Culture et entretien du cognassier japonais

Vous pouvez mettre en valeur votre jardin ou votre balcon avec un cognassier du Japon. Cette plante est un arbuste de petite taille culminant à 1,50 mètre pour sa version la plus petite et sans doute la plus connue. Comme son nom l’indique, elle provient du pays du soleil levant et a été introduite en Europe à la fin du 18ème siècle. Cette espèce et ses variantes entrent dans la famille des rosacées. Ce sont donc de proches parents des rosiers. Outre leur aspect ornemental, les cognassiers sont également reconnus pour leur excellente résistance face à la pollution urbaine. C’est par ailleurs une plante d’intérêt printanier puisque ses fleurs bourgeonnent de février à avril. Le feuillage est caduc, il tombe à la saison froide et reprend avec un climat plus clément.

Une plante très décorative aux multiples usages


Il s’agit comme les rosiers, d’une plante à tiges épineuses et dont les fleurs s’en rapprochent aussi du point de vue de la présentation. Ce sont des fleurs aux couleurs variant entre le blanc rosé, le saumon et le rouge. Leurs pétales sont disposés comme pour les roses, mais ne forment pas d’échancrure sur leurs rebords. Le feuillage ressemble aussi à s’y méprendre au rosier, mais c’est le style de l’inflorescence qui le distingue largement. Par ailleurs, ses fleurs sont très nombreuses, ce qui rend l’arbuste encore plus décoratif et flamboyant. Il faut savoir, que malgré sa courte période de floraison, le cognassier continue à arborer un coté ornemental durant toute l’année. Vous pourrez utiliser cet arbuste pour former une haie ou un massif. Ses épines lui octroient également la possibilité de constituer une bonne haie défensive. La plantation en bac est une option intéressante aussi pour vos balcons ou terrasses. Le bonsaï est enfin une possibilité de culture de cet arbrisseau. Une dernière configuration qui embellira particulièrement votre jardin est le sous bois, pour entourer un arbre de plus grande taille.

Les variétés de cognassier


Il existe trois principales variétés de cognassier, dont le Chaenomeles japonica qui est l’authentique cognassier originaire du Japon. Ce dernier ne dépasse pas un mètre de haut une fois adulte. Un de ses proches parents provient de Chine et se nomme Chaenomeles sinensis (sinensis pour « chinois »). Celui-ci se démarque par sa floraison de couleur saumon ou blanche. La troisième variante est appelée Chaenomeles superba et se répartit encore en plusieurs espèces différentes. Une autre version toute aussi belle que le japonica est le Nivalis. Il s’agit d’une espèce quasi identique (qui porte le nom de Speciosa), mais dont les fleurs sont d’un blanc très pur. Elle apporte une véritable fraîcheur dans le milieu où elle est plantée. Selon les espèces, il se peut que leur hauteur varie. Les plus grandes variétés de cognassiers tiennent déjà d’un petit arbre avec près de six mètres.

Le type de sol idéal du cognassier du Japon


Cet arbuste se plait dans la plupart des sols, à savoir surtout ordinaires. Il tolère assez bien le calcaire en tant que rosacée. La terre peut être aussi bien acide que neutre sans que cela l’incommode. En ce qui concerne l’humidité, le terrain devrait être assez frais, pas trop sec, ni trop humide. Il est important aussi de vérifier que le sol soit bien drainant. En clair, l’eau en profondeur ne doit pas stagner et toujours circuler. L’un des meilleurs moyens de parvenir à ce résultat est d’avoir un terrain assez sablonneux. C’est un paramètre à respecter encore davantage si vous pensez mettre la plante en pot. Enfin, il serait plus judicieux d’avoir une terre assez riche. Il s’agit là de la présence d’humus. En tant qu’arbrisseau, la terre de bruyère pourrait notamment lui convenir.

