Culture, entretien et multiplication du chérimolier

Le chérimolier tire son origine des hautes terres du Pérou et de l'Équateur. Il s’agit d’un petit arbuste dont la taille peut varier entre les 2 et 7 mètres de haut à l’âge adulte. Cette espèce appartient à la famille des annonacées. Le port est buissonnant avec dans certains cas des ramifications à la base. Les jeunes rameaux sont recouverts par un duvet de couleur rougeâtre. Les feuilles sont simples et entières, de forme ovoïde légèrement lancéolée et peuvent atteindre les 12 cm de long sur 6 cm de large quelques fois. Elles sont un peu lustrées à la surface supérieure et veloutées à la partie inférieure. Ce sont des feuilles disposées en alternance le long des rameaux et elles sont caduques. Les fleurs sont de couleur brune ou jaune-roux comportant en général trois pétales ainsi que des nombreux carpelles qui se transforment en un fruit de nature multiple très charnu imitant une baie. Ce sont des fleurs hermaphrodites et non groupées en inflorescences. Les fruits peuvent prendre des formes à peu près ovoïdes légèrement allongées avec une pulpe fine écailleuse de couleur blanche et une chair tendre comportant de nombreuses graines noires. Le goût de la chair rappelle celui de la fraise et de l’ananas. La peau prend une couleur pourpre foncé lorsque le fruit arrive complètement à maturité.

La culture et l’entretien du chérimolier


Le chérimolier n’a aucune exigence spéciale en matière de type d sol à condition qu’il y ait de la perméabilité et de l’humidité. Les régions situées à plus de 1000 mètres d’altitude sont favorables au développent de l’arbre. Par ailleurs, la lumière solaire est importante pour un bon développement. Actuellement, bon nombre d’agriculteurs choisissent de faire une plantation à grande échelle. Au début du printemps, commencez par labourer la terre de culture sur une profondeur de quinze centimètres tout en y incorporant des engrais organiques de source végétale. Les trous devraient être faits à une distance d’au moins 15 cm les uns des autres si vous les cultivez en grand nombre. Plantez le jeune arbre démuni de sa motte au centre du trou puis rebouchez ce dernier avec le sol que vous avez enlevé lors de l’excavation. L’arrosage doit juste viser à humidifier le sol car le chérimolier ne résiste pas à un excès d’eau. De plus, il n’a pas besoin d’un entretien particulier. Il faut apporter de temps en temps, principalement après la fructification, des engrais organiques après avoir labouré le sol. L’autre point important concerne la pollinisation étant donné que les fleurs mâles et femelles n’arrivent pas à maturité au même moment. Il faut donc surveiller l’évolution de ce phénomène et faire une pollinisation manuelle pour éviter le retard car les fleurs femelles ne persistent que quelques heures seulement.

La multiplication du chérimolier


Il est possible de faire multiplier votre chérimolier avec les graines. Ces dernières peuvent très bien être semées pour donner de jeunes plantes. Pour ce faire, procédez à la germination des graines dans un endroit chaud. Il vous faudra du sable humide pur et sans calcaire. Mettez-le dans un bac ou un germoir et semez-y les graines. Recouvrez avec du sable également puis arrosez sans trop forcer sur la quantité d’eau. La germination devrait se produire après 2 à 3 semaines d’incubation. Une fois que les plantules ont développé un système racinaire suffisamment important, vous pouvez les mettre dans des pots contenant un mélange de terre et de sable. Les plantules peuvent très bien se développer même si votre sol de culture est pauvre. Ensuite, ne les mettez pas immédiatement au soleil mais sortez-les progressivement pour leur donner le temps de s’adapter aux conditions extérieures. Placez-les d’abord dans un endroit clair mais à l’ombre. Les plantes âgées de plus de 6 mois peuvent être transplantées directement en pleine terre avec le même principe cultural spécifique du chérimolier.