Culture de la coronille des jardins

Dans le cas où votre jardin est peu étendu et qu’il lui manque un peu d’agrément, vous pourrez y planter une coronille des jardins. C’est un petit arbrisseau qui n’excède pas les deux mètres de haut pour environ 1,50 mètres en largeur. Vous le trouverez un peu partout à l’état naturel en Europe. Il existe évidemment chez la plupart des pépiniéristes conditionné en motte ou en graines. La première solution étant la plus intéressante, vous verrez ici comment procéder à sa plantation de manière réussie. Cette plante porte le nom complet de coronille des jardins, ou aussi coronille arbrisseau. L’appellation botanique est Coronilla Emerus ou encore Hyppocrepis Emerus. Il entre dans la grande famille des fabacées. Le genre originel est appelé Coronilla et comprend une vingtaine d’espèces réparties globalement entre l’Europe et l’Afrique septentrionale. Vous verrez pousser des spécimens de coronille jusqu’à une altitude respectable de 1300 mètres environ. Une espèce voisine de cette coronille des jardins est la coronille glauque ou des garrigues. Une autre variante proche est la coronille de valence.

Comment reconnaitre une coronille des jardins


C’est donc une plante de petite taille qui présente un port érigé et buissonnant. Il est en outre assez compact et globuleux, voire rond. Il porte des ramifications à l’allure arquée sur lesquelles poussent des feuilles vert tendre. Celles-ci sont de type caduc et leur style léger fait tout l’intérêt de la plante. Elles sont de forme pennée avec plusieurs folioles. L’aspect général de chaque feuille rappelle celui d’un trèfle, tant sur la couleur que sur le dessin. Les folioles ne dépassent pas les 2 centimètres de long, et ne sont pas dentées. C’est entre la fin du printemps et l’automne que la coronille donne toute sa splendeur avec ses fleurs jaunes. Celles-ci sont parfois jaune citron, sinon jaune vif. Elles ressemblent à s’y méprendre à certaines orchidées de par leur architecture. En effet, elles se composent d’un grand pétale tout arrondi qui s’ouvre en corolle sur deux petits autres recroquevillés. Les fleurs sont réunies par groupe de 2 à 5 et placées en cime. Cette apparence papilionacée est parfois ponctuée de stries brun rougeâtre. Elles possèdent enfin un calice teinté de rouge délavé. Des fruits non comestibles surviennent aussi sur cet arbuste. Ils sont unis en gousses et de teinte brune très foncée. Cette plante n’est pas à confondre avec le baguenaudier ou colutea arborescens dont les rameaux sont arrondis. Pour sa part la coronille est dotée de rameaux anguleux.

L’environnement préféré de la coronille des jardins


Cette plante se plaira dans un lieu dépourvu de vents secs. Il lui faudra ensuite une exposition en pleine lumière pour que ses fleurs se développent au mieux. Un milieu de type tempéré semble également l’arranger, avec des différences de températures toujours raisonnables. Dans les phases les plus dures de l’hiver, elle saura résister à des baisses thermiques atteignant les 15 degrés en dessous de zéro. Au niveau des terrains, cette coronille appréciera pratiquement tous les types de sols. Il subsiste une exception pour les lieux en excédent d’humidité. Préférez lui une terre fraîche où l’eau ne reste pas. Ce coté drainant sera valorisé par la présence de sable. L’argile n’est toutefois pas conseillée, tout comme les sols marécageux. Les sols dits normaux ou ordinaires correspondent parfaitement aux besoins de cet arbrisseau. En matière de pH, la neutralité est plus adéquate, quoiqu’une touche calcaire ne sera pas malvenue. Un terrain sec sera aussi idéal.

