Culture et multiplication cédratier

Le cédratier est un arbuste fruitier appartenant aux groupes des agrumes et à la famille des rutacées. C’est une espèce voisine du citronnier qui tire son origine en Inde. L’arbuste est très sensible au froid et à la sècheresse. C’est pourquoi au lieu de le cultiver en pleine terre, les gens le mettent en pot dans certaines régions. L’arbuste présente un port irrégulier avec une écorce couverte de grandes épines. Il s’agit d’une plante à croissance rapide dont la taille des adultes peut atteindre les 3 mètres de haut s’ils sont plantés en pleine terre. Les feuilles sont colorées en vert pourpre durant leur jeuneuse et deviennent vertes foncées en vieillissant. Ce sont des grandes feuilles arrondies au niveau de leurs extrémités. Les fleurs du cédratier sont de grandes tailles et colorées en blanc ou blanc pourpre et sont aussi très parfumées. Le fruit de l’arbuste appelé cédrat est assez grand. Toutefois, sa forme varie selon la variété de cédratier. Néanmoins, d’une manière générale, le cédrat est caractérisé par une écorce rugueuse et une pulpe peu épaisse. Du fait de ses caractéristiques, cet agrume embaumera et donnera une touche d’originalité à votre balcon durant sa période de floraison et de fructification. Sa présence dans le verger apportera une atmosphère joyeuse à cause de ses fruits de couleurs jaune citron et aux formes peu inhabituelles.

Les conditions de culture du cédratier


Étant donné qu’il s’agit d’une plante classée comme semi-rustique, le cédratier a besoin d’un emplacement bien exposé au soleil pour une croissance optimale. L’arbuste n’aime pas le sol calcaire mais se développe bien sûr la majorité de type de sol existant à condition qu’il soit riche en humus et bien drainé. Il est également conseillé de choisir un emplacement qui n’est pas soumis directement à l’action du vent surtout si celui-ci est assez violent. Que ce soit pour les cultures en pots ou en pleine terre, il faut toujours bien préparez le sol en le mélangeant avec de l’humus mature et de préférence d’origine végétale. Excavez des trous de plantation d’environ 50 cm de profondeur et 50 cm de largeur. Veillez à ce qu’ils soient espacés d’au moins 50 cm les uns des autres pour les cultures sur sol. Plantez ensuite le cédratier débarrassé de la motte et recouvrez avec le même sol. Cela favoriserait l’accumulation d’eau et la pourriture du système racinaire. Tassez légèrement avec les pieds ou les mains pour éviter l’apparition des poches d’air. L’arrosage doit se faire toutes les semaines et devrait s’intensifier durant les saisons sèches. Cependant, les cultures en pots ne doivent pas être arrosées abondamment pour éviter la stagnation qui peut entraîner la pourriture des racines.

La multiplication et l’entretien du cédratier


La multiplication du cédratier se fait généralement par bouturage, par marcottage ou bien par greffage. Le semis de graines ne se pratique que très rarement et principalement lors des circonstances religieuses. Le greffage en fente est la technique la plus facile à réaliser pour multiplier votre cédratier et il se pratique généralement à la sortie de l’hiver. Le porte-greffe couramment utilisé est le citronnier. Avant toute chose, il faut étêter le porte-greffe au moins jusqu’à sa mi-hauteur. Les greffons doivent être également prélevés au moins une semaine à l’avance et ce durant la période de végétation pour les maintenir dans cet état de dormance. Ils doivent comporter 2 ou 3 yeux nouvellement formés et mesurer environ 20 cm. Sur la base de ce rameau, effectuez deux tailles en biseau sur les deux faces opposées sans toucher aux yeux. Écartez ensuite la fente du porte-greffe et insérez-y le greffon en prenant soin de bien aligner le cambium par une légère inclinaison. Ligaturez l’ensemble à l’aide de cordons en caoutchouc ou du flexibande. Mastiquez les plaies pour protéger l’espèce des attaques des prédateurs et des oiseaux. Une fois que les greffons du cédratier ont bien poussé, choisissez celui qui est le plus vigoureux et procédez à un tuteurage. Éliminez ensuite les autres pour réduire les compétitions puis laissez pousser le reste en les surveillant régulièrement pour repérer l’apparition de maladies telles que les nécroses.