Culture du clérodendron de Bunge

Si vous disposez d’un jardin pas trop spacieux et que vous recherchez de la couleur pour l’égayer, le clérodendron de Bunge vous sera tout indiqué. Il s’agit d’un arbuste qui peut atteindre les deux mètres de haut, mais qui restera en moyenne dans les 1,20 mètres. Cette plante provient tout droit de Chine et son nom originel est Clerodendrum Bungei. Il s’agit d’une expression qui signifie simplement « arbre de la chance » en grec, avec Kleros pour chance et Dendron pour arbre. Le nom Bunge est du au botaniste russe Alexander Andrejewitch von Bunge. Il est réputé entre autres pour une inflorescence agréablement parfumée, mais pourtant il a déjà porté le nom de Clerodendrum Foetidum. Ce dernier mot signifie ici donc fétide, par rapport à son feuillage qui émet une odeur désagréable quand on le froisse. Ses autres noms sont donc le clérodendron fétide ou encore Rose Glory Bower. C’est une plante qui entre dans la famille des verbénacées et de l’espèce des clérodendrons. L’autre variante de cet arbuste est le clérodendron Bungei Pink Diamond. Ce dernier est en fait un cultivar au style panaché. Le cultivar est le qualificatif donné à une variété d’une même plante. Le clérodendron se distingue notamment pour le fait de beaucoup rejeter au niveau de la souche pendant la saison printanière.

La présentation du clérodendron de Bunge


Il s’agit donc d’un arbuste de petite taille, dont le feuillage est assez fourni mais pas très dense. Il se présente avec un port érigé qui se déploie ensuite vers le sommet. Il comprend un tronc assez fin qui peut souvent se subdiviser à la moitié de sa hauteur en deux ramifications. Il est de couleur sombre virant au brun. Les feuilles sont légèrement en forme des feuilles de vigne ou de coeur, larges, dentées et traversées par de grosses nervures. Elles peuvent atteindre une vingtaine de centimètres de large et leur teinte tend vers le vert foncé. C’est l’une des principales différences avec le cultivar Pink Diamond. Ce dernier dispose effectivement de feuilles vert pâle soulignées d’un filet blanc sur les rebords. Si le feuillage tient du printemps jusqu’à l’automne, il n’en sera pas de même avec les fleurs qui apparaissent tardivement en juillet août. Elles apportent immédiatement une touche de gaieté à l’arbrisseau avec une couleur rose mélangée au fushia. Elles sont rassemblées en corymbes finals très fournis, et constituées de petites tubulures qui éclatent en quatre à six pétales étoilés aux extrémités arrondies. Le tout est très parfumé durant cette période d’inflorescence. La floraison laissera ensuite place à des fruits sous formes de baies rondes de teinte bleu très foncé. Il n’existe pas de toxicité reconnue à ce jour pour le clérodendron de Bunge, néanmoins, il est peu recommandé de consommer ses fruits.

Le style de climat destiné au clérodendron


Le clérodendron de Bunge porte sa préférence sur un climat de type tempéré. Il n’apprécie effectivement pas les fortes amplitudes de température. D’un coté, tout excès de chaleur lui sera peu favorable. Cela sera encore plus évident s’il est en plein soleil. Il tolèrera une grande chaleur en étant placé à mi ombre ou totalement abrité. A l’opposé, le froid peut même lui être fatal. Il est vrai que c’est un arbuste dit rustique, ce qui lui confère une certaine résistance notamment jusqu’à -15 degrés. Toutefois, les parties de la plante situées en hauteur vont déjà mourir à partir de zéro degré. Par ailleurs, ses rameaux vont à leur tour lâcher dans les environs de -8 degrés. Le pied de l’arbre lui pourra cependant survivre au gel et redémarrer au printemps suivant. La plage de température minimale plausible pour cet arbuste est dite de zone 7 à 10, ce qui signifie des minima entre -17 et 5 degrés. Les coups de vent froids lui sont en outre entièrement proscrits.

