Culture et entretien du châtaignier

Le châtaignier est un genre végétal qui rassemble une douzaine de variétés d’arbre à ramures caduques. Il appartient à la famille des fagacées. Il est en particulier localisé dans les zones tempérées. Le châtaignier est également une espèce thermophile qui préfère la chaleur et la lumière. En plus, il est également une espèce héliophile aimant s’exposer au soleil ainsi qu’à ses rayonnements. Il se plaît bien en sol acide. Le châtaignier est un arbre qui ne supporte pas le gel et apprécie ainsi les périodes de fortes chaleurs estivales. Il croît rapidement dans les milieux situés en hauteur telles les montagnes environnant les 800 mètres d’altitude. Il en existe plusieurs variétés avec une majorité dérivant de l’hybridation entre le châtaignier venant d’Europe et celui originaire du Japon. En général, la taille d’un châtaignier va de 15 à 40 m de hauteur. Son feuillage est constitué de feuilles dentelées et filetées qui peuvent atteindre une longueur de 20 cm. Le sommet du châtaignier est très étendu et forme une sorte d’ombrelles. Il existe des espèces de châtaignier monoïque c’est-à-dire à la fois femelle et mâle. Ses fleurs s’apparentent à des inflorescences allongées de 8 à 12 cm qui s’installent à la base des rameaux pour les fleurs mâles et plus au sommet pour les fleurs femelles. Arbre issu d’Asie Mineure, le châtaignier fleurit en fin de saison printanière. Sa première fructification ne se fait qu’après une période de croissance qui peut aller de quinze à vingt ans. La plantation en masse de châtaignier constitue ce qu’on appelle une châtaigneraie.

Les fruits du châtaignier


Les fruits du châtaignier désignés sous le nom de châtaignes sont comestibles. Ils sont renfermés à l’intérieur de la bogue qui est une sorte de pédoncule pourvu de plusieurs piquants. D’apparence extérieure, les châtaignes ressemblent à un hérisson. La bogue peut contenir entre un à trois châtaignes. Chacun de ces fruits est nanti d’une coque à la fois solide et résistante renfermant une graine. Celle-ci est enveloppée dans une fine membrane rougeâtre qui pénètre dans les pliures de l’amande. Il faut enlever cette membrane avant de manger la châtaigne. Le fruit en question est de couleur rouge brune et affiche en moyenne entre 2 et 3 cm de diamètre. Certaines châtaignes dont la membrane de la graine ne sépare pas l’amande sont dénommées marrons. Ces derniers s’apparentent à des châtaignes de grande dimension et de forme ronde non cloisonnée. Les marrons désignent particulièrement les fruits d’un châtaignier greffé. C'est le système de greffage qui est à l’origine de la production de grosses châtaignes.

La culture du châtaignier


La culture du châtaignier est une action facile à entreprendre. La fin de l’hiver et le début de l’automne sont les périodes propices pour la mise en terre du châtaignier. Cependant, les périodes de grands froids ne profitent guère à sa culture. Il faut éviter d’en cultiver durant l’hiver. Pour qu’un châtaignier croisse normalement, il faut l’implanter dans un lieu où ses racines pourront s’étendre convenablement par rapport à son développement. En d’autres termes, la culture du châtaignier nécessite un espace assez vaste. Le châtaignier peut également être cultivé à côté d’autres végétaux à embranchements moins importants. Il faut lui réserver un espace minimum de 5 mètre carré tout au moins afin que ses racines, ses branches et ses feuillages puissent s’étendre librement. Il faut faire un trou étendu et bien enfoncé pour que ses racines adhèrent bien à la terre. De plus, il faut s’assurer préalablement que le châtaignier pourra demeurer au même lieu d’implantation. Autrement dit, l’étendue qui lui servira d’habitat doit pouvoir le contenir au fur et à mesure qu’il se développe. Cela est fait dans le but d’éviter un éventuel déracinement qui risquerait de corrompre la croissance ultérieure du châtaignier. Il faut aussi éviter de le planter en sols lourds et mal assainis. Cela handicapera son développement. Il est préférable de le planter sur une terre assez légère. Toutefois, il faut préparer la terre en l’enrichissant régulièrement par un volume adéquat de fertilisant avant la culture. En ce qui concerne l’exposition idéale pour ce type de culture, il faut choisir une zone qui soit bien ensoleillée durant la journée et veiller en même temps à ce que le châtaignier ne soit trop étalé au vent. La culture du châtaignier n’est pas productive si elle se fait sur un sol calcaire. Bref, sa plantation requiert une terre siliceuse ou non calcaire ainsi qu’un temps clément et ensoleillé. Il se cultive volontiers sur les sols largement en pente. Une forte chaleur est nécessaire à l’effloraison des fleurs et au mûrissage des châtaignes.

