Le caryopteris

Le caryotperis est une plante de la famille des verbénacées. On la connaît davantage sous le nom scientifique de caryopteris incana, bien que cette variété ne soit pas forcément semblable à une autre qui est très connue, le caryopteris clandonensis « grand bleu ». Les caryopteris sont généralement des arbustes de petite taille au feuillage épars, touffu et très coloré. La plante est originaire de l’Asie du sud-est, et quelques variétés de caryopteris ont un point en commun ; elles offrent un feuillage caduc qui émet un parfum très puissant quand on froisse la feuille. Cette plante fleurit habituellement en automne, et à pleine croissance, le port arrondi de l’arbre ne dépasse pas 1,5 mètre. Le genre caryopteris compte six espèces de plantes, spécifiquement des sous arbrisseaux et des variétés ligneuses. Deux variétés sont très cultivées en France; ce sont les variétés inca et clandonensis. Mais en dehors de celles-ci, de nombreuses autres variétés croisées ou non, sont présentent dans nos jardins, et doivent être plantées selon des instructions bien précises si on veut en faire des arbustes aux feuilles gaies et colorées. Au nombre des variétés spéciales de caryopteris, citons la variété Arthur Simmonds. Ce caryopteris est doté d’un feuillage gris argenté et de fleurs d’un bleu-clair. Elle s’obtient uniquement avec des boutures qu’il faut planter dans un sol profond et riche, et parfois caillouteux. Les fleurs de la plante sont stériles et ne constituent pas de semences à réutiliser. La variété Simmonds redoute une humidité très prolongée, et c’est pourquoi il est sage de l’exposer au soleil, par exemple en la plantant de façon à former une haie ou une clôture.

Le caryopteris x clandonensis est très commun, sans doute parce qu’il est aussi facile à cultiver. La terre qui porte la semence devra être humide, mais jamais de façon à former de la boue, ou une eau stagnante. Pendant les périodes de végétation prolongée entre Mars et Octobre, il faut intensifier la fréquence des arrosages. Mais au cours de l’hiver, ceux-ci doivent être très espacés. On l’aura compris, l’excès d’eau nuit gravement à la floraison optimale de ce caryopteris. Si la plante apprécie l’ensoleillement, elle ne supporte pas les rigueurs prolongées de l’hiver. Durant cette période, on recommande de couvrir la plante avec un tissu pour la protéger du froid. Le caryopteris devrait être enrichi avec des engrais deux fois au cours de l’année. D’abord à la fin de la période hivernale, puis vers la fin de l’été. Les engrais granulés et organiques conviennent mieux pour ces petits arbustes. On les enterre à la base de l’arbre et ils libèrent lentement la quantité de nutriments nécessaires à la croissance de la plante.

On utilise les boutures de la plante pour en assurer la multiplication en été, mais il est aussi possible de semer des graines qui croîtront, à condition de le faire au printemps. En fin de floraison, il est conseillé de tailler les branches de l’arbuste pour favoriser une pousse plus large, et de pailler l’arbuste, tout au moins pendant les premières années. Bien qu’il résiste au froid et à la sécheresse, le caryopteris est vulnérable au virus de la mosaïque. Lorsque la plante est attaquée, on peut observer des taches jaunâtres sur les feuilles. En raison de la couleur bleue des feuilles de certaines variétés de caryopteris, ces taches sont parfois très visibles. La solution consiste alors à arracher et brûler la plante attaquée. En dehors de ce virus, le caryopteris ne craint pas vraiment d’autres types de maladies.

La plante est parfaitement assortie avec un certain nombre de fleurs et de végétaux aromatiques. Par exemple, vous pouvez associer des fleurs blanches ou jaunes pour créer de l’effet dans la haie. Des connifères nains, des asters ou des potentilles feront sans doute l’affaire. Dans un bac, la lavande est la plante qui orne le mieux les balcons en compagnie du caryoptéris. Qui plus est, l’association produit des fleurs odorantes qu’on peut couper et placer dans un pot.