Culture de la cordyline australe

La cordyline australis ou cordyline australe fait partie des plantes purement exotiques. Elle présente une vocation totalement décorative et sa floraison apporte une douce senteur parfumée. C’est une plante monocotylédone qui tire ses origines de la Nouvelle Zélande. La majorité des douze différentes espèces de cette plante provient par ailleurs de ce pays. Son nom découle cependant du grec « Kordyle » qui signifie tout simplement « massue » à cause de son architecture spécifique. Il arrive souvent que la cordyline soit appelée dracaena, ce qui est en réalité erroné puisque les deux espèces ne sont pas identiques. Il existe certes le terme dracaena australis, qui désigne toujours la cordyline. Toutefois l’autre plante lui ressemblant est en fait la dracaena indivisa ou encore cordyline indivisa. La confusion se fait à cause des similitudes globales de ces plantes mais des détails fondamentaux les distinguent, comme la structure de leurs racines. Si la cordyline comprend une grande racine principale, la dracaena est dotée de plusieurs petites racines. Pour ce qui est des caractéristiques botaniques, la cordyline appartient à la famille des agavacées, et développe de multiples branches indépendantes contrairement aux arbres classiques. Ces derniers sont d’ailleurs nommés dicotylédones tandis que la cordyline est dite monocotylédone. Cette cordyline australis se divise en deux variétés toute aussi intéressantes l’une que l’autre. La première variante est l’ atropurpurea dotée de feuilles rouges avec des nervures du même type de couleur. La purpurea est l’autre variété de cordyline australis, qui arbore de son coté un feuillage de couleur du bronze avec une tendance rougeoyante. Ces plantes sont toutes totalement naturelles, et n’ont pas fait l’objet d’une manipulation pour donner chaque version. Ces versions de la cordyline sont les plus courantes de toutes, et sont souvent considérées comme la principale base de la cordyline en général.

Le style exotique de la cordyline australe


C’est une plante qui peut présenter plusieurs ramifications, mais qui ne sont pas issues de la même souche. Elle apparaît à l’origine avec un tronc puissant qui se termine par son feuillage étoilé à la manière d’un palmier ou d’un cocotier. La taille globale est d’ailleurs assez proche de ces arbres avec une hauteur maximale d’environ 6 à 9 mètres à l’age adulte. Certaines cordylines bien entretenues atteindront même plus de 10 mètres. Les feuilles sont en forme de glaive et poussent à partir d’un même bourgeon au sommet de chaque tronc. La forme dite en massue est justifiée par le long tronc terminé par la boule épineuse que constituent les feuilles. La plante se subdivise fréquemment en plusieurs troncs secondaires qui ne sont donc pas issus du tronc originel. Le feuillage prend une couleur vert franc pour ensuite virer au rouge ou au bronze selon la variété. Les feuilles mesurent en moyenne jusqu’à plus d’un mètre de long pour une dizaine de centimètres de large. Au fil des années, il devient de plus en plus touffu peut finir par atteindre quelques mètres de diamètre. Il est évident qu’il est carrément impénétrable en cas de besoin du fait de la présence des feuilles pointues et envahissantes. Le tronc est quant à lui de couleur grise ou marron dans le même style que les palmiers de nouveau.

Les fleurs et les fruits de la cordyline


Cette plante offre une floraison formée d’une hampe de panicules blanches ramifiées et parfumées qui surplombe le feuillage. Cette inflorescence porte un caractère mellifère et aussi nectarifère et elle germe également depuis la terminaison du tronc comme les feuilles. Par la suite, la cordyline produit des fruits sous forme de baies à graines sombres. Leur aspect est plutôt globuleux et leur couleur blanche. Ils sont connus pour être riches en acides gras.

Un climat doux pour la cordyline australis


La cordyline australe se révèle comme une plante véritablement sensible aux basses températures. Elle est tout de même dite semi rustique avec une tolérance descendant jusqu’à -10 degrés environ. Quoiqu’il en soit, un environnement au climat variant entre tempéré et chaud sera son milieu préféré. Il est à noter toutefois que la cordyline australe est la plus résistante de toutes les cordylines face au froid. Cette endurance sera malgré tout conditionnée par des facteurs primordiaux tels que le vent et l’humidité. Si ces deux paramètres sont conjugués, la plante ne tiendra pas longtemps même s’il ne fait que -8 degrés. En revanche, un milieu sec et sans bourrasques avec -15 degrés ne lui sera pas fatal. Il appréciera en outre une exposition ensoleillée ou semi ombragée. Le sol favori de cette plante sera humide et frais avec un pH neutre. Le calcaire est à éviter dans la mesure du possible. Offrez lui enfin une terre qui draine bien l’eau, où celle-ci n’aura pas une tendance à stagner.

La plantation de la cordyline australe


Vous pourrez la mettre en terre aux environs du printemps pour un rendement optimal. Elle peut se cultiver en massif ou en plate bande, mais l’isoler sera la disposition idéale pour la mettre en valeur. Prenez la plante de préférence en motte chez le pépiniériste. Creusez un trou qui atteindra près de 5 fois la taille de la motte en question. La terre retirée sera émiettée au possible, puis débarrassée de ses détritus en tous genre (bois, plastique, ou bouts de verre). N’oubliez pas d’employer des gants spécifiques. Mélangez cette terre à du sable (un tiers), du terreau ou de la tourbe et ajoutez y de l’engrais. La bonne croissance et la résistance de la cordyline dépendront de votre préparation du terrain. Avant de la mettre dans le trou, élaguez la motte en dégageant ses racines s’il elles sont entremêlées. Trempez la motte un petit moment dans l’eau (trente minutes). Placez la ensuite bien au milieu du trou et bien dressé. Remplissez la cavité avec l’ensemble de terre préparé précédemment. La terre sera tassée pour que le tout soit solide avec un bon arrosage final. L’entretien est quasi inutile, mais ne laissez pas cette plante sans défense face à l’hiver. Un paillis de feuilles mortes ou d’écorce broyée sera utile. Pensez à l’arroser modérément, mais ne l’inondez surtout pas.