La meilleure terre pour le clérodendron


C’est un arbuste qui présente l’atout fort intéressant d’accepter pratiquement tous les types de sols. Il est question ici du pH. Tout peut lui convenir que ce soit acide, neutre ou alcalin. Il faut cependant retenir que le coté calcaire peut toujours avoir plus d’effets négatifs sur vos plantes, comme une décoloration anormale du feuillage. Il sera quand même plutôt destiné aux terrains légers et frais. Un supplément d’humus lui fera en outre le plus grand bien. Il vous faudrait également toujours enrichir votre terrain à base de terreau plantation ou de tourbe. Le clérodendron aime aussi que la terre draine bien l’eau. Les sols qui retiennent l’humidité sont donc déconseillés. Cela correspond entre autres à une terre légèrement sablonneuse. Ce genre de souci peut être facilement résolu avec l’ajout de sable dans votre jardin.

Préparer le terrain avant de planter


En tant qu’arbuste, il demandera quelques petites taches précises pour sa plantation. Vous aurez deux principales démarches à faire au niveau du terrain. En premier lieu, il est important d’évaluer le sol par rapport aux facteurs cités précédemment. Ensuite, vous devrez préparer le trou pour la culture du clérodendron. Voyez donc quel type de terre se trouve dans votre jardin. A partir de là prévoyez les divers éléments qui vous serviront de complément. Si le sol est calcaire, pensez à en protéger votre plante. Pour un faible taux alcalin, vous pourrez arroser avec de l’eau additionnée d’un peu de vinaigre ou de jus de citron. Le dosage sera d’une cuillérée pour un seau d’eau. Dans le cas d’un fort taux de calcaire, une mesure plus drastique consistera à isoler la plante du reste de la terre de jardin avec un film en plastique. Le film sera par exemple en polypropylène, comme pour les barrières anti rhizomes. Passez donc à la cavité. Celle-ci doit faire environ 4 à 5 fois les dimensions de la motte de la jeune plante. Creusez sur une profondeur moyenne de 50 centimètres, pour pratiquement la même largeur. Conservez enfin soigneusement la terre déterrée.

Préparatifs de la terre


Lorsque le trou est prêt, occupez vous de la terre de jardin récupérée. Emiettez là délicatement et n’en gardez que la moitié environ. Portez des gants spécifiques avant l’opération, et profitez en pour débarrasser ladite terre de tout détritus ou déchet. Cela peut être des cailloux, du bois ou du verre. Quand la terre est devenue suffisamment homogène, vous pourrez y ajouter désormais un peu de terreau du genre plantation. N’hésitez pas à former un mélange d’un volume de terre pour un volume de terreau. Un apport d’un peu de tourbe ne sera pas malvenu non plus. Complétez le mélange avec un substrat fertilisant de type organique. A titre d’exemple, du fumier ou du compost sera idéal. Si votre terrain retient l’eau, joignez du sable au mélange final. Un peu d’engrais en granules dans le fond de la cavité finira votre travail de préparation de la terre.

Le clérodendron et sa motte


C’est le système de conditionnement assez courant de cet arbuste si vous l’achetez en pépinière. Il s’agit d’un jeune plant livré avec une motte de terre emballée. Pour le préparer à être planté, retirez en l’emballage de départ. Commencez ensuite à gratter doucement la motte pour en dégager les racines de la pousse. Essayez également de démêler les racines qui sont enchevêtrées. Sitôt fait, faites un petit trempage d’une demi heure de l’ensemble dans un bac d’eau fraîche. Immergez uniquement jusqu’aux racines, mais n’y plongez pas le tronc. Cette étape va réhydrater efficacement votre clérodendron. La motte est alors prête à être mise en terre.

La plantation et l’entretien du clérodendron de Bunge


Placez avec soin l’arbuste bien au centre de la cavité et étalez bien ses racines sur la couche fertilisante au fond du trou. Normalement la plante doit faire une quinzaine de centimètres de haut à ce moment là. Vous n’aurez peut être pas besoin d’un tuteur. Mettez la terre et son mélange dans le trou en remplissant bien tout autour du tronc. Quand le trou est bien comblé, tassez bien la terre et arrosez sans modération. Assurez vous que l’eau ne stagne pas, même si vous aurez déjà mis assez de sable. Pour son entretien, cette plante demandera beaucoup d’arrosage en été. Soyez plus modéré en saison fraîche. Prenez les mesures pour la protéger des cochenilles, ses véritables ennemis. Pour l’hiver, un paillage est à faire avec des feuilles ou de l’écorce écrasée. Mettez le paillis autour de la base du tronc.