Le type de climat pratique pour le cognassier


Le cognassier sera très à son aise dans un environnement de type tempéré. Cela implique donc un milieu aux douces amplitudes de température. Cela dit, il est donné pour s’adapter à pratiquement toutes les régions. Il lui faut en outre du soleil toute l’année, mais pas à forte dose. Une forte exposition pourra lui être très défavorable. Préférez lui un peu d’ombre avec un peu d’ensoleillement. Le mieux serait une exposition orientée vers l’est. Il correspond théoriquement à une zone de rusticité de 5 à 10, ce qui signifie qu’il supportera de très basses températures pendant l’hiver. Le plancher se situerait à -25 degrés environ, mais il vaut mieux toutefois le laisser vivre dans les -20 degrés tout au plus. Aucune plante ne supporte vraiment les périodes de gel, surtout en profondeur.

Préparation du sol pour la plantation du cognassier


Mesurez tout d’abord un espacement de 1,50 mètres entre chaque pied pour la formation d’une haie. Tenez ensuite compte des différentes conditions citées auparavant sur la température, l’exposition et le sol. Donnez à votre arbuste un lieu peu sujet aux vents dans la mesure du possible. Si c’est possible, il est même conseillé de placer la plante le long d’un muret. Faites alors un trou d’environ 50 centimètres de profondeur, pour une largeur à peu près identique. Assurez vous que la cavité soit environ 4 fois plus grosse que la motte du jeune plant. Si le sol est trop alcalin (beaucoup de calcaire), vous devrez songer à préparer une cloison pour séparer la terre de jardin originelle du futur mélange de terre qui comblera le trou. Cela consiste en un revêtement en polypropylène pas trop épais tapissé sur les parois et le fond de l’excavation. Le tout isolera correctement votre plante comme si elle était mise en pot.

Le mélange de terre destiné au cognassier


Le cognassier demandera donc un sol assez riche et drainant. Avec la terre extraite de ce trou, vous préparerez un mélange incluant une partie de la terre de jardin, du terreau plantation, du sable et de l’engrais. Avant de procéder à cette mixture, prenez soin (avec des gants de jardinage) de malaxer la terre du trou pour l’homogénéiser. Profitez en pour enlever tout ce qui sera inutile pour la plante, comme les débris de bois ou de verre. Ne retenez dès lors que le tiers de la quantité totale retirée de la cavité. Mélangez ce petit tas à un tiers de terreau, et formez un ensemble de sable et de fumier organique pour le tiers restant. Dans la même foulée, disposez une petite couche de matière fertilisante sur le fond de la cavité. Elle sera en prise directe avec les racines de l’arbrisseau.

Le jeune plant de cognassier


Cette plante vous sera normalement livrée avec une motte pour conditionnement. Cela vous permettra de la mettre en terre plus facilement. Dans un premier temps, il vous faudra la dégager doucement de son emballage. Détachez soigneusement ensuite ses racines sans pour autant trop abîmer la motte. Passez alors la motte (jusqu’à hauteur des racines uniquement) dans un bac d’eau fraîche, sans calcaire si possible. Laissez reposer la pousse pendant une demi heure avant de la retirer de là. Ce petit bain aura un effet très profitable de réhydratation des racines. Pour un résultat optimal de la plantation de votre cognassier, pensez à la mettre en terre au printemps.

La culture proprement dite du cognassier


La plante sera mise en terre de façon classique, au centre du trou. il ne faut pas oublier d’étaler un peu ses racines sur la couche fertilisante dans le trou. Commencez ensuite à remplir la cavité à la pelle régulièrement autour du pied. Quand le trou est presque comblé, formez une petite cuvette sur les rebords, qui descend vers le pied de la plante. Cette disposition sera bénéfique pour canaliser l’eau d’arrosage vers les racines de l’arbuste. Tassez bien le sol avant d’arroser en grande quantité. Avec la présence du sable dans le mélange de votre terre, l’eau dans la cuvette ne devrait pas rester longtemps visible. Pour préserver au mieux le sol alentour, la petite cuvette vous servira aussi de réceptacle pour un paillage. Celui-ci sera fait d’une couche de feuilles mortes ou d’écorce écrasée. Ce sera une excellente protection contre le gel et les mauvaises herbes. L’arrosage est à faire régulièrement (hebdomadaire) en saison chaude et moins souvent en hiver. Vous pourrez tailler souvent, car le cognassier se développe vite. Le rafraîchissement de la silhouette est à faire un peu après la fin de floraison.