en automne, et un sol léger, au printemps. Le terrain d’un potager ne doit pas rester nu, ou couvert d’engrais verts. Les interlignes entre les cultures devraient en outre être paillées. La préparation d’un sol « chaud » est utile, mais elle prend du temps. En février, on la prépare en mélangeant 60 cm de terre à du fumier de cheval, 2 cm de terreau tamisé, et 10 cm de terre de jardin. Après avoir mélangé la terre, il faut attendre 15 jours avant de commencer les semis, pendant que la température dans le sol atteigne les 25°. Un bon potager doit pouvoir profiter d’un ensoleillement généreux et constant. Evitez d’en cultiver à proximité d’une maison qui lui ferait de l’ombre. Quand le terrain est choisi, on le divise en quatre parts séparées par des allées. Quelle que soit la distribution des vivres qu’on prévoit sur ces terres, il faut toujours isoler les plantes aromatiques au bout du jardin et sur les bordures, afin de faciliter le binage et le bêchage. La plantation dans un potager dépend du type de climat, des plantes disponibles dans la région et de votre entrain. Il faut minimiser au maximum l’apport d’engrais chimiques et de pesticides qui épuisent le sol à long terme. Pour cela, le jardinier doit associer savamment les plantes. Par exemple, il ne faut pas planter haricots et pois dans le même carré en compagnie des échalotes, de l’oignon ou de l’ail. Les dernières plantes ralentissent la croissance des premières. Par contre, il est judicieux d’associer poireaux et carottes, tomates et oignons, haricots et radis. De plus, la culture de fleurs telles que les soucis éloigneront les insectes des carottes, et les œillets d’Inde empêchent l’invasion des tomates par les nuisibles. Pour éloigner les bêtes nuisibles des cultures, les meilleurs jardiniers recommandent de laisser une partie du champ en friche où insectes et oiseaux trouveront leur bonheur. Lorsque le terrain où sera planté le potager possède des orties, c’est plus une aubaine qu’un malheur, et il ne faut pas complètement en débarrasser le champ. En effet, vous pourrez fabriquer rapidement le purin d’ortie qui est un pesticide efficace.




Le potage est aussi un espace d’élevage, car certains animaux meublent le sol et éliminent les bêtes nuisibles à votre insu. Ainsi, chouchoutez les taupes qui dévorent les vers gris et les limaces. La coccinelle élimine cochenilles, pucerons et aleurotes. Les guêpes, elles, vous débarrasseront des chenilles qui peuvent détruire de jeunes plants très rapidement. Le sol du potager devrait être régulièrement enrichi pour favoriser la croissance des plantes. Ainsi, fournissez suffisamment de sels minéraux aux légumes feuillues et aux plantes vertes. A la sortie de l’hiver, nourrissez toutes les plantes vivaces qui auront plus de mal à croître après des gelées rigoureuses. Vous pouvez fabriquer du compost naturellement, et en enrichir le sol le moment venu. Pour cela, comptez 10 litres d’eau pour un kilo d’orties non montées à graines. Ajoutez-y du lithothamme pour atténuer l’odeur forte que ce mélange peut dégager. Une semaine plus tard, diluez-le à 90* d’eau et utilisez cette solution pour traiter les parasites et les plantes malades. Pour prévenir l’appauvrissement du sol, il est recommandé de procéder chaque année à la rotation des cultures. Cela dit, il faut continuer de respecter les mesures préconisées plus haut: associer correctement les cultures, et cultiver les plantes aromatiques au bord du jardin.

Enfin, il est possible de jardiner avec la lune, sans que cela soit une forme de superstition. La lune influence les semis et les repiquages naturels des légumes feuillues et des racines. Cependant, il faut continuer d’arroser suffisamment la plante tout en la protégeant contre les parasites et autres bêtes nuisibles.