La préparation du sol avant plantation


Avant de mettre cette plante en terre, il est essentiel de procéder à quelques mises au point. Dans un premier temps, vous déciderez de l’emplacement en fonction des exigences de la coronille. Vous pourrez lui donner un lieu isolé, comme vous pourrez le planter en haie. Toutefois, pour prévenir les bourrasques, un endroit longeant un muret sera peut être plus indiqué. Il vous sera possible aussi de la placer en sous bois, autour d’un arbre plus grand. Pensez également à son encombrement suivant sa largeur au sol. Aidez vous alors d’une pelle pour creuser un trou d’environ 50 centimètres cubes. En clair, la profondeur sera identique à la largeur totale. Vous n’aurez pas à réutiliser toute la terre de jardin extraite car elle fera l’objet d’un mélange. Après avoir bien fini les cotés de la cavité, bêchez franchement le fond pour décompacter la terre.

Le mélange spécial de la terre


Vous aurez à préparer aussi un substrat qui permettra de bien relancer la plante qui aura changé de milieu. Pour ce faire, prenez la terre retirée du trou et commencez à la travailler à la main. Avec l’aide de gants de jardinage, vous malaxerez le tout pour l’émietter le plus possible. Ne laissez pas traîner des débris inutiles dedans, tels que du verre, des cailloux ou du bois. Ajoutez y par la suite du terreau, celui-ci enrichira un peu votre sol. Par ailleurs, un ajout de sable octroiera une certaine fluidité qui fera circuler correctement l’eau en sous sol. Le sable peut éventuellement être remplacé par de la perlite. Un peu d’engrais de type organique redonnera de l’énergie à la coronille. Vous pourrez d’ailleurs en mettre une petite couche associée à la terre décompactée au fond du trou.

Une motte plutôt que les graines de coronille


La coronille des jardins existe en divers conditionnements en vue de sa culture. Le meilleur compromis reste la motte car elle garantit une certaine fraîcheur de la plante. Par ailleurs, la plante aura déjà grandi, au contraire d’une graine avec laquelle tout reste à faire. La jeune pousse en motte doit faire environ une quinzaine de centimètres de long hors racines. Ne vous aventurez pas à en choisir de plus grandes. Plus la pousse est grande et donc âgée, plus elle se montrera capricieuse à s’adapter à son nouveau milieu. Il est possible de se procurer également les plants en conteneurs, mais leur mise en terre parait moins simple. Avec la motte, vous aurez juste à dégager doucement les racines pour les aérer. N’abîmez pas la motte dans la mesure du possible. Vous devrez dès lors faire un petit trempage du tout dans un bac à eau pendant une trentaine de minutes. N’immergez que les racines et la motte. Le rôle de ce bain est d’hydrater la plante par ses racines.

La plantation proprement dite de la coronille et son suivi


Disposez en posture droite et bien centrée la jeune pousse dans le trou. Vous pourrez mélanger la terre de motte et celle du fond de la cavité. Dans ce même temps, il vous faudra étendre les racines sur le fond. Passé ce stade, il n’y a plus qu’à combler le trou par le substrat créé précédemment. Ne le remplissez pas jusqu’au bout, il est important de laisser une marge en pente vers le centre. Tassez avec votre pied pour obtenir une forme en cuvette. Elle permettra d’améliorer l’effet de l’arrosage en recentrant l’eau vers les racines. Ne donnez beaucoup d’eau à la coronille que dans les premiers temps du redémarrage. Après quelques mois, vous aurez à réduire la fréquence et la quantité d’arrosage. Pensez à tailler un peu la plante après sa floraison. Passez surtout par les branches mortes pour éviter de lui faire trop de tord. Il est préconisé de lui donner un petit paillage en hiver dans les cas de risque de gel. Faites le avec une couche subtile de feuilles mortes ou d’écorce broyées. Le paillis est à placer dans la cuvette autour du pied. Il préviendra du gel mais aussi des mauvaises herbes. Il ne faut cependant pas garder ce paillage en saison chaude, car il conservera trop d’humidité, ce qui n’est pas bon pour l’arbrisseau.