Les soins d’un châtaignier


Les soins du châtaignier ne présentent généralement aucune complication singulière. Vu que le châtaignier est vulnérable par rapport aux invasions parasitaires plus ou moins périlleuses pour sa santé, il est nécessaire de nettoyer les feuilles mortes qui s’entassent autour de lui pour limiter la propagation de certaines maladies. Durant les premières années de culture, il faut préserver le châtaignier contre le froid hivernal. Pour ce faire, il faut utiliser un paillage antigel. En général, cette mesure sera éliminée une fois que le châtaignier aura grandi car plus les années passent, plus il devient un arbre résistant et vigoureux. Il n’est point nécessaire de rabattre périodiquement ses branchages sauf s’il existe une conformation spécifique souhaitée. Toutefois, il faut ôter régulièrement les ramures mortes afin de favoriser la floraison de nouvelles branches.

La taille d’un châtaignier


Le châtaignier est une espèce peu exigeante une fois qu’il prenne place correctement dans son lieu d’implantation. Mais pour que sa culture soit la plus rentable possible, il faut pratiquer des élagages en particulier durant sa période de développement. Cela doit se faire dans le but d’assainir l’espace réservée à chaque châtaignier présent dans une châtaigneraie. Il faut également procéder de la même manière pour la culture de châtaignier avec plusieurs sortes de végétaux. Cependant, il n’est recommandé d’entreprendre cet élagage que tous les quatre ans car la cicatrisation de l’arbre au niveau de la taille demande beaucoup de temps. Les découpes doivent avantager l’ouverture du châtaignier au niveau des embranchements et des repousses solides en nombre. La taille du châtaignier doit se faire en saison hivernale pour restreindre les problèmes liés à sa santé. Il faut faire des coupes agiles tout en préservant promptement les entailles au badigeon. Il est aussi envisageable de conserver certaines branches plates du bas du châtaignier pour détenir une petite récolte provisoire. L’élagage doit également respecter l’illumination de l’arbre. Pour cela, il faut choisir les repousses les mieux placées avec un angle d’emboîtement de 40° environ. Il faut débuter la taille du châtaignier par les gourmands et les branches mortes. Les branchages les plus fragiles en particulier ceux positionnés à l’intérieur seront enlevés par la suite.

La multiplication du châtaignier


La multiplication du châtaignier se fait en général par semis à compter du mois d’octobre une fois que les graines deviennent matures. C’est une méthode facile à réaliser qui pourrait produire une pluralité de jeunes plantes. Il est préconisé de stratifier le processus de multiplication du châtaignier. Pour ce faire, il faut semer sur des couches dans un endroit autre que le lieu d’implantation finale. Après une année de culture, il faut replanter les jeunes arbres de châtaigniers. Il faut laisser couler environ quatre années avant de les transplanter à l’emplacement définitif qui leur est prévu. Toutefois, le processus de semis n’assure pas la transmission des propriétés originelles de l’espèce à procréer aux arbres dérivés de ce mode de multiplication. C’est à cause de cela qu’il faut procéder à des greffes de ces espèces sur des porte-greffes, et ce durant les mois de mars et avril.

Le greffage du châtaignier est aussi une technique qui permet la reconstitution rapide d’une nouvelle plantation tout en préservant l’importance d’une introduction de nouvelles variétés plus productives. Néanmoins, le greffage requiert une compétence technique, un bon suivi du processus ainsi qu’un nettoyage approprié du sol. Il faut compter entre 3 et 6 années après le greffage pour que la culture du châtaignier soit positivement productive. En d’autres termes, il faut rabattre toutes les tiges du châtaignier juste au-dessus du repère de greffage et des premières tiges ardentes solides. La composition se fait ensuite à partir des nouveaux repousses. Par conséquent, la récolte redevient importante vers la cinquième année de la greffe avec une grande quantité de châtaignes bien calibrées et correctement mûres. Pour que la régénération de la culture du châtaignier soit durable, le greffage doit-être fait suivant certaines règles. Il faut lui apporter régulièrement des fertilisants aux sols pour que le résultat soit assez rapide. Le tronc du châtaignier doit-être sain en plus des propriétés des branches qui doivent-être adoucies et jeunes.